MondialNews.com : “Ça traverse…” au FAB 2023 : déambuler pour redécouvrir le monde
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“Ça traverse…” au FAB 2023 : déambuler pour redécouvrir le monde

“Ça traverse…” au FAB 2023 : déambuler pour redécouvrir le monde



Entré dans la danse contemporaine au début des années 1990, l’interprète et chorégraphe Sylvain Prunenec y dessine une présence légère, subtilement fureteuse. Au sein de l’Association du 48 (structure fondée en 1994), il conçoit des pièces et performances aux formes très variées.

En 2019, il accomplit une traversée de cinq mois, par voie maritime ou terrestre, de la pointe du Raz à l’île de Sakhaline (en Russie extrême-orientale). Au fil du voyage, il offre des danses sur des places publiques. Élaborée avec la vidéaste Sophie Laly et le guitariste, compositeur et créateur sonore Ryan Kernoa, la pièce 48ème parallèle (2020) porte trace de cette expérience en conjuguant danse, musique, vidéo et texte. On doit également à ce trio Être milieu des milieux, création hybride pour espaces naturels développée entre 2019 et 2021.

Troubler poétiquement le territoire

Poursuivant leur recherche commune sur le paysage et l’exploration de territoires, Sylvain Prunenec et Ryan Kernoa portent maintenant un nouveau projet, Ça traverse… Le principe ? S’immerger dans différents espaces urbains – en particulier les zones interstitielles – et inviter à les découvrir en employant plusieurs moyens d’expression (danse, musique, arts graphiques, texte). Il s’agit ainsi de troubler poétiquement le rapport que l’on entretient avec le territoire où l’on vit, devenu tellement familier que l’on n’y prête souvent plus attention.

“Ça traverse le bitume, ça traverse la ville, ça traverse les mémoires et les corps, ça fouille et ça rêve, et ça va de l’avant”, annonce fort joliment le duo dans sa note d’intention. Déambulation collective de format et de durée variables, la pièce se reconfigure dans chaque territoire. Elle comprend toutefois certains éléments récurrents, notamment la présence d’un danseur ou d’une danseuse végétalisé·e et des moments de performances sonores ou textuelles incluant des amateur·rices.

Espaces en pleine mutation

La représentation est précédée d’une période d’immersion durant laquelle ont lieu les rencontres avec les habitant·es, les collectes de sons et les ateliers préparatoires avec les amateur·rices. À Bordeaux, Sylvain Prunenec et Ryan Kernoa mènent l’expérience avec le designer graphique Jean-Marc Saint-Paul, qui réalise des tracés au sol inspirés de la pratique du dishu chinois (calligraphie à l’eau sur le bitume des villes). Le parcours s’effectue en partant du quartier Belcier, dans des espaces en pleine mutation, à l’affût de tout ce qui vient subrepticement transformer ce paysage urbain.

Ça traverse…, conception Sylvain Prunenec et Ryan Kernoa, quartier Belcier, Bordeaux, gratuit, le 1er octobre à 15 h.



Source link : https://www.lesinrocks.com/arts-et-scenes/ca-traverse-au-fab-2023-deambuler-pour-redecouvrir-le-monde-595669-28-09-2023/

Author : Jérôme Provençal

Publish date : 2023-09-28 10:50:11

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Prix Joséphine 2023 : Tuerie, le grand gagnant 

Prix Joséphine 2023 : Tuerie, le grand gagnant 



“C’est le rap qui a gagné !”. Voilà ce qu’on pouvait entendre en traînant dans les loges du Studio 104 de la Maison de la Radio, mercredi 27 septembre 2023, à l’issue de la cérémonie du prix Joséphine. Une deuxième édition ponctuée par la victoire de Tuerie et son album Papillon Monarque, sorti en mai dernier. Le rappeur s’est ainsi vu remettre ladite récompense, au terme d’une soirée tout en “métissage musical”, selon les mots de Ruddy Aboab, directeur musical de Fip – radio où la cérémonie était d’ailleurs diffusée en direct.

Coup de projecteur sur un artiste qui a suscité surprise et curiosité avec ses deux titres en passe de rester dans les têtes : G/Bounce et Là où on dort heureux – explosivité pour le premier, vulnérabilité pour le second.

Qu’est-ce que le prix Joséphine, au juste ?

Sensibles à l’aspect global d’un projet musical, les initiateurs du concours – Frédéric Junqua et Christophe Palatre – ont souhaité mettre en lumière de nouveaux talents et contribuer à les faire émerger, tout en valorisant l’œuvre de ceux déjà établis. Mais surtout : célébrer la diversité de la musique, en mettant un point d’honneur à réhabiliter le format album et la démarche artistique qui l’accompagne. Et ce, quelle que soit leur notoriété ou nombre d’écoutes. Seule “l’excellence” et la richesse de la musique comptent.

Ainsi, le jury – une poignée d’artistes aux horizons et influences différentes : Arthur Teboul de Feu! Chatterton, le pianiste Sofiane Pamart, Vendredi sur Mer, Léonie Pernet, entre autres – avait la lourde tâche de départager les dix albums inscrits au palmarès, dont les auteur·ices ont défilé sur scène afin d’en interpréter deux titres. Avant que l’artiste lauréat·e ne soit distingué·e par le président de cette seconde édition : Eddy de Pretto.

Un palmarès éclectique

C’est peut-être ce qui fait la force du prix : rap, pop, électro s’y rencontrent, dans une croisée des genres qui rassemble. Outre Tuerie, ils sont donc neuf à avoir réalisé une brève prestation – à commencer par Voyou, accompagné de deux chanteuses et un chanteur, fort des harmonies tout en couleurs qui lui sont propres.

