MondialNews.com : Ukraine : Poutine a demandé à un ex-lieutenant de Prigojine de former des volontaires
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Ukraine : Poutine a demandé à un ex-lieutenant de Prigojine de former des volontaires

Ukraine : Poutine a demandé à un ex-lieutenant de Prigojine de former des volontaires




L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’est qu’une “question de temps” a déclaré jeudi 28 septembre Volodymyr Zelensky en recevant à Kiev le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. “Nous faisons tout pour rapprocher ce moment”, a-t-il ajouté, alors que les alliés ont refusé de donner à Kiev un calendrier de son adhésion lors du dernier sommet en juillet en Lituanie. L’Ukraine est effectivement “maintenant plus proche de l’Otan que jamais”, a néanmoins répondu le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lors d’une visite surprise dans le pays.Le président ukrainien a par la suite réclamé jeudi à l’alliance plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les “attaques russes sur les infrastructures” énergétiques du pays attendues en hiver. “Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider”, pour “mobiliser les membres de l’Alliance”, a affirmé Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe. “Nous devons traverser cet hiver ensemble, pour protéger nos infrastructures énergétiques et la vie de nos concitoyens”, a-t-il ajouté.Jens Stoltenberg a affirmé devant les micros que la contre-offensive contre l’armée russe “gagne du terrain petit à petit”. “Les Ukrainiens se battent pour leurs familles” et “leur liberté” et “Moscou se bat pour ses délires impérialistes”, a-t-il ajouté.Un ex-lieutenant de Prigojine pour former les volontaires russesVladimir Poutine a demandé à un ancien lieutenant d’Evgueni Prigojine, patron du groupe Wagner tombé en disgrâce aux yeux du président russe et mort dans le crash de son avion fin août, de former des volontaires pour combattre en Ukraine.”Lors de la dernière réunion, nous avons évoqué le fait que vous serez impliqué dans la formation d’unités de volontaires capables de mener à bien diverses missions de combat, principalement, bien sûr, dans la zone de l'”opération militaire spéciale”, en Ukraine, a déclaré jeudi Vladimir Poutine à Andreï Trochev, selon un communiqué du Kremlin publié vendredi.Le budget de l’armée russe explose de 70 %Les dépenses militaires russes devraient connaître une hausse de 70 % en 2024, selon un document du ministère des Finances publié jeudi et consulté par l’AFP. Une explosion spectaculaire jugée “nécessaire” par le Kremlin pour continuer son assaut en Ukraine. Les dépenses de Défense vont ainsi augmenter de 68 % en 2024 par rapport à l’année précédente et atteindre 10 800 milliards de roubles (106 milliards d’euros au taux du jour).La Défense va représenter 30 % des dépenses fédérales totales en 2024 et 6 % du PIB, une première dans l’histoire moderne de la Russie. Le budget de la sécurité intérieure va, lui, passer à 3 400 milliards d’euros (33 milliards d’euros), représentant près de 10 % des dépenses fédérales annuelles. Au total, les dépenses fédérales vont passer à 36 661 milliards de roubles (359 milliards d’euros), un bond spectaculaire de plus de 20 % par rapport à 2023. “Il est évident qu’une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride”, a affirmé le porte-parole du Kremlin. Cette envolée illustre ainsi la détermination de Moscou à poursuivre son intervention militaire en Ukraine malgré le coût humain et économique.Les priorités de ce budget sont claires, selon le document : “le renforcement de la capacité de Défense du pays” et “l’intégration des nouvelles régions” ukrainiennes dont Moscou a revendiqué l’annexion, mais aussi “l’aide sociale aux catégories de citoyens les plus vulnérables”, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue au printemps 2024. Le gouvernement n’a pas expliqué comment il allait financer cette hausse conséquente, au moment même où, selon le Premier ministre Mikhaïl Michoustine vendredi dernier, les recettes issues de la vente des hydrocarbures représenteront en 2024 “un tiers du budget pour l’année prochaine”, contre près de la moitié avant l’offensive en Ukraine.L’Allemagne conclut l’achat du bouclier israélien Arrow-3L’Allemagne, en phase de réarmement massif depuis l’invasion russe de l’Ukraine, a entériné jeudi l’achat à Israël du système de défense antimissiles Arrow-3. Un accord “sans exagération historique” selon le ministre allemand. Livré en 2025, il “préparera la défense aérienne allemande pour l’avenir”, a déclaré le ministre. Israël avait présenté ce contrat, d’une valeur estimée à 3,5 milliards de dollars, comme “le plus gros jamais signé” par Israël, dont l’industrie de la défense est un secteur phare. Cet accord est “émouvant pour chaque juif”, intervenant “80 ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale” et de la “tragédie de l’Holocauste”, a déclaré le ministre israélien.Le système Arrow est développé et fabriqué par l’entreprise Israël Aerospace Industries (IAI) en collaboration avec le constructeur d’avions américain Boeing. Destiné à intercepter des engins au-dessus de l’atmosphère avec une portée qui pourrait aller jusqu’à 2 400 km, Arrow-3 a une portée nettement supérieure à celle du système américain de défense antiaérienne Patriot et du système IRIS-T utilisés jusqu’à présent en Allemagne. Berlin a prévu d’ajouter le dispositif Arrow à ces deux systèmes pour former son projet de bouclier antimissile européen, lancé par Olaf Scholz après le début de l’invasion russe en Ukraine. Cette initiative a rallié jusqu’à présent 19 pays mais pas la Pologne, l’Italie ou la France, cette dernière prônant une autre approche stratégique et industrielle basée sur des équipements européens.L’Ukraine endommage un poste électrique russeUn drone ukrainien a largué vendredi des explosifs sur un poste électrique dans un village russe proche de la frontière ukrainienne, entraînant la coupure de l’alimentation électrique d’un hôpital, a déclaré le gouverneur de la région de Koursk. “Cinq localités et un hôpital ont été privés d’électricité, a-t-il précisé, ajoutant que le courant serait “rétabli dès qu’il sera possible de le faire en toute sécurité”.Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait annoncé avoir détruit deux drones ukrainiens au-dessus de la région voisine de Belgorod. Les régions de Belgorod et Koursk sont limitrophes de l’Est de l’Ukraine. Depuis que l’Ukraine a lancé sa contre-offensive début juin, la Russie a essuyé des vagues d’attaques de drones qui ont sporadiquement endommagé des bâtiments, y compris à Moscou.La Biélorussie accuse la Pologne de violer sa frontièreLa Biélorussie, un allié de Moscou, a accusé jeudi un hélicoptère polonais d’avoir violé à deux reprises sa frontière, dernier incident en date entre les deux pays voisins, en pleine période de fortes tensions.”Vers 15 h 20 l’appareil a franchi la frontière du Bélarus sur une distance d’un kilomètre et demi. À 16 h 22 l’hélicoptère a de nouveau violé la frontière d’Etat, après s’être enfoncé de 300 mètres” dans le pays, a indiqué le ministère bélarusse de la Défense sur Telegram.L’armée polonaise a démenti tout franchissement de la frontière, dénonçant “un élément de provocation et de désinformation”. Minsk avait précédemment assuré que “le déni d’un fait évident serait franchement ridicule de la part des dirigeants polonais” et réclamé une “enquête objective immédiate”. Depuis le début de la guerre, les autorités du Bélarus, pays allié de Moscou, et la Pologne, Etat membre de l’Otan, s’accusent mutuellement régulièrement de préparer des provocations militaires. La Pologne s’inquiète notamment de la présence de combattants du groupe paramilitaire russe Wagner au Bélarus, et accuse Minsk d’aider des migrants à franchir la frontière illégalement afin de déstabiliser les pays européens voisins.Le Kazakhstan assure ne pas aider la Russie à contourner les sanctionsLe Kazakhstan respecte le régime de sanctions occidentales imposé à Moscou en réaction à l’invasion de l’Ukraine, a affirmé jeudi à Berlin le chef d’État de la première économie d’Asie centrale, soupçonné d’aider son allié russe à les contourner. “Nous avons des contacts avec les organisations compétentes pour nous conformer au régime de sanctions”, et “il ne devrait y avoir aucune inquiétude, du côté allemand” a déclaré le président Kassym-Jomart Tokaïev à l’issue d’un entretien à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.L’invasion de l’Ukraine par la Russie a obligé les cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan), membres de diverses alliances avec Moscou, à trouver une position équilibrée. Alors qu’ils conservent des liens politiques, économiques et militaires étroits avec Moscou, affichent leur neutralité diplomatique et veillent à garder de bonnes relations tant avec l’ex-puissance tutélaire russe qu’avec l’Occident.Selon certains experts européens, c’est à cause de contournements des sanctions par des pays tiers que la Russie ne s’effondre toujours pas sous le poids des sanctions que lui a imposé l’occident. Dans son onzième train de sanctions, l’Union européenne a cherché à réprimer les réexportations de marchandises sensibles par des pays tiers vers la Russie, avec une mesure lui permettant de restreindre certaines exportations vers des États qui ne coopèrent pas.Ces derniers mois, des citoyens kazakhs ont été jugés pour séparatisme pro-russe au Kazakhstan, principalement dans le nord du pays, tandis que des propagandistes et élus russes ont menacé à plusieurs reprises le Kazakhstan d’être la prochaine cible des velléités expansionnistes du Kremlin.



