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L’Express

Ukraine : la Russie connaît des “succès tactiques” dans la région de Kharkiv

Photo transmise par le service de presse ukrainien des armées le 25 février 2024 montrant Le commandant en chef de l'armée ukrainienne Oleksandre Syrsky (D) lors d'une visite de positions sur la ligne de front dans l'est de l'Ukraine




L’Ukraine a reconnu lundi des “succès tactiques” de l’armée russe dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, alors que 4 000 personnes ont déjà été évacuées de ces zones frontalières. La Russie, qui a procédé dimanche soir à un remaniement surprise avec le limogeage du ministre de la défense Sergueï Choïgou, a de son côté affirmé avoir neutralisé des drones ukrainiens sur son territoire.Les infos à retenir⇒ La Russie avance dans la région ukrainienne de Kharkiv⇒ Moscou dit avoir neutralisé 31 drones ukrainiens⇒ Poutine a remplacé son ministre de la Défense Sergueï ChoïgouLa Russie avance dans la région ukrainienne de KharkivL’armée ukrainienne a reconnu lundi “des succès tactiques” de la Russie dans la région de Kharkiv (nord-est), où Moscou a revendiqué dimanche la prise de quatre localités supplémentaires près de la frontière dans son offensive lancée vendredi, qui a entraîné l’évacuation de milliers de civils. Dans un communiqué sur Facebook, l’état-major ukrainien ajoute que “des combats se poursuivent dans la ville frontalière de Vovtchansk”, qui comptait quelque 3 000 habitants avant l’offensive en cours et où Moscou a mobilisé “jusqu’à cinq bataillons”, selon Kiev.Moscou dit avoir neutralisé 31 drones ukrainiensLa Russie a affirmé lundi avoir neutralisé dans la nuit 31 drones ukrainiens dans plusieurs régions du pays et en Crimée. “Pendant la nuit, de nouvelles tentatives du régime de Kiev de perpétrer des attaques terroristes à l’aide des drones aériens (…) contre des cibles sur le territoire de la Fédération de Russie ont été empêchées”, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur Telegram. La défense anti-aérienne russe a notamment détruit 12 drones au-dessus de la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine et déjà visée dimanche par une frappe ukrainienne qui avait fait 15 morts, selon la même source.Huit autres drones ont été détruits au-dessus de la région de Koursk, elle aussi frontalière de l’Ukraine, et quatre drones ont été interceptés au-dessus de la région voisine de Lipetsk, a détaillé le communiqué. Enfin, sept drones, ainsi que quatre missiles de croisière Storm Shadow ont été détruits au-dessus de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014.L’Ukraine, confrontée à l’offensive russe depuis deux ans, a multiplié ses attaques contre la Russie ces derniers mois en visant notamment des sites énergétiques. Kiev avait promis de porter les combats sur le sol russe en représailles aux nombreux bombardements sur son territoire.Poutine a remplacé son ministre de la Défense Sergueï ChoïgouLe président russe Vladimir Poutine a procédé dimanche soir à un remaniement surprise et limogé son emblématique ministre de la Défense Sergueï Choïgou, après deux ans de conflit en Ukraine sans issus claire. “Aujourd’hui, sur le champ de bataille, celui qui l’emporte, c’est celui qui est le plus ouvert à l’innovation”, a justifié le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Andreï Belooussov, son remplaçant, a une formation d’économiste et aucun bagage militaire.Le chef de la diplomatie ukrainienne en première visite en SerbieLe chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, en première visite en Serbie depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, rencontrera lundi à Belgrade le Premier ministre Milos Vucevic, a annoncé le cabinet du chef du gouvernement. Cette visite intervient une dizaine de jours après la formation du nouveau gouvernement serbe, après les élections de décembre.Pays des Balkans qui négocie son adhésion à l’Union européenne, la Serbie chemine sur une ligne de crête entre Est et Ouest particulièrement étroite depuis l’invasion de l’Ukraine.



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Publish date : 2024-05-13 08:08:51

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Choose France : santé, IA, engrais, nickel… Ces projets d’investissements déjà officialisés

Les ministres de l'Economie, Bruno Le Maire (G), et de l'Industrie, Roland Lescure (D), à l'Elysée à Paris, le 22 mars 2023