Ont aussi performé : Flavien Berger qui, affairé derrière un imposant synthétiseur, a offert un instant suspendu; Prince Waly, tout en verve derrière son long manteau de cuir, mais également Blick Bassy et son set très politique et les impressionnantes Eesah Yasuke et Blaubird. Le flot de prestations s’est achevé par le passage ô combien exaltant d’Acid Arab, précédé de la grande Zaho de Sagazan et de Benjamin Epps. Éclectisme, c’est bien le mot.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/prix-josephine-2023-tuerie-le-grand-gagnant-595664-28-09-2023/

Author : Louise Lucas

Publish date : 2023-09-28 12:58:55

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“Contemporaine”, le podcast pour déconstruire les a priori sur la musique contemporaine

“Contemporaine”, le podcast pour déconstruire les a priori sur la musique contemporaine



La Maison de la Musique Contemporaine s’allie aux Inrockuptibles pour Contemporaine, une série de podcasts qui a pour but de faire tomber les préjugés et de donner à voir, ou à découvrir, ce registre sous un tout autre jour. Cette série se veut une véritable plongée au cœur du processus de création et de l’univers musical de cinq artistes pour les auditeur·rice·s les plus aventureux·ses.

Ces portraits, réalisés par notre journaliste Patrick Thévenin, sont consacrés à cinq artistes contemporain·es aux univers singuliers et détonants : Deena Abdelwahed, Meryll Ampe, Félicia Atkinson, Valentina Magaletti et Chloé Thévenin.

Une exploration intime et curieuse

Engagement, valeurs, expérimentations, relations avec le public, modèles, inspiration, tolérance, ouverture, transgression, discriminations, voici un aperçu des thématiques qui seront abordées au cours de ces cinq épisodes, où s’exprimeront la démarche musicale, la singularité et le rapport à la création de ces artistes. Le premier épisode, dédié à la compositrice, écrivaine et plasticienne à l’univers pointilliste, Félicia Atkinson, est d’ores et déjà disponible sur le site des Inrockuptibles et sur les plateformes de streaming. Les prochains podcasts seront publiés à raison d’un épisode tous les quinze jours.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/contemporaine-le-podcast-pour-deconstruire-les-a-priori-sur-la-musique-contemporaine-595582-28-09-2023/

Author : simondasilva

Publish date : 2023-09-28 16:07:26

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Box-office France : “La Nonne 2” continue d’effrayer en tête

Box-office France : “La Nonne 2” continue d’effrayer en tête



Pour sa deuxième semaine, le spin-off de la saga d’épouvante The Conjuring garde la tête du classement en attirant 262 795 spectateur·ices supplémentaires et voit son cumul porté à 726 897 entrées, comme l’indique Le film français. Il s’impose déjà comme le deuxième film d’horreur le plus vu de 2023 et dépassera à coup sûr le million d’entrées.

En deuxième position, Guillaume Nicloux signe le meilleur démarrage de sa carrière avec son nouveau film La Petite, porté par Fabrice Luchini. Il est parvenu, en une semaine, à sensibiliser 197 762 personnes à la thématique de la GPA.

En réunissant 185 575 spectateur·ices, l’adaptation du roman d’Agathie Christie, qui se positionne troisième cette semaine, fléchit de 26 % et aura du mal à atteindre les cumuls des deux autres adaptations de l’autrice par Kenneth Branagh, Mort sur le Nil en 2022 (874 000 tickets) et Le Crime de l’Orient Express en 2017 (1,4 M).

Et les autres ?

À la sixième position, Anatomie d’une chute est parvenu, mardi, à porter son cumul au million d’entrées. En écoulant 117 858 tickets supplémentaires cette semaine, le film de Justine Triet maintient un cap honorable. Il peut espérer rattraper les 1,6 millions d’entrées d’Entre les murs, palmé en 2008, voire les 1,7 millions de Parasite en 2019. Juste derrière, Le Livre des solutions atteint le cap des 300 000 entrées mais fléchit lourdement de 41 %.

Du côté des nouveautés, Les Feuilles mortes du cinéaste finlandais, Prix du jury au dernier Festival de Cannes, semble avoir trouvé son public français en écoulant 103 131 tickets dans 240 salles. Soit le troisième meilleur lancement de sa carrière en France, derrière Le Havre et ses 141 227 entrées enregistrées en 2011 et L’Homme sans passé et ses 170 525 entrées en 2002.

Malgré Guillaume Canet en tête d’affiche, Acide de Just Phillipot n’a rassemblé que 123 474 cinéphiles. Avec une production ambitieuse au budget de douze millions d’euros, le film de science-fiction au sous-texte écologique peinera à réunir à 300 000 entrées. En cinquième position, il ne parvient pas à passer devant Un métier sérieux qui affiche, pour sa deuxième semaine, 137 222 entrées et cumule 352 665 entrées. De son côté, L’Été dernier ne parvient pas à se maintenir dans le top 10 de la semaine et écoule seulement 32 306 tickets supplémentaires.

Auréolé de sa Caméra d’or du dernier festival de Cannes, L’Arbre aux papillons d’or, signé par le vietnamien Pham Thiên Ân, réalise un beau démarrage en fédérant 20 000 curieux·ses. Si bien que sa durée de trois heures limite le nombre de séances.

Barbenheimer chute

On observe, pour la première fois, que les mastodontes de Warner et Universal ne figurent plus dans le top 10 hebdomadaire. Il aura fallu attendre la dixième semaine d’exploitation pour que ce double programme événement de l’été, qui a fédéré plus de 10 millions de spectateur·ices, quitte le top 10.

The Creator démarre fort

Pour son premier jour d’exploitation, le blockbuster SF de Gareth Edwards, The Creator, signe le meilleur démarrage des nouveautés en enregistrant 31 281 entrées. Tandis que le nouveau film de Luc Besson, Dogman, arrive à la deuxième place en affichant 16 239 entrées, talonné de très près par la comédie Nouveau départ de Philippe Lefebvre, avec Franck Dubosc et Karin Viard.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/box-office-france-la-nonne-2-continue-deffrayer-en-tete-595724-28-09-2023/

Author : Arnaud Combe

Publish date : 2023-09-28 16:15:19

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Gus Van Sant va réaliser la saison 2 de “Feud” sur Truman Capote

Gus Van Sant va réaliser la saison 2 de “Feud” sur Truman Capote



Six ans après avoir réalisé les deux premiers épisodes de la série politique Boss qui sonde le cerveau malade d’un maire corrompu, Gus Vans Sant s’apprête à réaliser huit épisodes de la nouvelle saison de Feud écrite par Jon Robin Baitz.

Après le succès critique de Feud: Bette and Joan en 2017 qui mettait en scène la rivalité entre Joan Crawford et Bette Davies, le drame d’anthologie revient pour un deuxième volet. Cette nouvelle saison sera une fois de plus inspirée d’un autre drame célèbre : celui de la vie de l’auteur Truman Capote.

