L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’est qu’une “question de temps” a déclaré jeudi 28 septembre Volodymyr Zelensky en recevant à Kiev le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. “Nous faisons tout pour rapprocher ce moment”, a-t-il ajouté, alors que les alliés ont refusé de donner à Kiev un calendrier de son adhésion lors du dernier sommet en juillet en Lituanie. L’Ukraine est effectivement “maintenant plus proche de l’Otan que jamais”, a néanmoins répondu le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lors d’une visite surprise dans le pays.Le président ukrainien a par la suite réclamé jeudi à l’alliance plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les “attaques russes sur les infrastructures” énergétiques du pays attendues en hiver. “Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider”, pour “mobiliser les membres de l’Alliance”, a affirmé Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe. “Nous devons traverser cet hiver ensemble, pour protéger nos infrastructures énergétiques et la vie de nos concitoyens”, a-t-il ajouté.Jens Stoltenberg a affirmé devant les micros que la contre-offensive contre l’armée russe “gagne du terrain petit à petit”. “Les Ukrainiens se battent pour leurs familles” et “leur liberté” et “Moscou se bat pour ses délires impérialistes”, a-t-il ajouté.Un ex-lieutenant de Prigojine pour former les volontaires russesVladimir Poutine a demandé à un ancien lieutenant d’Evgueni Prigojine, patron du groupe Wagner tombé en disgrâce aux yeux du président russe et mort dans le crash de son avion fin août, de former des volontaires pour combattre en Ukraine.”Lors de la dernière réunion, nous avons évoqué le fait que vous serez impliqué dans la formation d’unités de volontaires capables de mener à bien diverses missions de combat, principalement, bien sûr, dans la zone de l'”opération militaire spéciale”, en Ukraine, a déclaré jeudi Vladimir Poutine à Andreï Trochev, selon un communiqué du Kremlin publié vendredi.Le budget de l’armée russe explose de 70 %Les dépenses militaires russes devraient connaître une hausse de 70 % en 2024, selon un document du ministère des Finances publié jeudi et consulté par l’AFP. Une explosion spectaculaire jugée “nécessaire” par le Kremlin pour continuer son assaut en Ukraine. Les dépenses de Défense vont ainsi augmenter de 68 % en 2024 par rapport à l’année précédente et atteindre 10 800 milliards de roubles (106 milliards d’euros au taux du jour).La Défense va représenter 30 % des dépenses fédérales totales en 2024 et 6 % du PIB, une première dans l’histoire moderne de la Russie. Le budget de la sécurité intérieure va, lui, passer à 3 400 milliards d’euros (33 milliards d’euros), représentant près de 10 % des dépenses fédérales annuelles. Au total, les dépenses fédérales vont passer à 36 661 milliards de roubles (359 milliards d’euros), un bond spectaculaire de plus de 20 % par rapport à 2023. “Il est évident qu’une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride”, a affirmé le porte-parole du Kremlin. Cette envolée illustre ainsi la détermination de Moscou à poursuivre son intervention militaire en Ukraine malgré le coût humain et économique.Les priorités de ce budget sont claires, selon le document : “le renforcement de la capacité de Défense du pays” et “l’intégration des nouvelles régions” ukrainiennes dont Moscou a revendiqué l’annexion, mais aussi “l’aide sociale aux catégories de citoyens les plus vulnérables”, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue au printemps 2024. Le gouvernement n’a pas expliqué comment il allait financer cette hausse conséquente, au moment même où, selon le Premier ministre Mikhaïl Michoustine vendredi dernier, les recettes issues de la vente des hydrocarbures représenteront en 2024 “un tiers du budget pour l’année prochaine”, contre près de la moitié avant l’offensive en Ukraine.L’Allemagne conclut l’achat du bouclier israélien Arrow-3L’Allemagne, en phase de réarmement massif depuis l’invasion russe de l’Ukraine, a entériné jeudi l’achat à Israël du système de défense antimissiles Arrow-3. Un accord “sans exagération historique” selon le ministre allemand. Livré en 2025, il “préparera la défense aérienne allemande pour l’avenir”, a déclaré le ministre. Israël avait présenté ce contrat, d’une valeur estimée à 3,5 milliards de dollars, comme “le plus gros jamais signé” par Israël, dont l’industrie de la défense est un secteur phare. Cet accord est “émouvant pour chaque juif”, intervenant “80 ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale” et de la “tragédie de l’Holocauste”, a déclaré le ministre israélien.Le système Arrow est développé et fabriqué par l’entreprise Israël Aerospace Industries (IAI) en collaboration