6,7 milliards d’euros en 2022, 13 milliards en 2023 pour 28 projets…et “plus de 15 milliards d’euros d’investissements” pour 56 projets cette année, a annoncé dimanche l’Élysée. À chaque sommet Choose France, grand rendez-vous à Versailles des patrons étrangers, les milliards d’euros d’engagements d’entreprises qui misent sur l’Hexagone s’additionnent. Ce lundi 13 mai, 180 patrons étrangers sont attendus pour la 7e édition de ce rendez-vous présidé par Emmanuel Macron.Dès ce dimanche, avant l’ouverture du sommet, le gouvernement a levé le voile sur quelques annonces attendues. Plusieurs entreprises devraient annoncer vouloir investir dans l’intelligence artificielle et l’informatique en France, mais le ministère de l’Economie a pour l’instant mis en avant des projets dans diverses industries (engrais, nickel, aviation, robots ménagers, chimie) et de la part des banques qui vont embaucher à Paris.Des data centersEn tête d’affiche figure l’annonce par Microsoft de 4 milliards d’euros d’investissements pour un nouveau centre de données dans l’est de la France et l’agrandissement d’autres en région parisienne et près de Marseille, pour répondre à la demande croissante d’intelligence artificielle et de services informatiques en cloud. “Il s’agit de l’investissement le plus important que nous ayons jamais réalisé” en France, a déclaré son président Brad Smith à l’AFP.Une usine d’engraisUn autre des plus gros projets à ce stade, en euros, concerne une potentielle usine d’engrais qui réduirait fortement les rejets de dioxyde de carbone, le premier gaz à réchauffer l’atmosphère. Le consortium européen FertigHy va annoncer envisager d’investir 1,3 milliard d’euros pour une usine dans la Somme, à Languevoisin, selon le ministre délégué chargé de l’Industrie de France, Roland Lescure, dans la Tribune Dimanche.L’usine produirait des engrais azotés sans utiliser de gaz naturel, qui est l’ingrédient historique. De l’hydrogène extrait de l’eau dans un électrolyseur permettra de remplacer un gaz que les Européens importaient autrefois largement de Russie. Le projet, dont la décision finale d’investissement est attendue fin 2026, est une “feuille de route pour la souveraineté européenne”, a déclaré à l’AFP Jose Antonio de las Heras Alonso, directeur général de FertigHy.Une usine de raffinage de nickelLe ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé de son côté la création d’une usine de raffinage de nickel sur les communes de Blanquefort/Parempuyre (Nouvelle-Aquitaine) par l’entreprise KL1, basée en Suisse. Le site de Blanquefort “avait été très marqué par la fermeture de Ford”, a rappelé le ministre lors d’une communication téléphonique avec la presse. Montant de l’investissement : 300 millions d’euros, pour 200 emplois. Le début de l’activité est prévu en 2027. “Avec cet investissement la France sera en mesure d’avoir l’intégralité de la chaîne de valeur du véhicule électrique : mine, raffinage, cathodes, batterie, véhicule électrique”, a assuré Bruno Le Maire.A fortiori car le groupe chimique belge Solvay va reconvertir son usine de La Rochelle pour “lancer prochainement la première phase d’une unité de production à grande échelle de terres rares”, a aussi annoncé Roland Lescure. Les terres rares sont indispensables aux moteurs des voitures électriques. L’investissement pourrait à terme atteindre 100 millions d’euros, selon lui.Une future usine aéronautiqueBruno Le Maire a également annoncé une future usine aéronautique avec la société allemande Lilium, “dans un site qui reste à déterminer mais qui sera en Nouvelle-Aquitaine, pour produire un avion régional électrique et le reconditionnement des batteries de cet avion régional électrique”. “L’investissement se monte à 400 millions d’euros, représente 850 emplois et l’entrée en service de l’usine est prévue en 2026”, a-t-il poursuivi. Lilium développe en Allemagne des appareils à décollage et atterrissage verticaux.Plus modeste, le fabricant allemand du luxueux robot ménager Thermomix, Vorwerk, va selon Roland Lescure créer 50 emplois dans la région de Châteaudun, où il a déjà une usine : 72 millions seront investis. “Demain, ce seront 1,8 million de Thermomix produits par an en France, dont 85 % destinés à l’export”, dit Roland Lescure.Le spécialiste allemand des équipements électriques Hager, déjà implanté à Obernai et Bischwiller (Bas-Rhin), va de son côté investir“plusieurs dizaines de millions d’euros” en France, a par ailleurs indiqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP, confirmant une information du Monde.Un campus européen Morgan Stanley à ParisEnfin, Bruno Le Maire a annoncé que la banque américaine Morgan Stanley, passée en trois ans de 150 à 400 salariés en France, accueillerait son nouveau campus européen à Paris (100 emplois supplémentaires).Par ailleurs, la First Abu Dhabi Bank, principale banque émiratie, et la Zenith Bank, banque nigériane devenue l’une des principales banques panafricaines, vont s’installer à Paris, selon la même source.”Ce qui est intéressant c’est de voir la confirmation des investissements anglo-saxons mais aussi le déploiement des investisseurs financiers en dehors de pays anglo-saxons”, a estimé Bruno Le Maire, qui déjeunera ce lundi avec les représentants de grandes banques internationales.Plus d’un milliard d’euros dans la SantéDeux géants de la pharmacie, l’américain Pfizer et le britannique AstraZeneca, ont annoncé ce dimanche 12 mai s’engager à investir plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires dans la santé en France. Le laboratoire Pfizer indique dans un communiqué prévoir 500 millions d’euros d’investissement sur cinq ans pour développer les collaborations en matière de recherche et augmenter les essais cliniques dans les thérapies anticancéreuses et l’hématologie.”Notre intention est de significativement accroître la part des sites français dans nos études cliniques internationales majeures en cancérologie”, déclare Reda Guiha, président de Pfizer en France, cité dans le communiqué. Cet investissement supplémentaire doit aussi permettre “d’accélérer l’accès des patients aux innovations thérapeutiques, notamment pour traiter la drépanocytose, la forme la plus fréquente d’une maladie héréditaire du sang, et le myélome multiple, le type de tumeur plasmocytaire le plus courant”, ajoute-t-il.Une étude clinique consacrée à la lutte contre le myélome multiple sera faite en France, a souligné l’Elysée. Ce sera la première fois que l’Agence américaine du médicament (FDA) autorise qu’une étude clinique soit réalisée intégralement à l’étranger, a-t-on précisé. Connu pour son vaccin contre le Covid-19 en collaboration avec la société de biotechnologie allemande BioNTech, le groupe veut également “poursuivre ses investissements dans la fabrication de produits pharmaceutiques en France”. Lors des précédentes éditions de Choose France, Pfizer s’était engagé à investir plus d’un milliard d’euros (520 millions sur cinq ans annoncés en 2022 et 500 millions sur quatre ans annoncés en 2023).Le Britannique AstraZeneca a également annoncé quelque 360 millions d’euros pour moderniser et agrandir ses usines. GSK doit, lui, investir 140 millions d’euros, notamment pour son site d’Evreux.Amazon investira 1,2 milliard d’euros dans l’IA et ses entrepôtsLe géant américain du e-commerce Amazon va investir “plus de 1,2 milliard d’euros en France” dans ses infrastructures logistiques et web, avec la création de “plus de 3 000 emplois”, a annoncé ce dimanche l’Elysée. Ces nouveaux investissements portent sur le développement de l’infrastructure cloud d’Amazon Web Services (AWS), surtout pour le domaine de l’intelligence artificielle (IA) générative, ainsi que sur l’infrastructure logistique de distribution de colis. De son côté, Amazon n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP, après avoir indiqué récemment ne pas avoir de commentaire “en amont de toute éventuelle annonce qui serait effectuée” lors de cette manifestation.Un autre projet non confirméD’après l’AFP, le groupe américain IBM devrait quant à lui annoncer 45 millions d’euros d’investissements dans l’informatique quantique et une cinquantaine d’embauches d’ici 2025 sur son site de Paris-Saclay, selon une source proche du dossier. Selon le magazine L’Usine nouvelle, depuis le lancement en 2018 de ce forum annuel, 122 projets ont été annoncés pour un cumul de 31,9 milliards d’euros portant surtout sur des extensions de sites déjà existants.



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Publish date : 2024-05-13 04:33:54

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Gaza : une offensive à Rafah n’éliminerait pas le Hamas, juge Antony Blinken

Des soldats israéliens, à Rafah, mercredi 8 mai 2024.