Tom Hollander (The White Lotus) incarnera Capote. Autour de lui, graviteront Naomi Watts, Chloë Sevigny, Molly Ringwald, Calista Flockhart et Diane Lane dans le rôle de ses amies ”les Cygnes”, dont Capote a raconté les exploits, ragots et mesquineries dans la nouvelle La Côte Basque 1965 parue dans la revue Esquire en 1975.

La série sera diffusée en 2024 sur FX et Hulu.



Source link : https://www.lesinrocks.com/series/gus-van-sant-va-realiser-la-saison-2-de-feud-sur-truman-capote-595630-28-09-2023/

Author : Arnaud Combe

Publish date : 2023-09-28 14:34:41

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Fin de la grève à Hollywood : qu’ont obtenu les scénaristes ?

Fin de la grève à Hollywood : qu’ont obtenu les scénaristes ?



Après avoir mis à genoux toute l’industrie hollywoodienne avec des dégâts estimés à plusieurs milliards de dollars pour l’économie californienne, les scénaristes sont parvenu·es à un accord salarial de principe avec les studios, signé dimanche dernier, qui entérine une nouvelle ère pour les plateformes et la profession.

Streaming

L’un des principaux points de rupture entre la guilde des scénaristes (WGA) et celle des studios (AMPTP) concernait le streaming. Pour éviter que les plateformes ne s’enrichissent sur le dos des créateur·ices de contenus, les scénaristes ont arraché de vraies avancées, notamment en réclamant une réévaluation de leurs droits résiduels. Qu’est-ce à dire ? Au lieu de recevoir un paiement forfaitaire vu au rabais et dont le mode de calcul demeure encore flou, ces droits permettront aux scénaristes de percevoir une somme sur chaque rediffusion d’un film ou d’une série à la télévision ou sur les plateformes de streaming.

L’accord garantit également un bonus supplémentaire de 50 % attribué aux films et séries produits à destination du streaming. Les studios ont également accepté de partager des “heures totales streamées, aux US et à l’international, pour les productions maison à gros budget des plateformes de streaming”, qui seront délivrées aux syndicats.

Amélioration des conditions de travail et des rémunérations

Le nouveau contrat des scénaristes affiche des augmentations significatives des salaires. L’accord prévoit des avancées de taille, avec d’abord une augmentation des salaires minimums de 5 % lors de la ratification du contrat, puis de 4 % en 2024 et de 3,5 % en 2025. Les taux de cotisation au régime de santé augmenteront de 0,5 % au cours de la deuxième année de l’accord, passant de 11,5 % à 12 %.

Les scénaristes engagé·es sur la base d’un forfait de 200 % du minimum ou moins doivent recevoir 50 % de leurs honoraires au début du projet. Si le ou la scénariste n’a pas livré dans les 9 semaines suivant le début du travail, 25 % des honoraires sont payables sur facture. Les 25 % restants sont dus à la livraison de l’étape.

Intelligence Artificielle

Aux côtés des revendications salariales, figurait une autre doléance caractéristique d’une grève numérique qui consiste à se protéger de l’arrivée des robots écrivains dans la création de contenus. Les forçats de la plume ont vaillamment réclamé une régulation de cette utilisation de plus en plus mobilisée. Une doléance aussi partagée avec les acteur·ices, qui réclament des garanties contre le clonage de leur image ou de leur voix sans consentement. Sur cette menace, la WGA a obtenu les garde-fous réclamés.

Un·e producteur·ice ne pourra exiger d’un·e scénariste qu’il ou elle utilise un logiciel d’IA dans le cadre de son travail de rédaction. Pour y recourir, les scénaristes devront avoir l’autorisation de leur employeur·se, à condition que ce·tte dernier·ère respecte les politiques applicables de l’entreprise.

L’outil d’intelligence artificielle ne sera pas considéré comme du matériel source dans le cadre du contrat de travail et de fait, ne pourra être utilisé pour saper le crédit d’un·e scénariste ou de ses droits séparés. En d’autres termes, une intelligence artificielle ne pourra pas être nourrie par les scripts des scénaristes du syndicat et ne sera pas utilisée au détriment du travail des scénaristes.

Comme les scénaristes, les acteur·ices pourraient bientôt mettre un terme à l’une des plus grandes grèves de l’histoire du cinéma américain. Ils et elles passent autour de la table avec les studios le 2 octobre 2023 pour négocier.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/fin-de-la-greve-a-hollywood-quont-obtenu-les-scenaristes-595690-28-09-2023/

Author : Arnaud Combe

Publish date : 2023-09-28 15:28:19

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LaCinetek fait peau neuve

LaCinetek fait peau neuve



LaCinetek change de peau. Huit ans après sa création, sous l’impulsion des cinéastes Pascale Ferran, Cédrick Klapisch et Laurent Cantet, la plateforme dédiée au cinéma lance une nouvelle offre d’abonnement tout en maintenant les locations et les achats. Sa particularité ? Être conçue par celles et ceux qui font le cinéma et être constituée de la liste de leurs 50 films de chevet, matière qui forme aujourd’hui son important et prolifique catalogue de plus de 2000 œuvres.

Une formule revisitée

Jusqu’alors, un abonnement mensuel à 2,99 euros permettait aux abonné·es d’accéder à une sélection de dix films, renouvelée chaque mois, et élaborée selon une thématique différente. Le nouvel abonnement passe aujourd’hui à 4,99 euros pour une offre bien plus dense, qui réaffirme l’importance de l’engagement éditorial d’un service qui se bat contre les logiques algorithmiques et protège la programmation.

À noter qu’un abonnement annuel à 49 euros ainsi qu’un autre à 75 euros, comprenant en plus une location de 12 films, sont également mis à disposition. En plus de la traditionnelle sélection thématique, baptisée anciennement Sélection du mois, LaCinetek proposera de grandes rétrospectives, des cartes blanches, des focus sur des trésors cachés du cinéma européen ou encore différents hommages et des sélections de films liés à l’actualité.

