MondialNews.com : Bordeaux 2022 : “Je ne crois pas avoir déjà vu naître un aussi grand millésime”
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Bordeaux 2022 : “Je ne crois pas avoir déjà vu naître un aussi grand millésime”

Bordeaux 2022 : "Je ne crois pas avoir déjà vu naître un aussi grand millésime"




Une sacrée effervescence régnait en Gironde durant la dernière semaine d’avril. Tout le gotha du vin s’était donné rendez-vous pour la présentation en avant-première du millésime 2022. Importateurs, cavistes, critiques, journalistes…, 5 300 professionnels du monde ont joué du coude pour se faire leur opinion sur les centaines d’échantillons proposés à la dégustation. Un véritable marathon. Et une épreuve plutôt délicate tant les vins sont en devenir : l’élevage en barriques va se poursuivre pendant de douze à dix-huit mois avant leur mise en bouteilles. Il s’agit donc d’en évaluer le potentiel. L’exercice doit être considéré comme une photo, un instantané de la qualité à venir, un assemblage au plus près de celui qui sera commercialisé dans un an.Près de 400 chateaux se trouvent proposés en primeurCertes, les quelque 6 000 producteurs girondins ne participent pas tous à cette Semaine des primeurs. Mais aux 2 % à peine d’entre eux (les crus classés) qui se trouvaient à la genèse de l’opération (en 1982) se sont ajoutés nombre de domaines désireux de mettre en avant leur travail. Environ 400 châteaux se trouvent ainsi proposés en primeur, via les maisons de négoce et les sites spécialisés. Pourquoi acheter des quilles dont on ne verra la couleur que dans un an et demi ? Pour le prix, sans doute. A l’origine, acheter un vin de Bordeaux en primeur constituait l’assurance de le payer moins cher que quand il apparaîtrait sur les étagères des cavistes et même, parfois, sur celles des foires de la grande distribution. Las ! L’aubaine s’est estompée dans les années 2000, de nombreux châteaux affichant désormais en livrable un prix identique à celui en primeur. Une tendance que le millésime 2022 pourrait bien inverser. Du moins sur certaines étiquettes.Reste que, en cette fin avril, l’enthousiasme était au rendez-vous. Celui des prescripteurs internationaux, notamment, impatients de vérifier la rumeur annonçant depuis quelques mois un millésime hors normes ; et, bien sûr, celui des vignerons et propriétaires, épatés eux-mêmes des nectars qui séjournaient dans leurs cuves. Une douce surprise en réalité, tant les conditions climatiques en 2022 inquiétaient les producteurs. “Nous étions plus stressés que la vigne !” confie Guillaume Thienpont, du formidable Vieux Château Certan, à Pomerol.Une divine surprise malgré des conditions météorologiques extrêmesL’année aura surtout été marquée par une sécheresse récurrente, qui s’est accentuée au fil du temps. Sur les dix premiers mois, le déficit de précipitations s’élevait à 40 %. Une chaleur historique, durant tout l’été, a ensuite frappé le vignoble : vingt jours de canicule (température diurne supérieure à 35 degrés), et 30,1 degrés en moyenne de juin à août… Du jamais-vu. L’autre phénomène météorologique d’ampleur fut l’orage de grêle du 20 juin : d’une rare violence, il a frappé plus de 10 000 hectares de vignes, notamment dans le nord du département.Et pourtant, dès les premiers coups de sécateur, fin août (encore un record !), les craintes cèdent vite la place à de larges sourires devant l’état sanitaire impeccable et la beauté des baies. “Malgré quarante ans de travail de la vigne, je n’ai pas de comparaison pour cette récolte. Bien qu’ils soient plus petits, la qualité de nos raisins est meilleure que celles de 2009 et 2010”, s’enflamme Hubert de Boüard, du Château Angélus. Seule ombre à ce tableau idyllique : des rendements en baisse (moins 15 % en moyenne), plus marqués en Médoc que sur la rive droite, qui auront une incidence inévitable sur les prix.Six mois plus tard, le verdict se révèle unanime, comme les premières réactions des dégustateurs d’avril les plus renommés l’attestent. “Je ne crois pas avoir déjà vu naître un aussi grand millésime”, s’exclame Michel Bettane (dans En magnum), quand l’Américain Antonio Galloni pointe (sur le site Vinous) les “vins jeunes les plus mémorables [qu’il a] jamais dégustés à Bordeaux”, et que le Britannique William Kelley (Wine Advocate) parle de “vins monumentaux”.Les viticulteurs s’adaptent et la vigne fait preuve d’une extraordinaire résilience.Les qualificatifs dithyrambiques foisonnent pour décrire ce millésime si particulier et homogène : des deux côtés du fleuve, on ne rencontre guère de vins ratés. L’échelle qualitative s’étend donc de simplement bon, voire très bon, à exceptionnel, et les vins de cette dernière catégorie abondent. Pour l’essentiel, on retiendra une fraîcheur remarquable, une bouche d’un soyeux incomparable, un fruité opulent, éclatant, un équilibre idéal entre acidité et matière, des tannins suaves, ronds comme de petites billes de plaisir qui roulent sous la langue. La finesse, la race et l’élégance enrobent à merveille l’énergie, magnifient la profondeur. La puissance – bien réelle, avec des degrés naturels dépassant les 13,5 – se fait velours, sans lourdeur, et augure d’un beau potentiel de garde.Ce succès est d’abordle fruit de l’ingéniosité et de la créativité dont les chefs de culture ont fait preuve pour composer avec ces conditions climatiques inédites : agroforesterie, semis de fleurs et de plantes destinées à booster la vitalité de la terre… Sans oublier l’application d’argile sur les feuilles, comme une sorte de crème solaire ! La vigne elle-même, ensuite, a fait preuve d’une extraordinaire résilience, notamment les merlots du Libournais, que les rayons trop insistants du soleil, ces dernières années, avaient tendance à griller. Enfin, les choix effectués au chai ont beaucoup compté, notamment les extractions douces, afin de ne pas durcir les vins avec des charges tanniques massives, et les élevages avec moins de bois neuf. Le plus difficile dans tout cela ? Attendre deux ans pour savourer un millésime qui sera bon à tous les âges.COUP DE CŒURcarmesChâteau les Carmes Haut-BrionSous l’impulsion de Guillaume Pouthier, ce pessac-léognan rivalise désormais avec les plus grands de l’appellation. 131 €



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Author : Philippe Bidalon

Publish date : 2023-09-14 10:15:00

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Tags : L’Express

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