L’armée israélienne a mené, samedi, de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza, notamment à Rafah, et ordonné de nouvelles évacuations de cette ville du sud du territoire palestinien, menacée d’une offensive terrestre d’envergure. “Nos opérations sont limitées et se concentrent sur des avancées tactiques” en “évitant les zones densément peuplées”, a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué.Alors que les efforts de médiation en vue d’une trêve et de la libération d’otages semblent s’enliser, le président américain Joe Biden a, lui, estimé samedi qu’un cessez-le-feu était possible “demain” dans la guerre entre Israël et le Hamas, si le groupe palestinien relâchait les otages.Les infos à retenir :⇒ Le chef de l’ONU réclame un cessez-le-feu “immédiat” à Gaza⇒ Une offensive à Rafah n’éliminerait pas le Hamas, juge Antony Blinken⇒ Promesse de don de plus de 2 milliards de dollars pour GazaUne offensive à Rafah n’éliminerait pas le Hamas, juge BlinkenUne offensive majeure d’Israël à Rafah provoquerait “le chaos” et “l’anarchie”, sans pour autant éliminer le Hamas, a alerté ce dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, tout en admettant que la guerre avait tué plus de civils que de membres du mouvement palestinien. Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah “risque de provoquer d’énormes dégâts auprès de la population civile sans pour autant résoudre le problème”, a estimé le secrétaire d’Etat sur NBC. “Il restera toujours des milliers de membres armés du Hamas”, même avec une intervention à Rafah, a-t-il déclaré.Promesse de don de plus de 2 milliards de dollars pour GazaUne conférence de donateurs internationaux, qui s’est tenue ce dimanche au Koweït, a promis plus de deux milliards de dollars pour venir en aide à la bande de Gaza, dévastée par plus de sept mois de guerre entre Israël et le Hamas. La conférence, organisée par l’Organisation internationale caritative islamique (IICO) et le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), a précisé que les fonds seraient répartis sur deux ans, avec la possibilité d’extension, dans le but de soutenir les opérations humanitaires vitales dans le territoire palestinienLe chef de l’ONU réclame un cessez-le-feu “immédiat” à GazaLe secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé ce dimanche 12 mai à un cessez-le-feu “immédiat” dans la bande de Gaza, au retour des otages et à une augmentation de l’aide au territoire palestinien assiégé. “Je réitère mon appel, l’appel du monde entier à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à une augmentation immédiate de l’aide humanitaire. Mais un cessez-le-feu ne sera qu’un début. Le chemin sera long pour se remettre de la dévastation et du traumatisme de cette guerre”, a-t-il déclaré dans une allocution vidéo lors d’une conférence internationale de donateurs au Koweït.Le Hamas annonce le décès d’un détenu montré vivant dans une vidéo diffusée samediLa branche armée du Hamas a annoncé samedi sur Telegram le décès d’un otage israélien, retenu à Gaza depuis l’attaque du groupe islamiste le 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas souhaité commenter l’information dans l’immédiat. Le sort de cet otage n’a pas non plus été évoqué par le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, dans son point presse samedi soir.Sur la vidéo, l’otage a été identifié par le Forum des familles des otages, une association représentant une partie des familles d’otages, comme étant Nadav Popplewell, un citoyen israélo-britannique de 51 ans du kibbutz Nirim. Les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé dans une vidéo qu’il était décédé samedi, et ont imputé sa mort à des “blessures subies après que des avions de chasse sionistes (israéliens) ont pris pour cible le lieu où il était détenu il y a plus d’un mois”.Peu auparavant le groupe armé avait diffusé une première vidéo. Ces images d’une dizaine de secondes, et dont la date d’enregistrement n’est pas précisée, montrent l’otage, un œil tuméfié et l’air hagard, qui articule son nom, son âge. Il se tient debout devant un mur en carrelage blanc, dans un endroit qui paraît sombre. Le message de la branche armée du Hamas, qu’Israël considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, est accompagné des hashtags écrits en arabe et en hébreu : “Le temps presse” et “votre gouvernement ment”.Deux médecins tués dans des frappes israéliennes dans la bande de GazaLes services de sécurité civile du Hamas ont annoncé ce dimanche que deux médecins avaient été tués dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. “Les corps du docteur Mohammed Nimr Qazat et de son fils, le docteur Youssef, ont été découverts en raison d’une frappe sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et ils ont été transférés à l’hôpital des martyrs d’al-Aqsa” de la ville, a indiqué cette source.



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Publish date : 2024-05-12 16:07:04

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Après Poutine, le chaos ? Les cinq avenirs possibles pour la Russie, par Stephen Kotkin

Vladimir Poutine.