Une rétrospective Delphine Seyrig

Pour lancer les nouveautés sous les meilleurs auspices, LaCinetek élit Delphine Seyrig grande maîtresse de cérémonie. L’actrice et cinéaste, dont l’aura et l’engagement féministe n’ont jamais autant rayonné qu’aujourd’hui, se voit honorée, jusqu’au 28 décembre 2023, dans une grande rétrospective comptant parmi ses films les plus célèbres : de Muriel ou le temps d’un retour d’Alain Resnais à Baisers Volés de François Truffaut en passant par India Song de Marguerite Duras et Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman (disponible le 1er novembre).

Fait plus rare et plus précieux, la rétrospective permettra également de revoir ou de découvrir une sélection des films qu’elle a réalisé du temps des Insoumuses, groupe féministe qui a fait de l’art vidéo son arme d’émancipation. Sont ainsi mis en ligne, Les Trois Maria, film qu’elle a réalisé seule sur les écrivaines portugaises Maria Isabel Barreno, Maria Teresa Horta et Maria Velho da Costa ; le culte Scum Manifesto, coréalisé avec sa fidèle binôme Carole Roussopoulos et captation de la lecture du célèbre pamphlet féministe radical de Valerie Solanas lu par Seyrig elle-même ; et enfin Où est-ce qu’on se mai?, dans lequel l’actrice et cinéaste, aux côtés de Ioana Wieder, interroge des manifestantes de mai 1976 sur leurs affrontements avec la CGT de l’époque.

Occasion idéale de se replonger dans la filmographie de l’une des icônes de la modernité cinématographique, mais aussi d’en mesurer l’impact en recueillant, via des bonus consacrés, la parole de Nicole Fernandez Ferrer, déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, celle d’Agnès Jaoui, de Virginie Efira, Noémie Lvovsky ou encore de Jutta Brückner.

Pour sa nouvelle carte blanche, LaCinetek fait appel à Xavier Dolan, qui choisit d’accompagner la diffusion de son premier long métrage J’ai tué ma mère par deux autres portraits d’adolescents chahuteurs : Léolo de Jean-Claude Lauzon (1992) et Mysterious Skin de Gregg Araki (2004). Aki Kaurismäki, dont le dernier film Les Feuilles mortes est sorti dans les salles le 20 septembre, est mis à l’honneur avec Au loin s’en vont les nuages (1996).

Trio

La traditionnelle sélection thématique mensuelle tournera, jusqu’au 10 octobre, autour des trios les plus célèbres de l’histoire du cinéma : de Jules et Jim de François Truffaut aux Garçons de Fengkuei de Hou Hsiao-Hsien, de The Doom Generation de Gregg Araki à Volver de Pedro Almodóvar en passant par Gilda de Charles Vidor ou Le Lien d’Ingmar Bergman.

Les abonnés pourront également retrouver ce mois-ci un focus sur l’âge d’or des années 1960 du cinéma slovaque et de sa Nouvelle Vague avec Le Soleil dans le filet de Stefan Uher, Cas Barnabás Kos de Peter Solan, Images du vieux monde de Dusan Hanák ou encore Les Oiseaux, les Orphelins et les Fous de Juraj Jakubisko. En partenariat avec l’agence du court métrage, LaCinetek offre également une sélection de films courts rassemblés, ce mois-ci, sous le thème de la vocation avec, entre autre, Final d’Irène Jouannet, consacré au célèbre danseur Nijinsky ou La Part maudite de Christian Vincent, portrait d’un architecte utopiste.

À noter, que le mois prochain, du 11 octobre au 10 novembre 2023, LaCinetek honorera une autre grande Insoumuse du cinéma français : Agnès Varda, célébrée également à la Cinémathèque Française, qui lui consacre, jusqu’au au 28 janvier 2024, une exposition géante. La plateforme a choisi un pan spécifique de sa filmographie, celui de la fin des années 1960, de ses voyages à Los Angeles et de films tous témoins des joyeuses mutations d’une époque de grande implosion – Oncle Yanco ; Black Panthers ; Documenteur (dodo cucu maman vas-tu-te-taire) ; Mur Murs et Lions Love (and Lies…).



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/lacinetek-fait-peau-neuve-595654-28-09-2023/

Author : Marilou Duponchel

Publish date : 2023-09-28 14:51:16

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Michael Gambon, Dumbledore dans “Harry Potter”, est mort

Michael Gambon, Dumbledore dans “Harry Potter”, est mort



Michael Gambon avait rejoint le casting de la saga Harry Potter, à partir du troisième volet, pour interpréter le personnage d’Albus Dumbledore, le directeur de l’école de Poudlard. Il a ainsi remplacé Richard Harris, mort en 2002. Dans un communiqué publié ce 28 septembre par SkyNews, sa famille a annoncé le décès de l’acteur : “Nous sommes dévastés de devoir annoncer la mort de Sir Michael Gambon. Époux et père adoré, Michael est mort paisiblement à l’hôpital, sa femme Anne et son fils Fergus à son chevet, après s’être battu contre une pneumonie.”

60 ans de carrière auréolés par 5 Baftas

Avant d’incarner le sorcier le plus emblématique du cinéma, Michael Gambon a commencé sa carrière d’acteur dans les années 1960, au sein du Théâtre national britannique. Pendant ces quinze premières années, il se consacre avant tout au théâtre, mais joue également dans quelques films, comme dans Othello de Stuart Burge, en 1965.

En soixante de carrière, le comédien aura récolté cinq Baftas. Outre son rôle de Dumbledore, il a également tourné avec des cinéastes reconnus, tels que Peter Greenaway (Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant), Tim Burton (Sleepy Hollow), Michael Mann (Révélations), Robert Altman (Gosford Park) et même Xavier Dolan (Ma vie avec John F. Donovan). Gambon a également prêté sa voix en tant que narrateur d’Ave, César ! des frères Coen ou dans des films d’animation comme Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson et les deux films Paddington. En 1998, il avait été fait chevalier pour sa contribution au secteur du divertissement.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/michael-gambon-dumbledore-dans-harry-potter-est-mort-595685-28-09-2023/

Author : Robin Vaz

Publish date : 2023-09-28 13:41:01

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Comment je me suis mise à aimer la carpe farcie

Comment je me suis mise à aimer la carpe farcie



Jusqu’à présent, je ne pouvais pas franchement dire que l’idée de manger une carpe farcie me plongeait dans un état d’anticipation fébrile. Si je pousse encore plus loin l’honnêteté, je ne peux pas non plus avouer que j’avais même envie d’entendre parler de carpe farcie. Quant à lire un livre entier consacré à la carpe, farcie de surcroît, alors là, non merci, vraiment pas. Pourtant, quand j’ai ouvert Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie d’Élise Goldberg, j’ai tout de suite compris que le concept même de “carpe farcie” cachait quelque chose de crucial, et que j’allais trouver dans ce premier roman ce que l’on recherche quand on ouvre un premier texte : une voix singulière, un pari radical, une œuvre que personne d’autre n’aurait imaginée, voire osée, un nouveau regard.