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Publish date : 2023-09-29 06:05:50

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Pacte enseignant, prime, brevet… Ce qu’il faut retenir des annonces d’Attal

Pacte enseignant, prime, brevet... Ce qu'il faut retenir des annonces d'Attal




Les chantiers de la rentrée à l’école sont nombreux. Invité du journal de 20 heures de TF1, le ministre de l’Education nationale a assuré, ce jeudi 28 septembre, qu’un enseignant sur quatre” a signé le pacte visant à confier aux professeurs de nouvelles missions en échange d’un complément de rémunération. Par ailleurs, Gabriel Attal a annoncé le versement d’une prime exceptionnelle en octobre. L’Express fait le point sur les dernières annonces. Un enseignant sur quatre a signé le pacte, les syndicats dubitatifs “A l’heure à laquelle je parle, un enseignant sur quatre a signé, s’est engagé dans le pacte. C’est même un sur trois au collège et au lycée professionnel”, a déclaré le ministre de l’Education sur le plateau du JT de 20 heures de TF1. “Ça continue à monter”, a-t-il ajouté. Cet “outil”, a fait valoir le ministre, “permet de mieux rémunérer des enseignants qui remplacent des collègues qui sont absents”. Il a “remercié” les signataires de ce pacte. Parmi les missions “les plus choisies” par les professeurs des écoles, on compte “les stages de réussite pendant les vacances scolaires et l’heure de soutien en français/maths en 6e”, a-t-on indiqué au ministère de l’Education. De leur côté les professeurs de collège et lycée sont nombreux à s’engager dans “le remplacement de courte durée et l’aide aux devoirs”, a-t-on précisé de même source.”Nous sommes très surpris des chiffres donnés par le ministre : ils paraissent très élevés par rapport au constat que l’on peut faire sur le terrain”, a réagi auprès de l’AFP Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d’établissements. Le SNPDEN-Unsa avait affirmé mi-septembre qu’aucun pacte enseignant n’était alors signé dans 30% des collèges et lycées, son secrétaire général parlant d'”une allergie collective” à la démarche proposée par le gouvernement. A l’unisson, Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), s’est également déclarée jeudi soir “très perplexe” sur les chiffres du ministre et sur “la façon dont ils ont été obtenus”. “C’est du bricolage institutionnel”, a-t-elle estimé. En outre, “on sait que dans certains endroits, il y a un chantage au pacte : si l’enseignant ne le signe pas, il ne pourra pas organiser de sorties scolaires”, a-t-elle dénoncé auprès de l’AFP.Une prime exceptionnelle Quelque 730 000 agents de l’Education nationale toucheront en même temps que leur salaire d’octobre une “prime exceptionnelle de pouvoir d’achat”, de 380 euros pour les enseignants et 500 euros pour d’autres agents, a annoncé jeudi le ministre Gabriel Attal. “On versera en octobre, sur la paye du mois d’octobre, une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat à 730.000 agents du ministère, c’est plus d’un sur deux”, a affirmé le ministre sur le plateau du JT de TF1.Dans le détail, “500.000 enseignants (…) auront en moyenne 380 euros” et “230.000 autres personnels”, notamment les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), percevront en moyenne 500 euros, a-t-il précisé.Interrogé sur un geste pour le pouvoir d’achat des enseignants face à l’inflation, Gabriel Attal a d’abord souligné qu'”en cette rentrée, on traduit un engagement très fort du président de la République, c’est la revalorisation inédite de nos enseignants”. “Chaque enseignant en cette rentrée gagne entre 125 et 250 euros net de plus qu’à la rentrée précédente”, a-t-il poursuivi, parlant d’une “mesure de justice”. Dans le contexte général d’inflation, a ajouté le ministre, “c’est dur notamment pour ceux qui ont de faibles salaires dans mon ministère” et “c’est la raison” pour laquelle sera versée cette prime exceptionnelle.🔴 @GabrielAttal annonce une prime exceptionnelle depouvoir d’achat versée en octobre à plus de 700.000 agents du ministère de l’Education nationale. pic.twitter.com/Ilrfa3vLRt— TF1Info (@TF1Info) September 28, 2023Pour en bénéficier, il faut avoir perçu moins de 39 000 euros brut entre juillet 2022 et juin 2023, soit moins de 2.600 euros net par mois (hors heures supplémentaires), a-t-on précisé au cabinet du ministre.Interrogée par l’AFP, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), a souligné qu'”il s’agit d’une prime ponctuelle, alors que nous demandons une revalorisation conséquente pour tout le monde”. “Le dossier salaires ne peut pas être clos par une prime”, a-t-elle prévenu.Le brevet des collèges aura finalement lieu début juillet 2024Les élèves de troisième passeront les épreuves écrites du brevet des collèges les 1er et 2 juillet 2024, et “non pas en juin comme d’habitude”, ce qui permettra aux collégiens de rester en classe “jusqu’aux derniers jours de juin”, a annoncé jeudi Gabriel Attal. “J’ai décidé, pour la première fois depuis très longtemps, que les épreuves de brevet ne se tiendraient non pas en juin comme d’habitude, mais en juillet, en l’occurrence les 1er et 2 juillet”, a précisé sur le plateau du JT de TF1 le ministre de l’Education nationale. “Ce qui veut dire que jusqu’aux derniers jours de juin nos collégiens seront en classe”, a-t-il affirmé, évoquant un “choix de la reconquête du mois de juin”, qui “s’applique aussi aux collégiens”.Ce point semble avoir fait l’objet d’un arbitrage de dernière minute, car selon un document interne au ministère de l’Education, dont l’AFP avait obtenu copie jeudi, les dates du brevet avaient initialement été fixées aux 27 et 28 juin 2024.Interrogé par l’AFP sur ce nouveau calendrier, Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa (premier syndicat des chefs d’établissements), a dit “s’interroger” sur “la possibilité pour les enseignants de corriger les copies en un temps très limité car la fin d’année scolaire est le vendredi 5 juillet”.




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Publish date : 2023-09-29 05:49:43

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Blédina : à Brive, Danone fait son autocritique sociale et environnementale