Vladimir Poutine a fêté ses 71 ans le 7 octobre dernier, jour où le Hamas a attaqué Israël. Le président russe a pris ce massacre comme un cadeau d’anniversaire qui change la donne pour son agression en Ukraine. Quelques semaines plus tard, il annonçait son intention de briguer un cinquième mandat lors d’une élection sans vrai choix. Le 16 février, on apprenait la mort soudaine d’Alexeï Navalny, âgé de 47 ans, dans une colonie pénitentiaire située au-dessus du cercle arctique, d’où le leader de l’opposition continuait à envoyer à ses millions de soutiens des instructions sur la façon de protester contre un plébiscite annoncé. Un mois plus tard, le Kremlin a au moins pris la peine d’attendre un simulacre de vote pour annoncer la victoire de Poutine. Le voici désormais installé dans ses fonctions jusqu’en 2030, date à laquelle il aura 78 ans. En Russie, l’espérance de vie des hommes ne dépasse pas les 67 ans ; ceux qui vivent jusqu’à 60 ans peuvent espérer survivre jusqu’à 80 ans environ. Les centenaires sont rares en Russie. Se présentant en nouveau tsar, Poutine pourrait un jour rejoindre leurs rangs. Mais même Staline a fini par mourir.Le prédécesseur de Poutine, Boris Eltsine, s’est avéré être un des rares tsars en puissance qui a nommé un successeur et lui a facilité l’accès au pouvoir. En 1999, Eltsine, confronté à des problèmes de santé chroniques et craignant que lui et sa “famille” de copains corrompus soient emprisonnés après sa démission, a choisi Poutine pour préserver sa liberté et son héritage. En 2007, il est mort en homme libre. Mais le protecteur n’a pas suivi l’exemple de son patron. En 2008, Poutine s’est brièvement retiré de la présidence, du fait de la limite de deux mandats consécutifs. Il a nommé à sa place Dmitri Medvedev qui ne représentait rien politiquement, s’est muté lui-même au poste de Premier ministre et est revenu pour un troisième mandat présidentiel en 2012, puis un quatrième. Enfin, il a incité son pseudo-corps législatif à modifier la Constitution pour supprimer effectivement toute limitation de mandat. Staline, lui aussi, s’est obstinément accroché au pouvoir, alors même que ses problèmes de santé s’aggravaient. Il a refusé d’envisager l’émergence d’un successeur ; finalement, il a subi une ultime attaque et est tombé dans sa propre urine.Bien sûr, Poutine n’est pas Staline, mais le parallèle est néanmoins instructif. Le système de Staline s’est avéré incapable de survivre sans lui, malgré l’existence d’un parti au pouvoir institutionnalisé. Quels que soient le moment et la manière dont Poutine partira, son autocratie personnalisée et, plus largement, la Russie, sont d’ores et déjà confrontées à des questions importantes sur leur avenir.Le régime de Poutine s’apparente à un brise-glace, réduisant en miettes l’ordre international dirigé par les Etats-Unis. Washington et ses alliés se sont laissés surprendre par lui à maintes reprises – en Libye, en Syrie, en Ukraine et en Afrique. Cela suscite des craintes quant à la prochaine mauvaise surprise. Mais qu’en est-il à long terme ? Comment, à la lumière de l’inéluctable mortalité des dirigeants et de facteurs structurels plus importants, la Russie pourrait-elle évoluer au cours de la prochaine décennie et peut-être au-delà ?Les responsables occidentaux et les autres dirigeants doivent envisager une série de scénarios. Il va sans dire que le monde surprend constamment, et que quelque chose d’impossible à prévoir peut se produire : le célèbre cygne noir. L’humilité est donc de mise. Néanmoins, cinq futurs possibles pour la Russie sont actuellement imaginables, et les Occidentaux devraient les garder à l’esprit, afin de s’y préparer.La Russie s’inspire de la FranceLa France est un pays aux traditions bureaucratiques et monarchiques profondément ancrées, mais aussi à la tradition révolutionnaire périlleuse. Les révolutionnaires ont aboli la monarchie pour la voir revenir sous la forme d’un empereur et de rois, puis disparaître à nouveau, au gré des républiques. La France a construit et perdu un vaste empire colonial. Pendant des siècles, les dirigeants français, à commencer par Napoléon, ont menacé les pays voisins.Aujourd’hui, ces traditions se perpétuent de bien des manières. Comme l’a observé avec perspicacité Alexis de Tocqueville dans L’Ancien Régime et la Révolution (1856), les efforts des révolutionnaires pour rompre définitivement avec le passé ont fini par renforcer involontairement les structures étatistes. Malgré la consolidation d’un système républicain, l’héritage monarchique de la France perdure symboliquement dans les châteaux de Versailles et d’ailleurs, dans les statues omniprésentes des souverains de la dynastie des Bourbon et dans une forme de gouvernement démesurément centralisée, avec un pouvoir et des richesses immenses concentrés à Paris. Même privée de son empire, la France reste un pays extrêmement fier, que nombre de ses citoyens et admirateurs considèrent comme une civilisation ayant toujours le sentiment d’avoir une mission spéciale dans le monde et en Europe, et dont la langue est parlée bien au-delà de ses frontières (60 % des locuteurs quotidiens du français sont des citoyens d’autres pays). Mais surtout, la France d’aujourd’hui jouit de l’Etat de droit et ne menace plus ses voisins.La Russie possède elle aussi une tradition étatique et monarchique qui perdurera, ainsi qu’une tradition révolutionnaire périlleuse toujours présente dans ses institutions et dans les mémoires, à la fois comme une source d’inspiration et d’avertissement. Certes, les Romanov, autocrates, étaient encore moins contraints que les Bourbons, absolutistes. La Révolution russe a été considérablement plus brutale et destructrice que la Révolution française. L’empire perdu de la Russie était contigu, non pas outre-mer, et a duré beaucoup plus longtemps. En Russie, la domination de Moscou sur le reste du pays dépasse même celle de Paris en France. La vaste étendue géographique de la Russie éclipse celle de la France. Très peu de pays peuvent se comparer avec la Russie. Mais la France est peut-être celui qui a le plus de points communs avec elle.La France contemporaine est un grand pays, mais elle n’est pas sans détracteurs. Certains critiquent un étatisme excessif, les impôts élevés pour financer des services publics inégaux, ainsi qu’une idéologie socialiste répandue. D’autres critiquent la prétention de la France à vouloir rester une grande puissance, tout comme son chauvinisme culturel. D’autres encore déplorent les difficultés de la France à assimiler les immigrés. Quoi qu’il en soit, la France offre ce qui se rapproche le plus d’un modèle réaliste pour une Russie prospère et pacifique. Si la Russie devait devenir comme la France – une démocratie dotée d’un Etat de droit qui se complaît dans son passé à la fois absolutiste et révolutionnaire mais qui ne menace plus ses voisins – cela constituerait une réussite de premier ordre.La France a suivi un chemin tortueux pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Rappelons la terreur révolutionnaire de Robespierre, l’expansionnisme catastrophique de Napoléon, l’auto-coup d’Etat de Napoléon III (de président élu à empereur), la prise de pouvoir par la Commune de Paris, la défaite rapide du pays lors de la Seconde Guerre mondiale, le régime collaborationniste de Vichy qui a suivi, la guerre coloniale d’Algérie et les actes extraconstitutionnels du président Charles de Gaulle après qu’il est sorti de sa retraite en 1958. On pourrait estimer que la Russie a besoin de son propre de Gaulle pour aider à consolider un ordre libéral par le haut, même si rien aujourd’hui ne laisse présager cela. Mais seuls les hagiographes du Général croient qu’un seul homme a créé la France moderne. Malgré ses moments d’instabilité, ce pays a, au fil des générations, développé les institutions impartiales et professionnelles – une justice, une fonction publique, une sphère publique libre et ouverte – d’une nation démocratique et républicaine. Eltsine n’avait certes rien d’un de Gaulle. Mais le vrai problème de la Russie du début des années 1990, c’est qu’elle était bien plus éloignée d’un ordre constitutionnel stable que la France au moment de la mise en place de la Ve République, il y a plus de soixante ans.Une Russie nationaliste, mais retranchéeCertains Russes pourraient se réjouir d’une transformation de leur pays vers un modèle qui ressemblerait à la France, mais d’autres trouveraient cela abominable. Les caractéristiques idéologiques de ce qu’on considère aujourd’hui comme le poutinisme sont apparues dans les années 1970 : un nationalisme autoritaire, rancunier et mystique fondé sur l’antioccidentalisme, épousant des valeurs traditionnelles et empruntant de manière incohérente au slavophilisme, à l’eurasianisme et à l’orthodoxie orientale. On peut donc imaginer un leader nationaliste autoritaire qui défendrait ces points de vue et qui, comme Poutine, se montrerait inébranlable dans sa conviction que les Etats-Unis sont déterminés à détruire la Russie, mais qui s’avérerait aussi profondément troublé par l’avenir sombre de la Russie – et qui serait ainsi prêt à en rendre Poutine responsable. En d’autres termes, il s’agirait de quelqu’un qui fasse appel à la base de Poutine tout en expliquant que la guerre contre l’Ukraine nuit aux intérêts de la Russie.La démographie est