Ce goût de la carpe farcie, Élise Goldberg me l’a transmis à tel point que j’ai fait de son texte mon nouveau livre de chevet. Je le consulte régulièrement au hasard, j’ouvre une page, je pointe un fragment – tout le texte est composé de fragments, on comprendra pourquoi à la fin – et il m’amuse, m’intéresse, me bouleverse. Comment dire sa famille, son déplacement, comment dire une famille qui a souffert, frappée par la Shoah, comment dire – encore – cette colossale tragédie ? Goldberg a choisi d’utiliser le prisme d’un sujet “non noble”, pas vraiment littéraire : la cuisine. Celle juive, ashkénaze, qui se transmet de génération en génération, qui rappelle les arrière-grands-parents disparus, le grand-père mort (dès le début) et va mener à un membre de la famille à venir (à la fin), le bébé que porte la sœur de la narratrice. Dans un temps et un lieu (Paris) où les restaurants ashkénazes ont fermé les uns après les autres, où le yiddish disparaît, où les ancien·nes ne sont plus là pour se souvenir et transmettre, il devient soudain essentiel de se rappeler que “pour la confection du gefilte fish, ne pas oublier de garder la tête de la carpe”.

Fragments

Son écriture est faite de fragments, donc, composant un texte en morceaux, mais rassemblés dans un livre pour ne pas risquer d’en perdre un, tout en refusant de nier les vides laissés entre eux par les fêlures, ce qui vous a brisé. Ou comment réparer une culture, une langue, une mémoire, tout en sachant que le passé ne peut réparer. Sans emphase, surtout, sans grandiloquence. Le yiddish est, comme l’écrit Élise Goldberg, “le parler de l’autodérision, de l’antiphrase. Une langue qui se rit de l’ambition”, et c’est de cet esprit qu’est marquée son écriture. C’est là toute l’intelligence, la force et la beauté de sa Carpe farcie.

Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie d’Élise Goldberg, aux éditions Verdier. 160 p., 18 €. En librairie.

Édito initialement paru dans la newsletter Livres du 28 septembre. Pour vous abonner gratuitement aux newsletters des Inrocks, c’est ici !



Source link : https://www.lesinrocks.com/livres/comment-je-me-suis-mise-a-aimer-la-carpe-farcie-595543-28-09-2023/

Author : Nelly Kaprièlian

Publish date : 2023-09-28 13:50:29

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Sur l’émouvant “Again”, Oneohtrix Point Never conjugue son passé au futur

Sur l’émouvant “Again”, Oneohtrix Point Never conjugue son passé au futur



À en croire Daniel Lopatin, le nouvel album de son projet phare Oneohtrix Point Never est un disque qui se rapproche du monument Garden of Delete (2015). Pourtant Again semble aux antipodes de cet indus crade et touffu, inspiré par Nine Inch Nails. C’est que leur point commun est à chercher dans la méthode : pour ces deux disques, Lopatin s’est replongé en profondeur dans ses écoutes de jeunesse. GoD et Again constitueraient ainsi les deux faces d’un même voyage proustien.

Quant à leur différence, elle s’explique par l’attitude d’OPN, qui a voulu, cette fois, se libérer du concept initial, n’en garder que l’impulsion et se permettre “quelque chose de plus relâché”. Si Again puise aux sources du fourmillement musical du début des années zéro, il n’est en rien un album passéiste : Lopatin garde le futur en ligne de mire, un futur dont il mixe les promesses, espoirs et menaces au présent, en l’hybridant avec un passé ouvertement fantasmé.

Un caractère collectif et humain

En résulte son album le plus accueillant, et peut-être aussi le plus émouvant : ces guitares sur Krumville et On an Axis, capables de réveiller des souvenirs d’adolescences indie même à qui n’aurait pas vécu les années 1990 de Sonic Youth. C’est d’ailleurs Lee Ranaldo qui en signe les guitares, là où Jim O’Rourke donne du clavier sur le morceau Again. Sur Krumville encore, comme sur Locrian Midwest, c’est Xiu Xiu qui vient psalmodier et offrir à l’album quelques-uns de ses parcimonieux surgissements vocaux, formidables déclencheurs émotionnels, tout en maintenant le trouble humain/machine – The Body Trail, ou le sommet élégiaque A Barely Lit Path.

Quand d’autres s’inquiètent de l’essor des intelligences artificielles, ou au contraire l’embrassent sans réserve, Oneohtrix préfère s’en amuser, en préservant dans sa musique une dimension fragile, irréductible aux algorithmes. Qu’il se fasse directeur artistique pour le show du Superbowl de The Weeknd (dont il a coréalisé les deux derniers albums), qu’il compose pour Chanel ou les frères Safdie, Lopatin déjoue attentes et prévisions – une qualité précieuse dans un monde de bots.

La patience en est une autre, or Again est un disque patient : il avance d’abord des éléments isolés (les cordes orchestrales d’Elseware, les accords électroniques du morceau-titre) avant de se déployer, suite à un World Outside aux martèlements massifs. Sur son prédécesseur Magic Oneohtrix Point Never, Lopatin se souvenait de la radio ; ici, il se reconnecte au moment où il a “osé faire écouter (ses) sons”. C’est pourquoi la pochette, conçue par l’artiste Matias Faldbakken, expose “des enceintes, et non des casques” : Again est ouvert, et ne demande qu’à emplir l’atmosphère.