Blédina : à Brive, Danone fait son autocritique sociale et environnementale




La cadence est infernale. A travers les vitres, on distingue un ballet continu de petits pots en verre remplis au centième de seconde près, dans un nuagede vapeur, avec une purée couleur carotte – l’aliment le plus utilisé, associé à de la pomme de terre ou encore du panais. Les contenants arrivent à la chaîne – 720 par minute -, via un rail automatisé situé en hauteur, avant de pénétrer dans une emboiteuse géante, inaugurée il y a cinquante ans presque jour pour jour. L’âge de l’usine Blédina de Brive, en Corrèze, qui abrite cette machine ancienne certes, mais bien vaillante. Plus de 500 000 pots pour bébés en sortent chaque jour pour aller garnir les rayons des supermarchés et des pharmacies de France.Chaque produit est minutieusement contrôlé par des machines dernier cri capables d’analyser le contenu et de détecter la présence d’éventuels bouts de verre de manière instantanée. Une exigence élevée pour répondre à un cahier des charges strict. “Nous avons des équipes de recherche qui travaillent sur la composition nutritionnelle de nos produits, parce qu’on parle certes d’un petit pot, mais dedans il y a beaucoup de sciences, explique François Eyraud, le directeur général France de Danone, propriétaire de la marque Blédina. Les besoins nutritionnels des bébés évoluent très rapidement en l’espace de trente-six mois. Nous avons l’obligation de leur offrir le meilleur, ce qui suppose énormément d’intelligence, à la fois médicale et technique.”Une étude sur l’impact économique, social et environnementalCinquantenaire mais dans l’air du temps, le site de Brive s’est plié à l’exercice de l’étude d’impact, à la fois économique, social et environnemental, à l’échelle de son territoire. Un moyen de parer aux éventuelles attaques, mais aussi de faire son autocritique. Un cabinet a été mandaté pour mesurer les retombées de son activité, en sondant les parties prenantes. Volvic a fait la même démarche, tout comme Danone Pays de Bray, dont l’usine – la plus importante du groupe en France – est implantée à Ferrières-en-Bray, en Normandie. “Nous voulions avoir un retour des personnes avec qui nous travaillons : savoir comment elles nous perçoivent, déterminer nos points forts et nos points faibles”, précise François Eyraud.La restitution de la première étude s’est déroulée le 22 septembre, en présence de divers acteurs locaux. Il en ressort que le site de Blédina est un moteur économique du territoire corrézien. “C’est une entreprise exemplaire, pas forcément la plus visible, mais qui, sur tous les pans, va faire l’effort de s’améliorer dans le domaine social avec des conditions de travail reconnues comme très bonnes et qui tirent le territoire vers le haut”, illustre Margault Phélip, associée au sein d’Archipel & Co. Pour parvenir à ce résultat, ce cabinet de conseil a mené des entretiens “extensifs” avec des associations, des élus ou encore des agriculteurs fournisseurs de Danone. Le site de Blédina travaille aussi sur sa consommation d’eau – divisée par deux depuis 2010 -, et son empreinte carbone. Il doit désormais donner l’exemple. “Les acteurs locaux nous demandent de partager nos bonnes pratiques. Notre relation avec les agriculteurs et nos fournisseurs permettrait de donner à d’autres des idées pour aller plus vite et plus loin”, ajoute le directeur général France.Sur place, était invité à s’exprimer l’un des fournisseurs de pommes de Danone. L’occasion de signer avec lui un “contrat d’avenir” pour l’aider dans sa transition vers une agriculture plus durable. Problème, cet exploitant n’est pas originaire de la région, mais de Montpellier. Un choix qui paraît contradictoire avec le discours du groupe. “On ne peut pas leur jeter la pierre, loin de là, mais je pense qu’il y a des progrès à faire. Il faut rouvrir les discussions et que la Chambre d’agriculture s’implique un peu plus avec trois ou quatre agriculteurs du coin”, reconnaît Frédéric Soulier, le maire de Brive. Pourtant, Danone en est convaincu : “Sans agriculture, il n’y a pas d’agroalimentaire et sans nous pour transformer les produits, les agriculteurs ne trouvent pas non plus leurs débouchés”, assure le directeur de l’usine, Pascal Sagot. Un lien encore à consolider, pour une entreprise qui se revendique “multilocale” plutôt que multinationale.



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Author : Thibault Marotte

Publish date : 2023-09-29 03:47:58

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Amazon, Anthropic et la FTC : le numéro d’équilibriste

Amazon, Anthropic et la FTC : le numéro d’équilibriste




Amazon n’aura pas profité de la fête bien longtemps. Le groupe a fait sensation lundi avec un investissement colossal – jusqu’à 4 milliards de dollars – dans le spécialiste de l’intelligence artificielle (IA), Anthropic, l’un des grands rivaux de la start-up OpenAI. La promesse de lendemains qui chantent. Avec leurs data centers, les géants du cloud sont les mieux placés pour creuser le filon de l’IA générative et la commercialiser sous forme d’abonnements à des outils en ligne. Microsoft avait OpenAI (ChatGPT), Google, DeepMind. Amazon qui, en parallèle de son empire dans l’e-commerce, est numéro un du cloud avec AWS, a désormais Anthropic.Dès mardi, l’heure n’était plus à l’euphorie. La Federal trade commission (FTC), le gendarme de la concurrence américain, accompagné de 17 Etats, a annoncé le 26 septembre porter plainte contre Amazon pour abus de position dominante. Selon la FTC, Amazon dissuade les vendeurs de proposer sur d’autres plateformes leurs produits à des prix plus bas que sur Amazon et “biaise le référencement des produits sur sa plateforme en faveur de ceux qu’elle commercialise elle-même”. Le communiqué de l’Autorité précise : “Amazon exploite le pouvoir qu’elle tire de son monopole pour s’enrichir, tout en faisant monter les prix et en dégradant le service pour les dizaines de millions de familles américaines qui font leurs achats sur sa plateforme et les centaines de milliers d’entreprises qui dépendent d’Amazon pour les atteindre.”L’impact d’Amazon sur les consommateurs et les entreprises est complexe à évaluer. Le groupe dit vrai lorsqu’il rappelle – chaque fois qu’il en a l’occasion – qu’il a considérablement amélioré l’expérience des clients. Ces derniers peuvent désormais trouver une myriade de produits aisément et se les faire livrer en un temps bien plus réduit que par le passé. L’intérêt est aussi économique puisque en ligne, les vendeurs s’astreignent à être ultra-compétitifs. Des concurrents des quatre coins du monde ne sont plus qu’à un clic de leurs clients potentiels. Pour les commerçants aussi, la plateforme a un intérêt évident : elle leur permet de toucher des bassins de consommateurs éloignés. Et le label Amazon aide les clients hésitants à acheter auprès de marques peu connues : en cas de problème, ils savent qu’ils seront remboursés.L’IA va bouleverser l’e-commerceEn développant ses marques maisons, notamment Amazon Basics, le groupe s’est cependant aventuré sur un terrain glissant où il devient concurrent du versant commerçant de sa clientèle. Comme le révèle une enquête du Wall Street Journal publiée en août dernier, le groupe entreprend depuis 2022 de réduire la voilure dans ce domaine. Officiellement, pour des raisons commerciales uniquement. Selon le média américain, il s’agit surtout de limiter son exposition aux accusations de conflit d’intérêts. Plus que ses marques maison, c’est la puissance qu’Amazon a acquise dans la vente en ligne qui peut générer un rapport de force déséquilibré entre le groupe et ses clients. Chaque trimestre depuis 2019, note le cabinet Bain, sa part dans les dépenses d’e-commerce aux Etats-Unis avoisine les 40 % ce qui le rend incontournable.Avec l’intelligence artificielle, Amazon pourra creuser encore l’écart avec les plateformes concurrentes. Car l’IA ne profitera pas qu’à sa branche AWS, friande de nouveaux outils numériques sophistiqués à vendre sous forme d’abonnements à des entreprises. Elle va à coup sûr modifier le visage de l’e-commerce. Amazon n’a pas encore donné de détails sur les fonctionnalités qu’il pourrait ajouter à sa marketplace grâce à l’IA générative. Tout juste a-t-il indiqué, en août, qu’il commençait à déployer un outil synthétisant les avis clients grâce à cette technologie. Au lieu d’éplucher les commentaires qui se comptent parfois en centaines, les clients Amazon vont ainsi consulter un court texte, condensant les informations les plus importantes contenues dedans.Ce que l’intelligence artificielle pourrait apporter à sa plateforme est cependant facile à imaginer. Les IA génératives sont en effet capables de créer en quelques secondes des photos et même des vidéos publicitaires de produits, en générant des décors spectaculaires ou des humains virtuels plus vrais que nature. Elles peuvent aussi rédiger à la chaîne des fiches produits : il suffit de leur faire avaler la fiche technique pour qu’elles déclinent cela, sur le nombre de lignes désiré dans une grande variété de styles – soutenu, humoristique, pour une cible ado, etc. La nouvelle génération d’IA permettra sans doute aussi aux chatbots de marques, ces petits robots conversationnels, de répondre bien plus intelligemment aux clients ayant une question ou une réclamation sur un produit. De quoi donner à Amazon une longueur d’avance supplémentaire face à ses concurrents.La FTC contre les GafamAmazon a fermement démenti les accusations de la FTC. “La plainte déposée ce jour démontre que la FTC s’est radicalement éloignée de sa mission de protection des consommateurs et de la concurrence. Les pratiques remises en question par la FTC nous ont permis de stimuler la concurrence et l’innovation dans le secteur du commerce de détail, permettant d’élargir le périmètre de l’offre, de baisser les prix, et de raccourcir les délais de livraisons pour les clients d’Amazon, et d’offrir de plus grandes opportunités aux nombreuses entreprises qui vendent sur la boutique Amazon. […] La plainte déposée par la FTC aujourd’hui est erronée en faits comme en droit, et nous attendons de pouvoir faire valoir nos arguments devant les tribunaux” indique le groupe. Qui l’emportera ? Le gendarme de la concurrence américain a engagé beaucoup de batailles contre les Gafam depuis l’arrivée en 2021 de sa présidente Lina Khan. Mais il a aussi essuyé plusieurs revers. En février dernier, la FTC a échoué à bloquer l’achat de l’éditeur d’application de réalité virtuelle Within par Meta. Cinq mois plus tard, la justice a débouté la FTC qui réclamait le blocage d’une autre acquisition, d’envergure : celle d’Activision Blizzard par Microsoft.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/amazon-anthropic-et-la-ftc-le-numero-dequilibriste-YYBAC4TN5JG4LKFVSENHVWTT2M/