un point particulièrement sensible pour les nationalistes russes, sans parler des hauts gradés de l’armée et de nombreux citoyens ordinaires. Depuis 1992, malgré une immigration considérable, la population russe a diminué. La population en âge de travailler a culminé en 2006 à environ 90 millions de personnes et se situe aujourd’hui à moins de 80 millions, soit une tendance catastrophique. Les dépenses liées à la guerre en Ukraine ont stimulé l’industrie de la défense russe, mais les limites en matière de main-d’œuvre deviennent de plus en plus évidentes, même dans ce secteur hautement prioritaire, qui manque d’environ cinq millions de travailleurs qualifiés. La proportion de travailleurs appartenant à la tranche d’âge la plus productive, celle des 20-39 ans, continuera de diminuer au cours de la prochaine décennie. Rien, pas même l’enlèvement d’enfants en Ukraine, pour lequel la Cour pénale internationale a inculpé Poutine, n’inversera ce déclin démographique, et que les pertes exorbitantes de la guerre ne font qu’aggraver.Rien ne laisse présager des gains de productivité qui pourraient compenser ces tendances démographiques. La Russie se classe pratiquement au dernier rang mondial en ce qui concerne l’ampleur et la rapidité de l’automatisation de la production. Même avant que la guerre en Ukraine ne commence à grever le budget de l’Etat, la Russie se retrouvait étonnamment bas dans les classements mondiaux en matière de dépenses d’éducation. Depuis deux ans, Poutine a volontairement renoncé à une grande partie de l’avenir économique du pays en incitant ou en forçant des milliers de jeunes travailleurs du secteur technologique à fuir la conscription et la répression. Il s’agit de personnes que les nationalistes enragés prétendent ne pas regretter, mais au fond d’eux-mêmes, beaucoup savent qu’une grande puissance a besoin de ces talents.Grâce à sa géographie eurasienne étendue et à ses liens de longue date avec de nombreuses régions du monde, ainsi qu’à son opportunisme, la Russie, en dépit des sanctions occidentales, est toujours en mesure d’importer de nombreux composants indispensables à son économie. Mais malgré cette ingéniosité, les élites ont parfaitement conscience des statistiques accablantes. Elles savent qu’en tant que pays exportateur de produits de base, le développement à long terme de la Russie dépend des transferts de technologie en provenance des pays avancés. Or l’invasion de l’Ukraine par Poutine a compliqué ses échanges avec l’Occident. Son adhésion symbolique au nihilisme du Hamas a par ailleurs tendu les relations avec Israël, un important fournisseur de biens et de services de haute technologie. Les élites russes sont physiquement coupées du monde développé : les résidences secondaires dans les Emirats arabes unis (EAU), aussi agréables soient-elles, ne peuvent remplacer les villas et les internats européens.Bien qu’un régime autoritaire russe ait une fois de plus fait preuve de résilience en temps de guerre, le sérieux manque d’investissements intérieurs et de diversification, l’aggravation du déclin démographique comme du retard technologique pourraient pousser les nationalistes purs et durs – parmi lesquels les élites sont bien représentées – à admettre que la Russie court à sa propre perte. Nombreux sont ceux qui, en privé, ont conclu que Poutine lie la survie de son régime personnel vieillissant à la survie du pays en tant que grande puissance. Dans l’Histoire, de telles prises de conscience ont précipité un changement de cap, l’abandon de l’expansion à outrance à l’étranger au profit d’une revitalisation à l’intérieur du pays. L’été dernier, lorsque le mercenaire Evgueni Prigojine a marché sur Moscou, il n’a pas été soutenu par les officiers militaires, l’une des raisons pour lesquelles il a annulé son opération. Mais les partisans du régime ne se sont pas pressés pour défendre Poutine en temps réel. L’épisode a constitué un référendum involontaire sur le régime, révélant une certaine faiblesse de sa force répressive.Un retranchement de la Russie pourrait résulter d’un départ précipité de Poutine, ou être la conséquence de sa mort naturelle. Il pourrait également lui être imposé, sans qu’il soit démis de ses fonctions, par des menaces politiques significatives pesant sur son pouvoir. Quoi qu’il en soit, il s’agirait essentiellement de mouvements tactiques motivés par la reconnaissance du fait que la Russie n’a plus les moyens de s’opposer sans fin à l’Occident, qu’elle en paie un prix exorbitant et qu’elle risque de perdre définitivement des liens européens vitaux en échange d’une dépendance humiliante à l’égard de la Chine.La Russie comme vassale de la ChineLes élites pro-Poutine se vantent d’avoir développé une option meilleure que l’Occident. Le lien entre la Chine et la Russie a surpris de nombreux analystes qui connaissent les relations historiquement tendues entre Pékin et Moscou, notamment la tristement célèbre scission sino-soviétique des années 1960, qui a culminé avec une courte guerre frontalière. Bien que ce conflit ait été officiellement réglé, la Russie reste le seul pays à contrôler des territoires dérobés à l’empire Qing dans le cadre de ce que les Chinois dénoncent comme des “traités inégaux”. Cela n’a pas empêché la Chine et la Russie de renforcer leurs liens, notamment en organisant des exercices militaires conjoints à grande échelle, dont la fréquence et la portée géographique se sont accrues au cours des vingt dernières années. Les deux pays sont entièrement alignés en ce qui concerne les griefs de la Russie concernant l’expansion de l’Otan et l’ingérence de l’Occident en Ukraine, où le soutien de la Chine à la Russie continue d’être crucial.Le rapprochement sino-russe est antérieur à la montée en puissance de Vladimir Poutine et de Xi Jinping. Dans les années 1980, Deng Xiaoping s’était détourné de Moscou d’une manière plus importante que Mao Zedong dans les années 1960 et 1970. Deng a permis aux producteurs chinois d’accéder au marché intérieur américain.Le divorce de Deng avec l’Union soviétique communiste pour un mariage économique de facto avec des capitalistes américains et européens a inauguré une ère de prospérité qui a donné naissance à la classe moyenne chinoise. Mais la Chine et la Russie sont restées liées. Le successeur de Deng, Jiang Zemin, formé dans une usine soviétique, est retourné vers la Russie comme une maîtresse, sans rompre le lien marital entre les Etats-Unis et la Chine. Jiang a passé des commandes qui ont contribué à ressusciter le complexe militaro-industriel russe, tout en modernisant la production d’armes chinoises. En 1996, Jiang et Eltsine ont proclamé un “partenariat stratégique”.Néanmoins, les relations sociétales et culturelles entre les deux peuples restent superficielles. Les Russes sont culturellement européens et peu d’entre eux parlent le chinois (par rapport à l’anglais). Bien que certains Chinois âgés parlent le russe, héritage de l’ancienne domination de Moscou sur le monde communiste, ils ne sont pas nombreux et l’époque où les étudiants chinois fréquentaient massivement les universités russes n’est plus qu’un lointain souvenir. Les Russes craignent la puissance de la Chine et de nombreux Chinois qui méprisent la faiblesse ridiculisent la Russie sur Internet. Les piliers du Parti communiste chinois ne pardonnent pas à Moscou d’avoir détruit le communisme en Eurasie et en Europe de l’Est.La profondeur de la relation personnelle entre Poutine et Xi a compensé ces liens fragiles entre leurs pays. Les deux hommes entretiennent une véritable “bromance”, se rencontrant 42 fois, se qualifiant publiquement l’un l’autre de “mon meilleur ami” (Xi à propos de Poutine) et de “cher ami” (Poutine à propos de Xi). La solidarité entre ces deux âmes sœurs s’appuie sur un antioccidentalisme constant, et en particulier l’antiaméricanisme. Alors que la Chine, l’ancien partenaire junior, est devenue le partenaire senior, les deux voisins ont renforcé leurs relations, annonçant un “partenariat stratégique global” en 2013. Officiellement, les échanges commerciaux entre la Russie et la Chine dépasseront les 230 milliards de dollars en 2023 ; si l’on tient compte de l’inflation, ils tournaient autour de 16 milliards de dollars trois décennies plus tôt et s’élevaient à seulement 78 milliards de dollars au milieu des années 2010. En outre, le chiffre de 2023 n’inclut pas les dizaines de milliards supplémentaires d’échanges bilatéraux dissimulés par des pays tiers, tels que le Kirghizistan, la Turquie et les EAU.La Chine achète toujours des moteurs d’avions militaires à la Russie. Mais pour le reste, la dépendance est dans l’autre sens. Les sanctions occidentales ont accéléré le déclin de l’industrie automobile russe au profit de la Chine. Moscou détient aujourd’hui des réserves considérables de yuans, qui ne peuvent être utilisées que pour acheter des produits chinois. Mais malgré d’innombrables réunions au fil des décennies, il n’y a toujours pas d’accord final sur un nouveau grand gazoduc qui partirait de Sibérie vers la Chine en passant par la Mongolie. Les dirigeants chinois ont soigneusement évité de devenir dépendants de la Russie, que ce soit pour l’énergie ou autre chose. Au contraire, la Chine est déjà le leader mondial de l’énergie solaire et éolienne, et elle s’efforce de supplanter la Russie en tant que