Again (Warp/Kuroneko). Sortie le 29 septembre 2023.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/sur-lemouvant-again-oneohtrix-point-never-conjugue-son-passe-au-futur-595273-28-09-2023/

Author : Rémi Boiteux

Publish date : 2023-09-28 10:53:04

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Hannah Black expose 10 ans d’une société sous tension

Hannah Black expose 10 ans d’une société sous tension



En plein cœur des années de cyber-optimisme, c’est-à-dire durant la première partie des années 2010, une voix discordante s’élevait pour apporter une note plus mesurée. Hannah Black, artiste, écrivaine et critique, était aux premières loges de la nouvelle génération d’artistes qui, à New York, tentait d’inventer d’autres modèles : ceux et celles-ci étaient né·es sur les ruines des institutions fossiles, s’engouffrant dans les possibilités ouvertes par les réseaux sociaux pour créer d’autres modèles.

Proche de la bande de DIS Magazine, et d’une poignée de jeunes artistes réfléchissant à des thématiques partagées comme les promesses émancipatrices de la technologie, le post-marxisme et l’automation du travail, Hannah Black, cependant, restait dans une posture comme on parlait autrefois de celle des compagnons de route par rapport au marxisme.

Sous les pavés, pas de plage numérique

À la fois participante et critique, Hannah Black tenait sa position : à une époque où la classe l’emportait sur la race et le genre, elle gardait son aplomb. Et s’il était plus cool, plus sexy, plus léger et surtout plus conventionnel de s’enthousiasmer pour Occupy Wall Street et Anonymous, les révolutions Twitter et l’activisme Facebook, l’artiste, elle, continuait son travail de nuance.

Aux États-Unis, expliquait-elle, notamment entre les colonnes de revues d’art comme Texte zur Kunst ou Artforum, les questions de surveillance numérique et d’espaces collectifs digitaux restaient subordonnés à celles, matérielles et abrasives, de violence d’État tout autant que du racisme et de la misogynie fondatrice de la société capitaliste.

Avance rapide : une nouvelle décennie débute. L’ancienne s’est close, les espoirs du Web 2.0 enterrés dans la désillusion des “fake news” ou de l’Alt-right. Recrudescence des conservatismes, émeutes raciales, répression policière. Entre temps, la ligne dominante du monde de l’art, elle aussi, a effectué un revirement à 180 degrés : désormais, c’est l’identité qui prévaut à l’ordre du jour.

Le parlement des sans-voix

En cela, la position de Hannah Black est rare. Parce qu’elle a su tenir la nuance, concilier technologie et identité, structures dominantes et zones troubles des affects, sa position se distingue. Il y a deux ans, c’était précisément au sein de la Biennale de l’Image en Mouvement au Centre d’art contemporain de Genève, dont le commissariat signait le retour du collectif DIS, qu’on découvrait l’une de ses pièces les plus récentes.

Penumbra (2019) était un film en animation 3D cosigné avec Juliana Huxtable, artiste et écrivaine comme elle, en collaboration avec le studio And Or Forever. Sa forme était déjà celle d’une plaidoirie avec ses effets de manche, ou d’un dialogue quasi-platonicien, où les personnages représentaient respectivement le parti des humains et celui des animaux : une sombre histoire de responsables à trouver aux catastrophes affectant la planète.

Si le film était remontré à Marseille à l’été 2022 à OCT0 Productions, la première exposition solo de l’artiste a lieu cette rentrée à Paris. À la galerie Fitzpatrick, Hannah Black : 2020, présente deux de ses films les plus récents, Politics et Broken Windows, tous deux datant de 2022, dans le cadre du programme de vidéos et de films d’artistes “Condition” du jeune curateur Hugo Bausch Belbachir.

La forme dialoguée, celle d’une plaidoirie où chacun·e des personnes à l’écran représente un certain point de vue, est ici conservée, l’attention au langage issue d’une écriture théâtrale également – ou peut-être est-ce simplement la langue précise que requiert le militantisme. Reste qu’il s’agit ici de films, de personnes qui, le plus souvent, jouent leur rôle, ou un rôle socio-générationnel.

Au temps des barricades

Avec Politics, deux jeunes femmes urbaines d’aujourd’hui discutent : le ton est engagé, enflammé presque. La thématique est celle de l’époque : abolition de la police, faillite du projet social-démocrate, dictature du peuple. Plus directement, certains indices, comme la référence au pillage et au contexte américain, laisse entendre qu’il s’agit de quelque chose comme d’une archive en train de s’écrire : celle des émeutes protestant contre le meurtre de Georges Floyd en 2020.

Le cadrage est rudimentaire et pourtant terriblement efficace : un espace négatif blanc laisse apparaître à l’écran le seul protagoniste qui s’exprime. À l’étage, Broken Windows participe d’un effort d’archivage du présent similaire. Cette fois, trois jeunes femmes défilent à l’écran, en buste également, au sujet des pillages à New York protestant contre les mêmes événements.

La représentation, ici, a également recours à un stratagème infime qui renvoie à la réflexion au long cours que mène l’artiste sur les technologies de surveillance et le capitalisme complice du pouvoir, ici en l’absence de technologies cependant. Cela se traduit par l’usage d’un cercle de bois contreplaqué incrusté sur chacun des visages : manière de préserver leur anonymat, tout en faisant référence aux planches de bois utilisées par les boutiques de luxe durant l’été 2020.

Hannah Black s’inscrit à cet égard dans le sillage d’une poignée d’artistes qui, à l’instar par exemple d’American Artist, relient ce qui, au cours de la décennie précédente, restait peut-être encore trop séparé, ou caricatural. La technologie, le capitalisme et la superstructure sont recousus, par un travail de chirurgienne des idéologies, à une archive de l’intime renouant avec une politique des affects et de la différence individuelle.

Hannah Black : 2020, jusqu’au 30 septembre à la Fitzpatrick Gallery à Paris.

Hannah Black, “Broken Windows”, 2022. Courtesy de l’artiste et Arcadia Missa, London.



Source link : https://www.lesinrocks.com/art/hannah-black-expose-10-ans-dune-societe-sous-tension-595414-28-09-2023/

Author : Ingrid Luquet-Gad

Publish date : 2023-09-28 09:56:05

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Une Lune monumentale illumine le FAB 2023

Une Lune monumentale illumine le FAB 2023



Si le FAB démarre le 30 septembre par une soirée Full Moon, c’est un clin d’œil à la Méliès au surnom historique de Bordeaux : le Port de la Lune.