Author : Anne Cagan

Publish date : 2023-09-29 03:48:58

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Haut-Karabakh : qu’est-ce que le corridor de Latchine ? L’Express vous explique tout

Haut-Karabakh : qu'est-ce que le corridor de Latchine ? L'Express vous explique tout




Cette semaine, Emma Collet, journaliste au service Monde de L’Express, place sur une carte le corridor de Latchine, au cœur du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.Des soldats azerbaïdjanais régulent le flot de véhicules de réfugiés quittant le Nagorny Karabakh pour entrer en Arménie, au corridor de Latchine, le 26 septembre 2023RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Mathias Penguilly (présentation), Charlotte Baris (écriture), Théo Sire (montage) et Jules Krot (réalisation).Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : Damien Meyer/AFPLogo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin ChazalComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Mathias Penguilly : Le corridor de Latchine ! Pour saisir les enjeux autour de cette zone géographique, on va partir dans le Caucase, à l’est de l’Europe… Et à L’Express, il y a une spécialiste de la région : Emma Collet, journaliste au service Monde.Pour aller plus loinHaut-Karabakh : le corridor de Latchine, la route au cœur des tensionsPerte du Haut-Karabakh : “L’armée arménienne s’est vue plus forte qu’elle n’étaitAprès l’annexion du Haut-Karabakh, l’Arménie menacée



Source link : https://www.lexpress.fr/podcasts/dans-larmoire-le-corridor-de-latchine-KBB5YG4RSJECJCOZNWLZCGEJNA/

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Publish date : 2023-09-29 03:49:43

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Covid : pour l’industrie pharma, la fin de la parenthèse dorée

Covid : pour l’industrie pharma, la fin de la parenthèse dorée




La planète n’en a pas terminé avec le Covid : la hausse du nombre de cas observée en France témoigne de l’installation de cette maladie dans le paysage, à l’image de la grippe saisonnière. Mais pour les BioNTech, Pfizer, Moderna et autres AstraZeneca, une parenthèse dorée est en passe de se refermer. Après trois années de bénéfices aussi record que perméables aux polémiques, les champions de la pandémie apprennent à vivre sans la manne du Covid. L’atterrissage était attendu. Il n’en reste pas moins brutal.A l’initiative de l’un des premiers vaccins à ARN messager avec Pfizer, BioNTech s’est muée au cours des dernières années en locomotive de la croissance allemande. En 2021, la société a versé 1 milliard d’euros en taxes à sa commune natale de Mayence. Une contribution à la mesure des 10 milliards d’euros de bénéfice net que la biotech a généré cette année-là, et un “miracle” pour l’une des villes les plus endettées d’Allemagne. Mais le deuxième trimestre de 2023 a signé la fin d’une période faste : BioNTech est repassé dans le rouge, accusant une perte de 190 millions d’euros. Son alliée nord-américaine Pfizer a enregistré dans le même temps une chute de ses ventes de 54 %, plombée par la dégringolade de la demande pour son vaccin anti-Covid Comirnaty et pour son traitement antiviral Paxlovid. De quoi expliquer les ajustements en cours chez ces acteurs de la pharma, notamment au sein des biotechs : “Les conditions sont moins favorables sur le marché. Il est plus difficile pour ces entreprises de se financer”, justifie Patrick Biecheler, associé chez Bain & Company, membre des pôles de compétences santé et private equity du cabinet de conseil.Outre-Rhin, BioNTech a décidé de couper dans ses dépenses en recherche & développement (R&D) à hauteur de 400 millions d’euros pour 2023. En Suisse, Moderna a suscité la consternation en mettant fin à son partenariat avec le sous-traitant bâlois Lonza pour la production de vaccins anti-Covid. Avec le tassement des ventes, la biotech américaine préfère internaliser cette activité. La roue est-elle en train de tourner pour les vainqueurs de la lutte anti-Covid ? “Nous sommes en train de passer d’un mode pandémique à un mode endémique. Les revenus de ces entreprises baisseront très fortement, mais ils ne vont pas disparaître. Le Covid restera un business rentable pour les fabricants de vaccins et de traitements”, réfute Luc Berger, directeur des activités santé en France de la société de conseil Alcimed.Acquisitions et projets à la pellePlus de trois ans après l’apparition de la pandémie, Pfizer reste assis sur un tas d’or… dont il fait bon usage. Après l’expert de la migraine Biohaven, le géant new-yorkais a mis la main sur la biotech Seagen, spécialiste des traitements contre le cancer, pour une somme record de 43 milliards de dollars (41 milliards d’euros). Couplées à la poursuite des efforts en R&D, ces acquisitions doivent permettre au groupe emmené par le Grec Albert Bourla de quasiment doubler son chiffre d’affaires hors Covid : en 2030, il pourrait atteindre les 84 milliards de dollars (80 milliards d’euros). Le concurrent suédo-britannique AstraZeneca continue pour sa part de gonfler son portefeuille de médicaments spécialisés, parmi lesquels figure un traitement contre le cancer du poumon jugé prometteur.S’il met ses sous-traitants sous pression, Moderna fait aussi feu de tout bois. Son dirigeant Stéphane Bancel a soumis une nouvelle proposition au gouvernement français, dans l’espoir d’ouvrir une usine dans l’Hexagone. Avec une condition : que l’Etat passe commande auprès de la future installation tricolore. “On a réussi à faire des accords avec le Canada, l’Angleterre et l’Australie, qui se sont engagés avec nous pendant dix ans. J’espère que l’on trouvera aussi une manière de faire cela en France”, a glissé le PDG français dans un entretien accordé à BFM TV en septembre. Pas sûr qu’un tel deal suscite un franc enthousiasme du côté des instances européennes… En attendant une réponse de la France, Moderna veut capitaliser sur la technologie ARNm. Bronchiolite, grippe, cancer de la peau, les projets fusent. Pas question de perdre l’avance acquise pendant la période du Covid.



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Author : Julie Thoin-Bousquié

Publish date : 2023-09-29 03:43:27

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Académie française : Amin Maalouf élu nouveau secrétaire perpétuel

Académie française : Amin Maalouf élu nouveau secrétaire perpétuel




L’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, 74 ans, a été élu ce jeudi 28 septembre sans grande surprise secrétaire perpétuel de l’Académie française face à son ami Jean-Christophe Rufin. Vingt-quatre voix se sont portées sur sa candidature, contre huit pour son concurrent, a indiqué un membre de la commission administrative de l’Académie française.Le secrétaire perpétuel est le membre qui dirige cette institution chargée de défendre et promouvoir la langue française. Il n’y a eu que 32 personnes pour occuper ce poste depuis 1635. Il était vacant depuis le décès en août d’Hélène Carrère d’Encausse, qui l’occupait depuis 1999. Elle n’a pas à proprement parler désigné de dauphin. Mais Amin Maalouf, prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios, paraissait son successeur le plus naturel. Sa personnalité fait l’unanimité, il est très impliqué dans les activités de l’institution où il a été élu en 2011.”Vous êtes, en effet, un homme d’une exquise politesse et qui manifeste en toute occasion beaucoup d’égards pour ceux à qui il s’adresse”, louait, lors de sa réception à l’Académie, en 2012, un certain Jean-Christophe Rufin. Car ce rival à l’élection est un ami. L’ancien diplomate de 71 ans et prix Goncourt 2001 (Rouge Brésil), a été élu académicien en 2008. Il était ravi d’accueillir un homme dont il disait : “J’ai parfois l’impression que nos rêves ont fait de nous plus que des amis. Des frères”. Ce second candidat a beaucoup hésité. Il a même laissé croire qu’il avait renoncé, avant de se lancer. Jean-Christophe Rufin trouvait frustrant qu’une institution qui se targue d’être de plus en plus moderne passe à côté de cet exercice de démocratie. “C’est la Corée du Nord”, déclarait-il, cité samedi par le magazine M du journal Le Monde.Rénover la CoupoleLe scrutin a eu lieu à huis clos, lors de la séance de rentrée de l’Académie. “C’est un excellent choix, […] un immense écrivain, un homme de fraternité, de dialogue, d’apaisement”, a salué la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, elle aussi Franco-Libanaise, en arrivant sous la coupole après l’élection. Elle a souligné qu’il s’agissait d’un “magnifique symbole pour tous les francophones du monde”.Le nouveau secrétaire perpétuel est délesté dans l’immédiat d’une tâche à laquelle Hélène Carrère d’Encausse a consacré beaucoup d’énergie : achever la neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie. C’est quasi fait. Deux autres questions pressantes l’occuperont. D’abord, les finances. L’Académie française, tout comme les autres branches de l’Institut de France, est dans une situation financière délicate, elle qui vit du produit de ses actifs financiers, et de dons et legs. En 2021, la Cour des comptes exhortait à rapidement rénover la Coupole, quai de Conti à Paris, face au risque d’incendie. Cela reste à faire. La tentative du chancelier de l’Institut, Xavier Darcos, pour que les Académies perdent en autonomie ce qu’elles gagneraient en cohérence de gestion, a fait long feu, face à l’hostilité d’Hélène Carrère d’Encausse.Ensuite, l’attractivité. Rajeunir et féminiser la “Compagnie”, actuellement composée de 28 hommes et sept femmes, est un objectif de longue date, très difficile à atteindre cependant. Comme le savait l’ancien secrétaire perpétuel (qui tenait au masculin), “l’habit vert”, à revêtir tous les jeudis, attire les retraités, très peu les actifs. Les sièges à pourvoir ne manquent pas : il y en a cinq aujourd’hui. Mais quand des candidats moins âgés se présentent, rien n’assure leur élection. Ainsi, Frédéric Beigbeder ou Benoît Duteurtre ont-ils été recalés en 2022, à l’âge respectivement de 57 et 62 ans.