premier acteur mondial dans le domaine de l’énergie nucléaire.Les élites russes, tout en dénonçant avec véhémence la volonté imaginaire des Etats-Unis d’assujettir ou de démembrer leur pays, ne protestent généralement pas contre la soumission de la Russie à la Chine. Dernièrement, les commentateurs russes ont mis en avant l’histoire d’Alexandre Nevski qui, au XIIIe siècle, régnait en tant que prince de Novgorod, l’un des Etats rattachés à la Moscovie. Confronté à un double défi, Nevski a choisi de combattre les croisés de l’Ouest, battant les chevaliers de l’ordre Teutonique lors de “la bataille sur la glace”, et de s’accommoder de l’invasion des Mongols de l’Est, trouvant un accord avec la Horde d’or pour être reconnu comme grand prince de Russie. Dans cette version, les chrétiens occidentaux étaient déterminés à saper l’identité chrétienne orientale de la Russie, tandis que les Mongols voulaient simplement que la Russie paie un tribut. L’implication de cette comparaison historique est qu’aujourd’hui, le fait de se soumettre à la Chine n’obligerait pas la Russie à renoncer à son identité, là où une défaite dans sa confrontation avec l’Occident l’exigerait. Ceci est bien sûr une vaste blague. Les Russes ont mis des siècles à se libérer de ce que leurs manuels scolaires appelaient “le joug mongol”, tandis que la Russie a survécu à ses relations avec l’Occident pendant des siècles sans jamais devenir elle-même occidentale.Le déséquilibre croissant dans les relations entre la Russie et la Chine a incité les analystes à présenter la première comme devenant le vassal de la seconde. Mais la Chine n’a pas signé de traité contraignant avec la Russie. Poutine ne possède que la parole de Xi, âgé de 70 ans, et le leader chinois est lui aussi mortel. Aujourd’hui, les deux dirigeants continuent de dénoncer la volonté d’hégémonie des Etats-Unis, tout en coopérant étroitement. Leur ambition commune de sécuriser l’ordre mondial pour leurs dictatures respectives est à l’origine d’une vassalité de fait, que pourtant ni l’un ni l’autre ne souhaitent.La Russie devient une grande Corée du NordEn renforçant la dépendance de la Russie à l’égard de la Chine, Poutine ou son successeur pourrait paradoxalement s’inspirer de l’expérience de la Corée du Nord, de quoi faire réfléchir Xi ou son successeur. Lors de l’intervention de Pékin pour sauver Pyongyang pendant la guerre de Corée, Mao a déclaré, en s’appuyant sur un proverbe, que si les lèvres (la Corée du Nord) disparaissent, les dents (la Chine) resteront froides. Cette métaphore implique à la fois un acte de protection et une condition d’interdépendance. Au fil des ans, certains commentateurs chinois ont questionné ce soutien à la Corée du Nord, en particulier après l’essai nucléaire provocateur de cette dernière en 2006. Face aux sanctions de l’ONU, auxquelles la Chine s’est jointe, les dirigeants nord-coréens ont poursuivi de manière agressive leurs programmes d’armes nucléaires et de missiles, qui peuvent atteindre non seulement Séoul et Tokyo, mais aussi Pékin et Shanghai. Pourtant, les dirigeants chinois ont fini par réaffirmer leur soutien à Pyongyang, en 2018. Compte tenu de l’extrême dépendance de la Corée du Nord à l’égard de la Chine pour la nourriture, le carburant et bien d’autres choses, Pékin semble tenir son dirigeant, Kim Jong-un, en étau.Mais comme les cercles dirigeants de Pékin l’ont réalisé à maintes reprises, Kim Jong-un ne s’en remet pas toujours à ses protecteurs. En 2017, il a fait assassiner son demi-frère, Kim Jong-nam, pourtant sous la protection de la Chine à l’étranger. Kim Jong-un peut s’en tirer parce qu’il sait que la Chine ne souhaite pas la chute du régime de Pyongyang. Si l’Etat nord-coréen implosait, la péninsule serait réunifiée sous l’égide de la Corée du Sud, alliée des Etats-Unis. La Chine perdrait alors enfin la guerre de Corée, suspendue depuis plus de soixante-dix ans par un armistice. La perte du tampon coréen pourrait compliquer les options et les calendriers internes de Pékin concernant l’absorption espérée de Taïwan, puisque la Chine serait confrontée à un environnement extérieur plus hostile. Historiquement, l’instabilité dans la péninsule coréenne a eu tendance à se propager en Chine, et un afflux de réfugiés pourrait déstabiliser le nord-est de la Chine et potentiellement bien plus encore. Pékin semble donc être coincé dans une forme de dépendance inversée avec Pyongyang. De la même façon, Xi ne voudrait pas se retrouver dans une position similaire avec Moscou.La Russie et la Corée du Nord peuvent difficilement être plus différentes. La première est plus de 142 fois plus grande que la seconde en termes de superficie. La Corée du Nord a une dynastie que la Russie ne possède pas, même si chaque successeur de la famille Kim voit son statut de dirigeant entériné par le congrès du Parti. La Corée du Nord est également un allié officiel de la Chine, le seul allié de Pékin dans le monde, les deux pays ayant signé un pacte de défense mutuelle en 1961.Malgré ces différences, la Russie pourrait devenir une sorte de gigantesque Corée du Nord : répressive sur le plan intérieur, isolée et transgressive sur le plan international, dotée d’armes nucléaires et servilement dépendante de la Chine, mais toujours capable de s’opposer à Pékin. On ne sait toujours pas exactement ce que Poutine a divulgué à Pékin, en février 2022, concernant ses projets pour l’Ukraine, lorsqu’il a suscité une déclaration commune de “partenariat sans limites” entre la Chine et la Russie, ce qui a rapidement donné l’impression que Xi approuvait l’agression russe. Peu de temps après la publication par la Chine d’un plan de paix pour l’Ukraine, Xi s’est rendu à Moscou pour un sommet. Pourtant, un porte-parole du Kremlin rejetait la possibilité d’une paix, alors même que le gouvernement du président ukrainien Volodymyr Zelensky faisait savoir que le vague document de la Chine méritait d’être discuté. Plus tard, après que les diplomates chinois se sont vantés devant le monde entier, et en particulier devant l’Europe, que Xi avait obtenu de la Russie l’engagement de ne pas utiliser d’armes nucléaires en Ukraine, le régime de Poutine a annoncé qu’il déployait des armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Il est peu probable que l’un ou l’autre de ces épisodes ait été conçu comme une insulte explicite envers la Chine. Mais ils ont amené les observateurs à s’interroger sur l’évolution de la Russie vers un scénario nord-coréen, car même s’ils n’étaient pas intentionnels, ils ont révélé la possibilité pour Moscou d’embarrasser Pékin sans en subir les conséquences.Xi a souligné ce qu’il appelle “l’intérêt fondamental des deux pays et de leurs peuples”, laissant entendre que la relation spéciale survivrait aux dirigeants actuels du Kremlin. En vérité, une Chine autoritaire ne pourrait guère se permettre de perdre la Russie si cela impliquait de se retrouver avec une Russie proaméricaine à sa frontière nord, un scénario similaire mais nettement plus menaçant qu’une péninsule coréenne réunifiée et proaméricaine. Au minimum, l’accès au pétrole et au gaz russes, assurance partielle pour la Chine contre un éventuel blocus maritime, serait menacé. Mais même si la Chine ne profitait pas sur plan matériel de sa relation avec la Russie, empêcher ce pays de se tourner vers l’Occident resterait une priorité absolue en matière de sécurité nationale. Une Russie sous influence américaine permettrait à l’Occident de renforcer sa surveillance de la Chine. Pis, la Chine devrait soudain redéployer d’importants moyens pour défendre sa vaste frontière septentrionale. Pékin doit donc être prêt à gérer une Russie qui se comporterait comme la Corée du Nord.Le scénario du chaosLe régime de Poutine brandit la menace du chaos et de l’inconnu pour repousser les défis et les changements en interne. Mais tout en semant le chaos à l’étranger, de l’Europe de l’Est à l’Afrique et au Moyen-Orient, la Russie elle-même pourrait en être victime. Le régime de Poutine semble plus ou moins stable en dépit d’une guerre à grande échelle, tandis que les prédictions sur un effondrement du fait des sanctions occidentales ne se sont pas vérifiées. Mais, par deux fois, des Etats dirigés depuis Saint-Pétersbourg puis Moscou se sont désintégrés au cours du XXe siècle, à chaque fois de manière inattendue mais totale. Il existe de nombreuses causes plausibles d’un effondrement dans un avenir proche : une mutinerie intérieure qui échappe à tout contrôle, une ou plusieurs catastrophes naturelles que les autorités ne sont pas en mesure de gérer, un accident ou un sabotage intentionnel d’installations nucléaires, ou encore la mort accidentelle ou non d’un dirigeant. Les pays tels que la Russie, dont les institutions sont corrodées et qui souffrent d’un déficit de légitimité, ne sont guère résistants face à ce genre de scénario. Le chaos pourrait bien être le prix à payer si le pays n’accepte pas de se replier sur soi.Mais même en cas d’anarchie, la Russie n’éclaterait pas comme l’Union soviétique. Comme l’a déploré le dernier analyste en chef du KGB, la fédération soviétique ressemblait à une tablette de chocolat : ses carreaux (les 15 républiques de l’Union) étaient délimités comme par des plis et donc prêts à être brisés. En revanche, l’actuelle Fédération de Russie se compose essentiellement