Pour mettre en lumière “l’alliance de l’eau et de la lune dans laquelle s’origine l’histoire de la ville qui date de l’époque romaine, rappelle Sylvie Violan, directrice du FAB. Elle a été construite dans un grand méandre de la Garonne en forme de croissant de lune. Ce croissant, visible depuis des siècles sur le blason de la ville, représenterait aussi l’influence de la lune de manière plus symbolique, plus existentielle. En effet, le pouvoir de la Lune sur l’eau crée le rythme des marées, détermine leur force et donc leur capacité de propulsion, qui permettaient aux navires de s’enfoncer facilement dans les terres, transportant de gros tonnages, faisant ainsi de Bordeaux le port Atlantique le plus proche de la Méditerranée et le trait d’union entre deux mondes.”

Éclairer la nuit

“L’eau, c’est la ligne éditoriale du FAB, résume sa directrice, et l’on travaille dessus depuis quelques années : le fleuve Garonne, ses affluents, ses zones humides, les bois des sources, les marais sont au cœur des propositions artistiques. Cette année, on y ajoute la lune qui, associée à la présence de l’eau, a littéralement donné naissance à la Ville, en ouvrant le festival un soir de pleine lune pour la célébrer.” D’abord, en installant Moonburn, œuvre du collectif néerlandais Stichting Barstow, une lune monumentale de six mètres de diamètre, fluorescente, qui capte l’énergie solaire pour éclairer la nuit.

Ce lever de Lune sera accompagné par l’ensemble suisse de joueurs de cors des Alpes, Alponom, qui vont sonner le début du FAB dans toute la ville, de Saint- Médard au stade Matmut-Atlantique en passant par le parvis de l’Opéra. Elle va rester tout le long du festival et donnera l’occasion d’expérimenter in situ ce ciel à deux lunes qui baigne 1Q84 d’Haruki Murakami. “Les visages énigmatiques des Mexicain·es de la Compagnie Foco alAire nous guideront lors d’une étrange procession. Là aussi, j’imagine que c’est un hommage à la lune, à qui l’on accorde traditionnellement nombre d’expressions et de visages !”

Grue de chantier et no man’s land

Pour finir la soirée, les Bordelais·es traverseront le fleuve par le pont Chaban-Delmas pour arriver dans Brazza, un quartier en pleine mutation : “J’aime dévoiler des quartiers inconnus, et cet ancien site de chantier naval est un quartier de vie en devenir, c’est comme s’aventurer dans un no man’s land entre passé et avenir. Le musicien et performeur Alain Roche y donnera une création musicale qui intègre les sons qu’il a enregistrés in situ sur le chantier en cours.” Pour jouer Chantier, piano vertical, Alain Roche sera suspendu à une grue du chantier à cinquante mètres du sol. Une gageure, certes. Mais on est dans la lune ou on ne l’est pas !

Full Moon, ouverture officielle du FAB, au Port de la Lune, Bordeaux, le 30 septembre à 20 h.



Source link : https://www.lesinrocks.com/arts-et-scenes/une-lune-monumentale-illumine-le-fab-2023-595642-28-09-2023/

Author : Fabienne Arvers

Publish date : 2023-09-28 10:16:39

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“Une histoire globale des révolutions” : 1200 pages d’archives passionnantes

“Une histoire globale des révolutions” : 1200 pages d’archives passionnantes



“La Révolution est terminée”, écrivait en 1978 l’historien de la Révolution française François Furet. Parce que les révolutions seraient condamnées à décevoir ou, pire, à terroriser, elles appartiendraient à un passé révolu. Mais peut-on encore admettre cette idée selon laquelle un soulèvement populaire cherchant à renverser l’ordre établi, au nom de valeurs d’égalité et de justice, n’a plus lieu d’être ? L’attention à la détonation d’énergie populaire qui résonne toujours dans le monde entier suffit à faire douter de cet enterrement de première classe.

C’est la grande vertu de l’imposant ouvrage collectif, dirigé par Ludivine Bantigny, Quentin Deluermoz, Boris Gobille, Laurent Jeanpierre et Eugénia Palieraki, Une histoire globale des révolutions, de rappeler à cette permanence de l’aspiration au changement social par le soulèvement contre l’ordre établi. On a beau s’en méfier, elle resurgit sans cesse ; on a beau chasser son idée, elle revient au galop. Partout, tout le temps. “La révolution est installée dans l’histoire, pas seulement comme un réservoir d’expériences passées ou déçues. Aujourd’hui, derrière l’apparente persévérance des formations sociales existantes, c’est elle qui s’obstine et persiste”, avancent les auteur·rices en étayant parfaitement leur hypothèse, au gré de nombreuses études de cas précis et documentés. 

Ni livre rouge ni livre noir

Tout l’enjeu du livre, nourri d’analyses de plus de 70 chercheur·euses, repose moins sur la volonté naïve de fétichiser la Révolution que de mesurer la réalité de son existence concrète et pérenne. “Ni livre rouge ni livre noir”, le livre se tient à distance des apologies comme des réquisitoires, empruntant la voie scientifique de l’analyse des variations et des résonances de soulèvements incessants. 

Par son instance à saluer des effets de circulation, des échanges, des liaisons entre pays, peuples et continents, le livre met à profit son approche globalisée et comparative au service d’un élargissement de la définition rituelle de la révolution. La succession des textes permet de comprendre que la Révolution abrite des lieux, des formes, des modèles multiples et qu’il est impossible de réduire son appréhension à “quelque patron idéal ou idéalisé comme ce fut le cas pendant une grande partie du dernier siècle”.

Libérations

Par-delà nos grands modèles occidentaux constitués – de 1789 à 1848, de 1871 à 1917… –, un regard transnational permet d’identifier une grande diversité de révolutions souvent oubliées chez nous, de la Bolivie à l’Inde, des Balkans au Mexique, de l’Iran aux pays africains… Si les révolutions sont donc au fond assez ordinaires et récurrentes, il faut pour s’en convaincre “sortir du panthéon des grandes révolutions qui a trop longtemps occupé les esprits savants et militants”. Cet affranchissement du cadre occidental permet ainsi de comprendre que, contrairement à l’idée reçue, l’âge d’or des révolutions ne se situe pas entre 1789 et 1848, mais entre 1945 et 1991 ! Car c’est durant cette seconde moitié du 20e siècle que de nombreux pays, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Sud, d’Europe centrale et orientale, ont libéré leurs populations de régimes autoritaires ou du joug colonial.