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Publish date : 2023-09-28 14:53:51

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Internet spatial : Eutelsat, le géant européen qui entend concurrencer Starlink

Internet spatial : Eutelsat, le géant européen qui entend concurrencer Starlink




Un nouveau concurrent pour Starlink d’Elon Musk : la fusion entre les opérateurs de satellites Eutelsat et OneWeb, qui doit donner naissance à un géant européen dans la course à l’Internet depuis l’espace, a été approuvée ce jeudi 28 septembre par les actionnaires. La nouvelle société, baptisée Eutelsat Group, conservera son siège en France et continuera d’être cotée à la Bourse de Paris.Cette opération consolide le pivot d’Eutelsat vers les télécoms, alors que le marché de la connectivité spatiale à haut débit en orbite basse, notamment utile pour desservir les régions isolées dépourvues de fibre optique, est estimé à 16 milliards de dollars à l’horizon 2030. Eutelsat Group devrait pour sa part générer un chiffre d’affaires d'”environ 2 milliards d’euros en 2027″, selon un communiqué. Le secteur a déjà vu émerger des acteurs majeurs, comme la constellation d’Amazon ou le mastodonte Starlink dirigé par Elon Musk, qui a pris une longueur d’avance en s’imposant comme l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’internet par satellite, avec plus de deux millions de clients.Starlink a déjà mis en orbite près de 3600 satellites et a été autorisé à déployer 7500 des 30 000 satellites de la deuxième génération de sa constellation. Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, compte de son côté déployer plus de 3200 satellites pour sa constellation Kuiper. Derrière ces projets américains, la Chine mise sur sa constellation Guowang de 13 000 satellites, tandis que l’Union européenne a officialisé fin novembre 2022 le lancement de sa propre constellation, Iris, destinée à sécuriser internet et ses communications sur tout son territoire à partir de 2027.Des satellites en orbite basseLes services historiques de l’Internet par satellite passent par des engins en orbite géostationnaire, à plus de 35 000 km d’altitude. Mais leur éloignement fait qu’ils ne peuvent pas atteindre les performances d’une connexion à très haut débit, en raison notamment du délai entre la commande et l’exécution de la requête. Les futurs satellites, comme ceux déjà mis en place par Starlink, évoluent en revanche en orbite terrestre basse autour de la Terre, soit à quelques centaines de kilomètres d’altitude, et permettent des communications plus rapides.Avoir accès à internet en pleine mer, dans les airs, le désert ou les zones de conflits, relève désormais du possible grâce à ces nouvelles constellations. Exemple le plus marquant: la demande du ministre ukrainien du Numérique à Elon Musk pour apporter une connexion à internet dans les zones frappées par les assauts de l’armée russe depuis l’invasion déclenchée fin février 2022.



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Publish date : 2023-09-28 16:00:22

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Mélenchon coupé par son éditeur, le RN songe à un appel aux dons

Mélenchon coupé par son éditeur, le RN songe à un appel aux dons




Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. En coulisses, les uns apprennent à esquisser des croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Dur, dur d’être marseillaisLa crise à l’Olympique de Marseille a aussi des répercussions… à l’Assemblée. Lundi 25 septembre, le pauvre Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois mais surtout supporter passionné de l’OM, a dû subir les railleries de ses petits camarades dans l’hémicycle après la défaite 4-0 face au PSG dimanche soir. Les blagues du président de groupe Sylvain Maillard, les quatre doigts ostensiblement levés de son collègue Pieyre-Alexandre Anglade : c’en était trop pour Houlié, qui était, lui, à deux doigts… de quitter la salle.Vers une réforme de la loi PLMCe pourrait être une conséquence inattendue de la rencontre de Saint-Denis autour d’Emmanuel Macron : une réforme du mode de scrutin pour les municipales dans les villes à arrondissements est à l’étude. La plupart des chefs de partis l’ont souhaitée. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS (dont Anne Hidalgo est membre) n’a rien dit, il existe donc clairement “une voie de passage”, selon un ministre important. La loi PLM actuelle (vote par arrondissement pour Paris, Lyon et Marseille) date de 1982 ; l’idée serait d’aboutir au vote direct des administrés pour désigner le maire de la ville. Une proposition de loi du groupe Renaissance est en cours de rédaction et serait présentée avant les Jeux olympiques de Paris 2024. Les prochaines municipales ont lieu en 2026.Mélenchon édité, Mélenchon internationalisé, mais Mélenchon ratiboisé !Le nouveau livre de Jean-Luc Mélenchon (Faites mieux ! Vers la Révolution citoyenne, Robert Laffont) comptait, à l’origine, pas moins de… 700 pages. Seulement voilà, même lorsqu’on est le leader de sa famille politique et triple candidat à l’élection présidentielle, on ne peut rien contre les coups de ciseaux du système littéraire. “Ils (NDLR : l’éditeur) ont trouvé que ça faisait vraiment trop gros”, concède l’auteur à L’Express. La maison d’édition a “taillé dans le gras”, comme le veut l’expression, pour n’en tirer que quelque 350 pages, “traduites en anglais, en espagnol, en allemand, et en italien”, plastronne le même Mélenchon. Et l’Insoumis de se dire qu’il pourra toujours faire “deux autres livres” avec ce qui a été sabré. Il paraît que “les mots font fortune”, disait Jules Renard…Une boîte à meuh pour DussoptLe député LFI de Toulouse Hadrien Clouet, sociologue de formation et considéré comme l’une des têtes pensantes insoumises, a commandé deux boîtes à meuh personnalisées prononçant la célèbre phrase du ministre Olivier Dussopt, presque aphone, au terme de la réforme de retraites dans l’hémicycle : “Nous n’avons pas craqué !” Entre LFI et Dussopt, l’amour vache ?Le Maire n’est pas RocardQuand on appartient à la majorité, faut-il rompre avec le président et s’en démarquer à tout prix si on aspire à lui succéder ? C’est la thèse, souvent citée par Laurent Wauquiez par exemple, qui rappelle que Rocard ne succède pas à Mitterrand parce qu’il a été son Premier ministre. Bruno Le Maire, qui considère que bien faire son job de ministre de l’Economie lui interdit le moindre écart, récuse le raisonnement. “Rocard ne succède pas à Mitterrand parce qu’il est faible. Car sur plein de sujets, il s’était distingué de lui ! C’est face aux Français qu’il faut se distinguer, pas par rapport au président.””A votre bon cœur, messieurs dames”Le RN se résigne : il ne recevra pas de réponse positive d’une banque française pour un prêt en prévision des élections européennes de juin 2024. Deux solutions sont envisagées pour l’heure : un prêt contracté auprès d’une banque européenne, comme pendant la présidentielle, ou un appel de soutien aux militants. Cela avait déjà été le cas pour les élections européennes de 2019 : avec son “grand emprunt national” le parti de Marine Le Pen avait réussi à rassembler 4,2 millions d’euros auprès de ses sympathisants.