d’unités territoriales non fondées sur l’appartenance ethnique et dépourvues d’un statut quasi-étatique. Ses républiques, comme le Tatarstan, le Bachkortostan, la république des Maris ou la Iakoutie, n’ont pas de majorité ethnique claire et se situent géographiquement souvent à l’intérieur du pays.Néanmoins, la Fédération pourrait, en partie, se désintégrer dans ses régions frontalières instables, comme le Caucase du Nord. Kaliningrad, petite enclave russe coincée entre la Lituanie et la Pologne, pourrait elle aussi être vulnérable.Si le chaos submerge Moscou, la Chine pourrait tenter de reprendre les vastes terres du bassin de l’Amour, que les Romanov avaient subtilisé aux Qing. Le Japon pourrait faire valoir par la force ses revendications sur les territoires du Nord, que les Russes appellent les Kouriles du Sud, sur l’île de Sakhaline, autrefois sous domination japonaise, et peut-être même sur une partie de l’Extrême-Orient russe, que le Japon a occupée pendant la guerre civile russe. Les Finlandais pourraient chercher à récupérer la partie de la Carélie qu’ils ont autrefois gouvernée. De telles actions pourraient déclencher un effondrement général, ou se retourner contre eux en provoquant une mobilisation massive des Russes.Dans ce scénario du chaos, même sans perte territoriale majeure, les mafias et les cybercriminels pourraient opérer avec encore plus d’impunité. Les armes nucléaires et biologiques, ainsi que les scientifiques qui les développent, pourraient s’éparpiller – un cauchemar évité au moment de l’effondrement de l’Union soviétique, en partie parce que de nombreux scientifiques soviétiques croyaient en l’émergence d’une Russie meilleure. En cas de nouvel effondrement russe, impossible de prédire comment réagirait la population. Le chaos n’est pas forcément synonyme de scénario catastrophe, mais il peut l’être. En 1991, l’Armageddon n’a peut-être été que retardé, au lieu d’être évité.Le fantasme d’une grande puissance eurasienneLes propagandistes du régime de Poutine, tout comme ses critiques à l’extrême droite, imaginent un scénario différent : la Russie, dans un monde multipolaire, dominerait l’Eurasie et jouerait le rôle d’un arbitre clé dans les affaires mondiales. “Nous devons nous trouver nous-mêmes et comprendre qui nous sommes”, a déclaré l’année dernière le politologue Sergueï Karaganov, un fidèle du Kremlin. “Nous sommes une grande puissance eurasienne, l’Eurasie du Nord, un libérateur de peuples, un garant de la paix et le noyau militaro-politique de la majorité mondiale. Telle est notre destinée manifeste.” Mais le soi-disant “Sud global” – ou, comme le dit Karaganov, “la majorité mondiale” – n’a rien d’une entité cohérente, et la Russie n’en est nullement le centre. Le projet d’une Russie en tant que supercontinent autonome, à cheval sur l’Europe et l’Asie, a déjà échoué. L’Union soviétique a détenu par la force non seulement un empire intérieur sur la mer Baltique et la mer Noire, mais aussi un empire extérieur avec des pays satellites, tout cela en vain.Malgré l’occupation de près de 20 % de l’Ukraine, le monde russe se rétrécit. Sur le plan territorial, la Russie n’a jamais été aussi éloignée du cœur de l’Europe depuis les conquêtes de Pierre le Grand et de Catherine la Grande. Plus de trois siècles après son apparition sur le Pacifique, la Russie n’a jamais réussi à devenir une puissance asiatique. Elle ne sera jamais culturellement à l’aise en Asie, et sa population, déjà minuscule à l’est du lac Baïkal, s’est réduite depuis l’effondrement de l’Union soviétique.L’influence de la Russie sur son voisinage immédiat a également diminué. La majorité des populations non russes des anciens territoires soviétiques veulent de moins en moins avoir affaire à leur ancien suzerain. Les Arméniens sont aigris, les Kazakhs sont méfiants et les Biélorusses sont pris au piège et malheureux. L’eurasisme et le slavophilisme sont souvent restés lettre morte : l’écrasante majorité des Slaves non russes du monde ont rejoint ou réclament à cor et à cri de rejoindre l’Union européenne et l’Otan.Rien ne permet à la Russie de devenir un modèle attractif au niveau mondial. Son système économique n’a rien d’inspirant. Elle peut difficilement faire figure de pays donateur. Elle est moins en mesure de vendre des armes, dont elle a le plus grand besoin en Ukraine. Elle a perdu sa position de force en tant que fournisseur de satellites. Elle fait partie d’un club de parias avec l’Iran et la Corée du Nord, qui s’échangent des armes et bafouent le droit international. On peut imaginer que chacun trahira l’autre si l’occasion se présente. Même de nombreux anciens partenaires soviétiques qui ont refusé de condamner la Russie au sujet de l’Ukraine, notamment l’Inde et l’Afrique du Sud, ne considèrent pas Moscou comme un partenaire de développement, mais comme un moyen pour renforcer leur propre souveraineté. La politique étrangère de la Russie lui permet au mieux des gains tactiques, et non pas stratégiques : son capital humain n’en sort pas renforcé, il n’y a pas d’accès assuré aux technologies de pointe, pas d’investissements étrangers ou de nouvelles infrastructures, pas d’alliances conventionnelles, autrement dit les clés de la puissance moderne. Outre les matières premières et la brutalité politique, les seules choses que la Russie exporte sont des personnes talentueuses.Poutine a aussi défait plus de deux siècles de neutralité suédoise et trois quarts de siècle de finlandisation (Helsinki s’en remettant à Moscou pour les principales questions de politique étrangère), ce qui a incité les deux pays à rejoindre l’Otan. L’Allemagne a longtemps joué le rôle de pont avec la Russie, afin de s’assurer une réunification pacifique et des échanges commerciaux lucratifs. Mais aujourd’hui, Moscou ne peut plus conclure d’accords avec Berlin pour raviver ses liens européens, à moins de modifier fondamentalement son propre comportement politique, voire tout son système politique. En outre, même si Moscou changeait de cap, la Pologne et les Etats baltes s’opposeraient résolument à une réconciliation entre la Russie et l’Europe en tant que membres permanents de l’Otan et de l’UE.La Russie est ainsi à la croisée des chemins : l’un, risqué, mène vers des liens plus profonds avec la Chine, l’autre vers un retour, contre vents et marées, en Europe.Diplomatie habileLa stratégie actuelle de la Russie semble simple : surinvestir largement dans l’armée, les actions de déstabilisation à l’étranger et la police secrète, et tenter de corrompre l’Occident. Poutine peut s’en sortir tant que l’Occident s’affaiblit lui aussi. Certains Russes fantasment sur une guerre entre les Etats-Unis et la Chine, ce qui permettrait à la Russie d’améliorer sa position relative sans avoir à faire aucun effort. L’Occident peut ainsi en tirer des conclusions évidentes : Washington et ses alliés doivent rester forts ensembles, et Pékin doit être dissuadé sans toutefois provoquer de guerre sino-américaine.La paix est le fruit de la force combinée à une diplomatie habile. Les Etats-Unis doivent ainsi maintenir une pression concertée sur la Russie, tout en incitant Moscou à entamer un retrait. Cela signifie qu’il faut développer des outils militaires de nouvelle génération, mais aussi poursuivre les négociations. Washington devrait également se préparer à l’éventualité d’un tournant nationaliste en Russie, et même à l’encourager. Dans le cas où la Russie n’évoluerait pas de sitôt vers un modèle comme celui de la France, la montée d’un nationalisme russe qui reconnaîtrait les coûts de l’antioccidentalisme extrême semble le scénario le plus plausible pour que la Russie retrouve, à long terme, une place stable dans l’ordre international. A court terme, cela pourrait passer par la fin des combats en Ukraine dans des conditions favorables à Kiev : un armistice sans reconnaissance légale des annexions russes et sans traité empêchant l’Ukraine d’adhérer à l’Otan, à l’UE ou à toute autre organisation internationale. Poutine atteindra peut-être ses objectifs de guerre avant que la Russie ne soit prête à accepter de telles conditions, mais pour lui, les coûts élevés persisteraient, car le conflit pourrait passer d’une guerre d’usure à une insurrection ukrainienne.Aussi étrange que cela puisse paraître, afin de favoriser un retrait de la Russie, Washington et ses partenaires ont besoin de mener une politique prorusse : en d’autres termes, au lieu de pousser davantage les Russes dans les bras de Poutine en confirmant ses affirmations sur un Occident qui serait foncièrement antirusse, nos dirigeants et nos organisations devraient accueillir et récompenser – par des visas, des opportunités d’emploi, des possibilités d’investissement, des échanges culturels – les Russes prêts à contredire Poutine, sans être forcément eux-mêmes des libéraux. Ce serait en tout cas une erreur que d’espérer, et de soutenir, uniquement un futur gouvernement russe pro-occidental.* Stephen Kotkin est historien, spécialiste de la Russie et chercheur au Hoover Institution à l’université Stanford. Il s’apprête à publier en anglais le troisième volume de sa monumentale biographie de Staline, qui fait référence dans le monde anglo-saxon. Cet article est paru en version originale dans le magazine Foreign Affairs. © 2024 Foreign Affairs. Distributed by Tribune Content Agency.