Une géographie élargie se révèle ainsi, à la mesure de tout un peuple mondialisé de révolutionnaires insatiables, dont l’énergie combattante procède d’attentes sociales, mais aussi d’aspirations religieuses. À travers un “effet-monde”, les révolutions laissent souvent à celles qui leur succèdent leur “lot d’espérances inassouvies”, dans un processus continu et cumulatif. La guérilla rurale promue par Che Guevara dans les années 1960 a par exemple inspiré les partisans de la lutte armée dans l’Italie ou la Grèce des années 1968.

Des “révolutions à l’envers”

Quant à l’avenir de la révolution au 21e siècle, il semble assuré, en dépit de quelques échecs récents (en Égypte, à Hong Kong, en Iran…). Certes, des intellectuel·les de gauche, comme feu David Graeber, invitent à se détacher des conceptions exclusivement insurrectionnelles de la révolution pour imaginer des “révolutions à l’envers”, moins obsédées par la prise du pouvoir d’État que par la créativité et l’égalité collective, à l’image du mouvement “Occupy Wall Street” en 2011.

Les expérimentations collectives du moment (luttes zapatistes au Chiapas ou kurdes au Rojava) et la vitalité des mouvements écologistes et féministes de par le monde rappellent en tout cas que si on ne naît pas révolutionnaire, on le devient, souvent, par la force des choses. “Floraison de l’humanité comme l’amour est la floraison du cœur”, selon les mots de la figure révolutionnaire échevelée Louise Michel, la Révolution s’active pour l’avenir, autant qu’elle appartient au passé. Nous n’en avons pas fini de vivre avec ses tremblements.

Sous la direction de Ludivine Bantigny, Quentin Deluermoz, Boris Gobille, Laurent Jeanpierre et Eugénia Palieraki : Une histoire globale des révolutions (La découverte) 1200 p, 37 euros. En librairie le 28 septembre



Source link : https://www.lesinrocks.com/livres/une-histoire-globale-des-revolutions-1200-pages-darchives-passionnantes-595235-25-09-2023/

Author : Jean-Marie Durand

Publish date : 2023-09-25 15:37:36

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“Le Voyage de Shuna”: ce roman graphique de Miyazaki sort enfin en France

“Le Voyage de Shuna”: ce roman graphique de Miyazaki sort enfin en France



Ce mois de novembre va ravir les fans du maître de l’animation japonaise, Hayao Miyazaki. Alors que nous pourrons découvrir en salle Le Garçon et le Héron dès le 1er novembre prochain, la maison d’édition Sarbacane nous proposera dans la foulée de se plonger dans une œuvre de jeunesse de Miyazaki. Il ne s’agit pas d’un film, mais de son conte initiatique entièrement peint à l’aquarelle, Le Voyage de Shuna, publié en 1983 au Japon et resté inédit en France.

Ce roman graphique porte en germe de nombreux motifs et thèmes que le cinéaste développera par la suite dans ses films. La forme du récit initiatique, l’opposition entre nature et civilisation, les créatures imaginaires, les forêts luxuriantes, une esthétique de la ruine ou l’apparence de certains personnages sont autant d’éléments que Miyazaki développera dans ses films (principalement Princesse Mononoké et Nausicaä). Le fils de Miyazaki, Gorō Miyazaki, s’est lui-même inspiré de ces images pour Les Contes de Terremer.

Quête

Voici le résumé officiel du livre : “Shuna, le prince d’un pays pauvre, regarde avec désespoir son peuple travailler jusqu’à la mort pour récolter le peu de grain qui y pousse. Ainsi, lorsqu’un voyageur lui présente un échantillon de graines d’une mystérieuse terre occidentale, il part à la recherche de la source du grain doré, rêvant d’une vie meilleure pour ses sujets. Il ne tarde pas à rencontrer une jeune fille dénommée Thea. Après l’avoir libérée de sa captivité, il est poursuivi par ses ennemis, et tandis que Thea s’échappe vers le nord, Shuna continue vers l’ouest, atteignant finalement le Pays des Dieux. Shuna reverra-t-il Thea ? Et rentrera-t-il chez lui après sa quête du grain d’or ?”

En librairie, le 1er novembre.

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Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/le-voyage-de-shuna-ce-roman-graphique-de-miyazaki-sort-enfin-en-france-595268-25-09-2023/

Author : Robin Vaz

Publish date : 2023-09-25 16:18:26

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Rachat de Ghibli : le studio va-t-il se lancer dans les séries animées ?

Rachat de Ghibli : le studio va-t-il se lancer dans les séries animées ?



Alors qu’on attend avec impatience le prochain film d’Hayao Miyazaki, Le Garçon et le héron, qui sortira en salle le 1er novembre prochain, le mythique studio Ghibli vient d’être racheté par la chaîne japonaise Nippon Television (NTV). Selon le média japonais Nikkei.com, le studio devrait connaître un “nouveau départ” en devenant la filiale de la chaîne TV.

“Nous ne produirons pas seulement des films”

Toshio Suzuki, le président de Ghibli et producteur de Miyazaki, a ainsi affirmé que le studio souhaite diversifier ses productions : “Nous allons confier toute la gestion à Nippon Television et nous concentrer sur la création d’œuvres. Nous ne produirons pas seulement des films, mais nous aurons aussi la possibilité de produire des séries télévisées.”

Ce “nouveau départ” ne doit pas non plus être vu comme une révolution absolue. En effet, Hayao Miyazaki tout comme Isao Takahata ont débuté via la télévision, en créant de séries comme Conan, le fils du futur, Anne… la maison aux pignons verts, Lupin III ou encore Sherlock Holmes. Par ailleurs, Goro Miyazaki, le fils du maître, avait déjà été aux commandes de la série Ronya, fille de brigand en 2014 pour la chaîne NHK.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/rachat-de-ghibli-le-studio-va-t-il-se-lancer-dans-les-series-animees-595246-25-09-2023/

Author : Robin Vaz

Publish date : 2023-09-25 13:43:42

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