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Publish date : 2023-09-28 15:43:44

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“Un cocktail d’explications détonant” : pourquoi les Français font de moins en moins d’enfants

"Un cocktail d’explications détonant" : pourquoi les Français font de moins en moins d'enfants




Jamais, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Français n’avaient fait aussi peu d’enfants. Dans l’Hexagone, la baisse de la natalité est quasi continue depuis 2011, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiés ce jeudi 28 septembre. “Par rapport au pic des naissances de l’après-guerre, en 1971, les naissances sont en recul de 20,8 %”, précise l’Insee. Malgré un léger rebond en 2021 – une année marquée par la pandémie de Covid – “la baisse de la natalité s’accélère très rapidement”, constate également auprès de L’Express le politologue Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique de l’Ifop.Au premier semestre 2023, 334 000 naissances ont été recensées dans l’Hexagone, soit presque 25 000 de moins qu’en 2022 sur la même période. Ce qui représente une diminution de 6,8 %, selon les statistiques de l’Insee, publiées en juillet. L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est lui aussi en baisse : près de 1,80 enfant par femme en 2022 contre 1,84 en 2021. Quant à l’âge moyen de la maternité, il continue d’augmenter : 31 ans en 2022 contre 28,9 ans en 1994.L’âge de la maternité en reculMais alors comment expliquer ces chiffres ? Les spécialistes ne font qu’émettre des hypothèses tant le désir d’enfant est complexe à analyser. Pour Jérôme Fourquet, s’il n’y a pas de réponse unique à cette interrogation, plusieurs “facteurs et éléments mis bout à bout forment un cocktail d’explications détonant”. A commencer par le nombre de femmes en âge de procréer qui ne cesse de diminuer. Non seulement la population est vieillissante, mais aussi, selon l’Insee, “l’allongement des études, les mises en couple plus tardives et le désir d’être stabilisé dans sa vie professionnelle” avant de devenir parent fait reculer l’âge de maternité.Chez les femmes âgées de 25 à 34 ans, les naissances reculent plus que la moyenne, contrairement aux femmes de 40 ans ou plus. Le nombre de naissances chez ces dernières a augmenté de 3,3 % entre 2021 et 2022. Conséquence : le taux de fécondité s’érode car “plus on commence tard, plus il est logiquement compliqué d’avoir deux ou trois enfants”, ajoute le sondeur.L’inflation responsable ?A ces facteurs purement démographiques viennent s’ajouter des éléments d’ordre économique et sociologique. L’accélération constatée au premier semestre 2023 est notamment à relier à l’inflation. “On n’a jamais connu une telle inflation depuis les années 1980 et elle se manifeste notamment sur les produits alimentaires, indique Jérôme Fourquet. Une hausse de + 20 % voire + 25 % sur certains produits peut donc avoir un impact considérable sur le désir d’avoir un enfant lorsqu’on est jeunes salariés par exemple. On y réfléchit désormais à deux fois.”Le nombre d’avortements a d’ailleurs augmenté en France en 2022, pour atteindre son plus haut niveau depuis 1990. Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée mercredi 27 septembre montre que l’année dernière, 234 300 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées en France, soit 17 000 de plus qu’en 2020 et 7 000 de plus qu’en 2021. Un chiffre significatif si on le rapporte au nombre de naissances – 723 000 – en 2022. “En plus de cela, nos enquêtes à l’Ifop ont montré un degré d’optimisme des Français au plus bas depuis 1995. Seule 25 % de la population est optimiste, ce qui peut aussi influer sur la volonté d’avoir des enfants ou non”, analyse Jérôme Fourquet.Autre explication avancée : le changement climatique semble être devenu une préoccupation majeure pour les nouvelles générations, qui affirment parfois ne pas souhaiter d’enfants pour préserver la planète. Selon un sondage de 2021 dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health, 75 % des jeunes du monde entier estiment que “l’avenir est effrayant”, et 56 % que “l’humanité est condamnée”. Reste que leurs déclarations n’ont pas de caractère prédictif sur leur volonté ou non de faire des enfants dix ans plus tard…Comment y remédier ?Néanmoins, si cette diminution des naissances continuait et qu’un scénario inférieur à 1,7 enfant par femme se confirmait, la pyramide des âges se creuserait davantage. Or, si la part de seniors augmente mais pas celle des actifs, il y aurait de fait moins de monde sur le marché du travail. Ce qui, à terme, pourrait entraîner des répercussions dans les domaines de la santé, de l’école ou encore des retraites et ainsi être “très problématique” admet Jérôme Fourquet. S’il est difficile aujourd’hui d’imaginer que la France instaure des politiques natalistes comme c’est le cas par exemple en Hongrie, “des mesures plus incitatives pourraient être imaginées”, affirme-t-il.”L’amorce de l’inversion des courbes de la natalité en France au début des années 2010 coïncide avec la mise sous condition de ressources des allocations familiales par François Hollande, précise l’analyste de l’Ifop. Réintroduire un système de prestations sociales universelles, les augmenter en cas de second enfant ou encore faciliter l’accueil à la petite enfance seraient peut-être des façons de relancer les naissances… ” La baisse de la natalité en France n’est donc pas (forcément) irrémédiable.



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Publish date : 2023-09-28 15:18:49

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Christian Forestier, ex-recteur de Versailles : “Cette affaire aurait été impensable autrefois”

Christian Forestier, ex-recteur de Versailles : "Cette affaire aurait été impensable autrefois"