avec le constructeur d’avions américain Boeing. Destiné à intercepter des engins au-dessus de l’atmosphère avec une portée qui pourrait aller jusqu’à 2 400 km, Arrow-3 a une portée nettement supérieure à celle du système américain de défense antiaérienne Patriot et du système IRIS-T utilisés jusqu’à présent en Allemagne. Berlin a prévu d’ajouter le dispositif Arrow à ces deux systèmes pour former son projet de bouclier antimissile européen, lancé par Olaf Scholz après le début de l’invasion russe en Ukraine. Cette initiative a rallié jusqu’à présent 19 pays mais pas la Pologne, l’Italie ou la France, cette dernière prônant une autre approche stratégique et industrielle basée sur des équipements européens.L’Ukraine endommage un poste électrique russeUn drone ukrainien a largué vendredi des explosifs sur un poste électrique dans un village russe proche de la frontière ukrainienne, entraînant la coupure de l’alimentation électrique d’un hôpital, a déclaré le gouverneur de la région de Koursk. “Cinq localités et un hôpital ont été privés d’électricité, a-t-il précisé, ajoutant que le courant serait “rétabli dès qu’il sera possible de le faire en toute sécurité”.Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait annoncé avoir détruit deux drones ukrainiens au-dessus de la région voisine de Belgorod. Les régions de Belgorod et Koursk sont limitrophes de l’Est de l’Ukraine. Depuis que l’Ukraine a lancé sa contre-offensive début juin, la Russie a essuyé des vagues d’attaques de drones qui ont sporadiquement endommagé des bâtiments, y compris à Moscou.La Biélorussie accuse la Pologne de violer sa frontièreLa Biélorussie, un allié de Moscou, a accusé jeudi un hélicoptère polonais d’avoir violé à deux reprises sa frontière, dernier incident en date entre les deux pays voisins, en pleine période de fortes tensions.”Vers 15 h 20 l’appareil a franchi la frontière du Bélarus sur une distance d’un kilomètre et demi. À 16 h 22 l’hélicoptère a de nouveau violé la frontière d’Etat, après s’être enfoncé de 300 mètres” dans le pays, a indiqué le ministère bélarusse de la Défense sur Telegram.L’armée polonaise a démenti tout franchissement de la frontière, dénonçant “un élément de provocation et de désinformation”. Minsk avait précédemment assuré que “le déni d’un fait évident serait franchement ridicule de la part des dirigeants polonais” et réclamé une “enquête objective immédiate”. Depuis le début de la guerre, les autorités du Bélarus, pays allié de Moscou, et la Pologne, Etat membre de l’Otan, s’accusent mutuellement régulièrement de préparer des provocations militaires. La Pologne s’inquiète notamment de la présence de combattants du groupe paramilitaire russe Wagner au Bélarus, et accuse Minsk d’aider des migrants à franchir la frontière illégalement afin de déstabiliser les pays européens voisins.Le Kazakhstan assure ne pas aider la Russie à contourner les sanctionsLe Kazakhstan respecte le régime de sanctions occidentales imposé à Moscou en réaction à l’invasion de l’Ukraine, a affirmé jeudi à Berlin le chef d’État de la première économie d’Asie centrale, soupçonné d’aider son allié russe à les contourner. “Nous avons des contacts avec les organisations compétentes pour nous conformer au régime de sanctions”, et “il ne devrait y avoir aucune inquiétude, du côté allemand” a déclaré le président Kassym-Jomart Tokaïev à l’issue d’un entretien à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.L’invasion de l’Ukraine par la Russie a obligé les cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan), membres de diverses alliances avec Moscou, à trouver une position équilibrée. Alors qu’ils conservent des liens politiques, économiques et militaires étroits avec Moscou, affichent leur neutralité diplomatique et veillent à garder de bonnes relations tant avec l’ex-puissance tutélaire russe qu’avec l’Occident.Selon certains experts européens, c’est à cause de contournements des sanctions par des pays tiers que la Russie ne s’effondre toujours pas sous le poids des sanctions que lui a imposé l’occident. Dans son onzième train de sanctions, l’Union européenne a cherché à réprimer les réexportations de marchandises sensibles par des pays tiers vers la Russie, avec une mesure lui permettant de restreindre certaines exportations vers des États qui ne coopèrent pas.Ces derniers mois, des citoyens kazakhs ont été jugés pour séparatisme pro-russe au Kazakhstan, principalement dans le nord du pays, tandis que des propagandistes et élus russes ont menacé à plusieurs reprises le Kazakhstan d’être la prochaine cible des velléités expansionnistes du Kremlin.
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Publish date : 2023-09-29 06:05:50
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