“A mon époque, ça ne se serait pas passé comme ça !” s’exclame Christian Forestier, qui dirigea l’académie de Versailles entre 1998 et 2000. Celui qui fut également le directeur de cabinet de Jack Lang du temps où ce dernier était ministre de l’Education nationale, réagit à l’affaire des lettres envoyées par l’administration aux parents de Nicolas, 15 ans, qui s’est suicidé le 5 septembre dernier après avoir subi des mois de harcèlement. Avant le drame, lors de ses échanges écrits avec la famille, le rectorat avait jugé “inacceptables” des propos des parents qui auraient “remis en cause le professionnalisme et l’intégrité” du personnel de l’établissement. Les agents leur demandaient d’adopter une “attitude respectueuse”, en leur rappelant les risques d’une dénonciation calomnieuse.Depuis, une enquête administrative a été lancée. Le 27 septembre dernier, un plan interministériel destiné à mieux lutter contre le harcèlement scolaire a été dévoilé avec, parmi les mesures annoncées : une saisine “systématique” du procureur en cas de signalement, la création d’équipes académiques dédiées, l’instauration de cours d’empathie, l’interdiction des réseaux sociaux aux élèves harceleurs ou encore la confiscation de leurs portables. Pour l’ancien recteur Christian Forestier, l’administration devra également, à l’avenir, repenser sa façon de s’adresser aux parents dans des affaires aussi sensibles. Entretien.L’Express : Le ton très administratif employé dans les échanges de courriers entre le rectorat de Versailles et des parents d’élèves dans des affaires de harcèlement vous étonne-t-il ?Christian Forestier : De mon temps, lorsque j’étais moi-même recteur de Versailles, entre 1998 et 2000, il aurait été inconcevable d’envoyer ce type de courrier à des parents. Lorsque j’étais en fonction, nous n’avions pas pour habitude de faire appel à des juristes professionnels. Les façons de procéder n’étaient pas du tout les mêmes puisque, dans ce genre d’affaires très sensibles, le premier réflexe était d’appeler ou d’inviter les parents à venir échanger. Bref, de toujours privilégier le dialogue. Certains syndicats rétorqueront que le contact direct avec les familles est plus compliqué à établir aujourd’hui en raison d’un manque criant de moyens, mais je ne pense pas que le problème vienne de là puisque les effectifs sont stables, le nombre d’élèves et d’établissements à gérer est globalement resté le même ces trente dernières années. Pour moi, il s’agit avant tout d’un problème de méthode et d’organisation.Certains membres du service juridique ou des ressources humaines mis en cause ne seraient pas issus du sérail de l’Education nationale. Cela a-t-il pu jouer ?Oui, c’est possible. Là encore, les temps ont changé puisque autrefois l’Education nationale était très endogène et l’institution n’était gérée que par des professeurs de formation. Moi-même, avant d’être nommé recteur, j’avais été enseignant, professeur d’université, bref, j’avais franchi les différents échelons du monde éducatif. Encore une fois, la composition du service juridique mis en cause dans l’affaire de Versailles montre que ce n’est plus forcément le cas. Ses membres sont des juristes purs et durs qui emploient un jargon administratif, ce qui n’est pas du tout approprié notamment lorsqu’il s’agit d’échanger avec les familles. Le recours à ces agents très spécialisés ne me semble vraiment pas utile et il peut même se révéler contre-productif, comme on peut le voir.Comment se traitaient les affaires de harcèlement lorsque vous étiez recteur, à la fin des années 1990 ?A l’époque, ce n’était pas vraiment un sujet, sans doute parce que les réseaux sociaux n’existaient pas encore et que le phénomène était beaucoup moins répandu. Les réclamations de parents portaient plutôt sur les questions de carte scolaire et d’affectation. L’affaire la plus terrible que j’ai eue à traiter en tant que recteur, et qui m’a marqué pour le restant de mes jours, fut celle de la mort de cet élève du lycée Paul-Eluard en Seine-Saint-Denis, tué par la chute d’un panneau de basket en 1991. Ce drame avait suscité une vive émotion dans tout le pays. Le soir même, je m’étais rendu sur les lieux de l’accident pour rencontrer les parents totalement effondrés. Par la suite, ils en ont énormément voulu à l’établissement et, notamment, à la proviseure. Une femme exceptionnelle, sans doute la meilleure de toute l’académie de Créteil, que je dirigeais alors. Même s’il était de mon devoir de la défendre, je n’ai évidemment jamais échangé le moindre courrier avec les parents, mais je les ai reçus plusieurs fois pour leur exprimer toute ma compassion.L”institution scolaire est-elle aujourd’hui moins “humaine” et plus “déconnectée du terrain” qu’autrefois, comme on l’entend souvent ?Je ne serais pas aussi sévère. Il me semble que cette administration, dans son ensemble, tente tout de même de conserver ce souci de proximité et d’échanges personnalisés avec ses usagers. Le cas de l’académie de Versailles est particulier, dans le sens où elle est très difficile à piloter. Bien plus que l’académie de Créteil, que j’ai également dirigée, et qui pourtant accueillait un public plus défavorisé. La différence est que cette dernière reste assez homogène, tandis que Versailles ressemble un peu à une peau de léopard : vous avez les Hauts-de-Seine, où se côtoient Neuilly et Nanterre ; les Yvelines, qui regroupent Versailles, Saint-Germain-en-Laye, mais aussi Mantes-la-Jolie et Trappes ; et ainsi de suite. Ce qui demande un gros travail d’adaptation. Peut-être que cela a contribué à accroître la distance entre l’institution et les familles… Mais cela n’excuse en rien la nature des échanges de courriers récemment dévoilés. Dans cette affaire, je m’étonne tout de même que seule la responsabilité de la rectrice soit interrogée. Etrangement, il n’est jamais question du rôle du secrétariat général, qui se situe pourtant juste au-dessous du recteur dans la hiérarchie et qui a en charge les services, ni de celui du directeur académique des services de l’Education nationale [Dasen].Depuis la révélation de cette affaire, plusieurs enseignants se sont plaints à leur tour d’avoir reçu des lettres extrêmement froides et distantes de la part du rectorat de Versailles. Cela vous étonne-t-il ?Comme souvent, dans ce type d’affaires, les langues se délient et chacun y va de son témoignage, mais il faudrait étudier attentivement chaque cas avant de donner un avis. Je sais par expérience que l’un des principaux reproches faits à l’institution par les enseignants concerne leurs affectations, qu’ils ne choisissent pas. Il est évident que cela pose de gros problèmes personnels, notamment lorsque certains couples se retrouvent séparés et sont obligés de vivre à des kilomètres l’un de l’autre. On peut comprendre que certains, dans cette situation, prennent mal un refus de mutation envoyé par courrier. Mais, dans ce cas précis, il s’agit bien d’échanges administratifs et cela ne me semble pas choquant. Le ton employé est peut-être froid mais pas insultant. Et il serait très difficile de procéder autrement, d’avoir des échanges très personnels avec chacun des 80 000 enseignants que compte, par exemple, l’académie de Versailles.Pour certains analystes, l’envoi de ces lettres qui rappellent les parents à l’ordre serait la preuve que le “pas de vagues” est toujours à l’œuvre : au lieu de régler les problèmes, on incite les familles à se taire… Est-ce le cas, selon vous ?L’ancien ministre Jean-Michel Blanquer a eu raison de s’attaquer aux dérives de ce fameux “pas de vagues”, qui, hélas, a toujours existé. Lorsque j’ai été nommé à la tête du rectorat de Créteil, en 1989, sa réputation était déjà là. On savait que c’était une académie “difficile”, mais il m’a fallu du temps pour comprendre, à travers des mots couverts, l’ampleur de la situation. Vous aviez des élèves qui se tapaient entre eux, certains s’en prenaient même aux professeurs, mais, de tout cela, on ne parlait jamais. Sans doute parce que les chefs d’établissement pensaient – peut-être à juste titre à l’époque – que les signalements risquaient de se retourner contre eux. Voilà pourquoi j’avais pris l’initiative de tous les réunir pour les rassurer et les inciter à parler sans crainte. J’ai également mis en place un système de remontées d’informations, qui s’est depuis généralisé dans toutes les académies. J’imagine que, même si la situation tend à s’arranger, le “pas de vagues” perdure aujourd’hui. Voilà pourquoi la fermeté affichée par Gabriel Attal dans cette affaire de courriers envoyés aux parents me paraît salutaire.



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Author : Amandine Hirou

Publish date : 2023-09-28 15:00:00

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Covid : les infections respiratoires aiguës en hausse continue

Covid : les infections respiratoires aiguës en hausse continue




Le taux d’incidence des cas de Covid est toujours en hausse. Il a atteint la semaine passée, soit du 18 au 24 septembre, les 95 cas pour 100 000 habitants selon le réseau Sentinelles, en sachant que de nombreux cas de Covid ne sont pas détectés en l’absence de grande campagne de test. Cela correspond à 62 905 personnes dans tout le pays.Du côté des infections respiratoires aiguës (IRA), le taux d’incidence atteint les 242 pour 100 000 habitants, soit un doublement des cas en moins d’un mois. Parmi les patients testés pour une IRA, 43 % des 15-64 ans étaient positifs au Covid-19. Ce chiffre atteint même 64 % chez les plus de 65 ans.Le virus fait son retour sous de nouvelles formes aux noms barbares de EG.5.1, surnommé Eris, et de BA.2.8.6, aussi appelé “Pirola”. Des variations pour l’instant sous haute surveillance, le risque étant de voir ces variants résister aux vaccins.Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que la France connaît actuellement une triple épidémie. En plus du retour marqué du Covid, le pays se prépare à une explosion des cas de grippe et de bronchiolite.



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Author : Mehdi Bouzouina

Publish date : 2023-09-28 13:26:35

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“Agora” : le gouvernement lance son “TripAdvisor de la démocratie”

"Agora" : le gouvernement lance son "TripAdvisor de la démocratie"




Après le grand débat, les cahiers de doléance dans les mairies et la Convention citoyenne pour le climat, voici l’application “Agora”, nouvelle initiative du gouvernement pour consulter les Français. Le projet, présenté ce jeudi 28 septembre par Olivier Véran en sa qualité de ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, se veut une pratique innovante pour rapprocher les citoyens de la politique et lutter contre l’abstention.Le principe est le suivant : les usagers pourront, de façon anonyme, faire des propositions, poser leurs questions au gouvernement et voter pour les meilleures questions. Puis, chaque semaine, les ministres répondront aux plus populaires d’entre elles. Olivier Véran lui-même apportera des réponses lors de sa traditionnelle conférence de presse du mercredi, après le Conseil des ministres. Autre grande fonctionnalité, l’application organisera des consultations sur différents thèmes. La transition écologique et énergétique, alors qu’Emmanuel Macron a présenté en début de semaine son projet de planification, et le renouveau démocratique inaugureront le concept. Ils seront suivis, dans les prochains mois, de l’emploi, la santé, la sécurité ou encore l’école. “Les Français aiment la politique, ils en parlent partout et ont envie d’être utiles”, a justifié l’ancien ministre de la Santé ce matin sur France 2.”Agora le matin, 49.3 le soir”Agora a été développée par Grégoire Cazcarra, conseiller d’Olivier Véran et déjà à l’origine de l’application Elyze, qui décryptait les enjeux de l’élection présidentielle de 2022 et incitait à aller voter. Plus d’un million de Français avait téléchargé ce “Tinder de la politique”, par ailleurs accusé d’aider secrètement le candidat Emmanuel Macron.Là aussi, les critiques n’ont pas tardé à pleuvoir à gauche. Beaucoup d’élus ont pointé du doigt l’incohérence du gouvernement. “L’agora le matin. 49-3 le soir. La start-up nation, c’est l’AppStore plutôt que le Parlement”, a réagi François Ruffin, en référence à l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement pour adopter le projet de loi de programmation des finances publiques. La députée écologiste Marie Pochon parle, elle, d’une “appli pour contourner le Parlement” et son collègue insoumis Hadrien Clouet s’est quant à lui directement adressé à Olivier Véran, non sans ironie. “Si vous cherchez l’adresse de l’Assemblée, c’est au 126 rue de l’université (entrée du public), Paris. Là, vous trouverez 577 personnes, non pas à consulter dans une tambouille secrète sur Internet, mais à faire voter”, a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). Un reproche fréquemment fait à l’exécutif, surtout depuis l’adoption de la réforme des retraites sans vote de l’Assemblée nationale.Au Rassemblement national, l’application a aussi suscité la moquerie. “Le gouvernement des numéros verts passe maintenant aux applications. Sinon, il y a un truc qui marchait et était plutôt bien respecté avant 2005 : le référendum !”, a ironisé le député Thomas Ménagé. Seules quelques voix de la majorité se sont élevées pour défendre l’idée, à l’image du député Renaissance Guillaume Gouffier : “Excellente initiative annoncée par Olivier Véran pour associer nos concitoyens à la décision publique et permettre cette participation directe à la vie de notre pays !” Pas sûr que cette application rencontre le succès escompté, mais souhaitons-lui un autre destin que les cahiers de doléance, abandonnés depuis 2019 dans les cartons des archives départementales.



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Publish date : 2023-09-28 13:44:05

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Minelli placé en redressement judiciaire : la crise se poursuit dans le prêt-à-porter

Minelli placé en redressement judiciaire : la crise se poursuit dans le prêt-à-porter




Le tribunal de commerce de Marseille a placé ce jeudi 28 septembre Minelli en redressement judiciaire afin de “préparer la cession (du chausseur) à un nouvel actionnaire pour garantir une poursuite d’activité la plus efficace possible”, a annoncé la direction. L’enseigne spécialisée dans la chaussure, qui avait été reprise début 2022 par les dirigeants de la marque marseillaise San Marina, désormais liquidée, emploie 500 salariés et compte 120 boutiques et corners en France. Le redressement judiciaire “va permettre à l’entreprise de bénéficier d’une bouffée d’oxygène financière”, espère la direction.La marque de chaussures destinées principalement aux femmes, et d’articles de maroquinerie, a été créée en 1973, et comptait début 2022 encore 700 salariés dans 14 pays. Elle avait été cédée par l’ancien fleuron du textile français Vivarte (ex-groupe André) à Stéphane Collaert, qui avec Laurent Portella avait déjà racheté à l’ancien fleuron français l’enseigne San Marina deux ans plus tôt. Cette dernière a été liquidée en février dernier par le tribunal de commerce de Marseille, qui a regretté qu'”aucun projet de reprise sérieux n’a pu être soutenu et (que) les dirigeants actuels n’ont pu faire aboutir leur projet d’offre de réserve, faute d’investisseur”. Ce sont 650 salariés dans environ 160 boutiques de cette enseigne fondée en 1981 dans les Bouches-du-Rhône qui avaient ainsi été laissés sur le carreau.Le secteur du prêt-à-porter en France est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise. Camaïeu, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Don’t Call Me Jennyfer, Du Pareil au Même, Sergent Major, Naf Naf… Ces marques bien connues des consommateurs français ont souffert d’un cocktail détonnant: pandémie, inflation, hausse des coûts de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires ou encore concurrence de la seconde main et de la fast fashion.Il a été fatal pour certaines marques, qui ont été liquidées, comme Camaïeu en septembre 2022, avec, à la clé, le licenciement des 2100 salariés qui avait fortement marqué les esprits. Certaines sont en redressement judiciaire, comme Naf Naf ou Burton of London. Sans en arriver là, d’autres encore réduisent la voilure, taillant dans les effectifs et fermant des magasins, comme Princesse Tam Tam, Comptoir des Cotonniers (groupe Fast Retailing) ou Pimkie.



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Publish date : 2023-09-28 13:30:54

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Guerre en Ukraine : la Russie annonce une hausse considérable de ses dépenses militaires

Guerre en Ukraine : la Russie annonce une hausse considérable de ses dépenses militaires




La Russie a annoncé ce jeudi 28 septembre une hausse considérable de son budget de défense, signalant être prête à une “guerre hybride” longue en Ukraine, au moment où des alliés occidentaux sont à Kiev pour discuter des demandes ukrainiennes d’aide militaire. L’Ukraine a engagé en juin une difficile contre-offensive pour tenter de libérer les territoires occupés par l’armée russe, mais elle estime avoir besoin de plus de soutien pour repousser une Russie qui menace, selon elle, toute l’Europe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu dans ce contexte à Kiev le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. Les ministres français et britanniques de la Défense étaient également en Ukraine ce jeudi. Vendredi, un forum international consacré aux industries de la défense se tient à Kiev.A Moscou, le Kremlin a justifié la hausse prévue du budget des dépenses militaires de 68 % en 2024 par rapport à l’année précédente pour atteindre 10 800 milliards de roubles (106 milliards d’euros au taux du jour). Pour Moscou, l’Occident en soutenant Kiev mène “une guerre hybride” à la Russie afin de la soumettre à ses velléités hégémoniques. La Défense va donc représenter environ 30 % des dépenses fédérales totales en 2024 et 6 % du PIB, une première dans l’histoire de la Russie post-soviétique. Ce volume illustre la détermination de Moscou à poursuivre son assaut, lancé il y a plus d’un an et demi. Après une série d’importantes défaites en 2022, l’armée russe s’est retranchée dans le sud et l’est de l’Ukraine.Délires impérialistes”Il est évident qu’une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride”, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Pour les alliés occidentaux de l’Ukraine, la Russie a lancé une guerre impérialiste contre son voisin et le soutien à Kiev est essentiel pour repousser les ambitions russes.Depuis la capitale ukrainienne, au côté du président Zelensky, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, a dénoncé les “délires impérialistes” de Moscou, notant que “les Ukrainiens se battent pour leurs familles […] et leur liberté”. Le responsable de l’alliance s’est en outre félicité des récentes avancées de la contre-offensive ukrainienne, même si celles-ci restent réduites aussi bien dans le Sud que dans l’Est. “Aujourd’hui, vos forces avancent. Elles font face à des combats acharnés, mais elles gagnent du terrain petit à petit”, a déclaré Jens Stoltenberg. Il a relevé qu’une coalition d’une cinquantaine de pays a promis depuis le début du conflit quelque 100 milliards d’euros d’aide militaire à l’Ukraine, la moitié provenant des Etats-Unis. Volodymyr Zelensky, qui fait face dans certaines capitales à une baisse de la volonté de soutenir l’Ukraine, a assuré que son pays avait besoin encore d’aide, notamment de systèmes antiaériens.L’hiver arriveIl s’attend en effet à ce que Moscou attaque cet hiver, comme l’année dernière, l’infrastructure énergétique pour plonger les Ukrainiens dans le noir et le froid. “Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider”, pour “mobiliser les membres de l’Alliance”, a affirmé Volodymyr Zelensky. Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est lui arrivé ce jeudi à Kiev accompagné d’industriels de la défense pour discuter de l’évolution de l’aide française à l’Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer. Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov a en outre reçu son homologue britannique Grant Shapps, le remerciant pour son “soutien inébranlable” et ajoutant être “concentré sur (la question) de la défense antiaérienne, l’artillerie et les systèmes anti-drones” dont Kiev à besoin. “L’hiver arrive, mais on est prêt. On est plus fort ensemble”, a écrit sur X (ex-Twitter), Roustem Oumerov.Sur le dossier de l’adhésion ukrainienne à l’Otan, le président ukrainien a estimé qu’il ne s’agissait que d’une “question de temps”. Jens Stoltenberg a lui estimé que Kiev est “plus proche de l’Otan que jamais”, alors qu’aucun calendrier n’a été annoncé. Pour Moscou, une telle adhésion fait figure de chiffon rouge. Le président russe Vladimir Poutine justifie d’ailleurs son offensive de février 2022 par la volonté, selon lui, de l’Otan d’utiliser l’Ukraine comme tête de pont pour endiguer la Russie.



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Publish date : 2023-09-28 12:51:42

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