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Publish date : 2024-05-12 16:45:00

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TOP, le nouveau HPI ? Pourquoi il y a peu de chances que votre enfant soit concerné

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TOP, trois lettres mystérieuses pour le grand public mais bien connues de beaucoup d’enseignants. “Si mon enfant a du mal avec la discipline c’est parce qu’il souffre d’un ‘trouble oppositionnel avec provocation'”, leur rétorquent de plus en plus de parents lorsqu’ils sont convoqués par l’école. “Ces derniers vont sauter sur cette hypothèse-là pour expliquer le comportement problématique de leur fils ou de leur fille parce qu’elle les dédouane de toute responsabilité. Hélas, comme pour les HPI [NDLR : hauts potentiels intellectuels], on met un peu tout et n’importe quoi derrière ce terme”, s’agace le psychologue clinicien Didier Pleux, auteur de L’autorité éducative, une urgence (Odile Jacob, 2024).Les forums de sites médicaux et ceux dédiés à l’enfance regorgent de confidences de pères ou de mères désemparés face aux multiples manifestations de colère, de ressentiment, d’opposition et de contestation de leur enfant. Pour certains, ces comportements cocheraient toutes les cases du fameux TOP qu’ils brandissent comme étant la cause de leurs tourments.”Mon fils de bientôt 5 ans va sûrement être diagnostiqué TOP”, avance ainsi cette mère de famille sur Facebook, arguant que l’école “est devenue un cauchemar pour lui” et que “la maîtresse ne trouve plus de solution pour le gérer en classe”. De nombreux “coachs en parentalité” exploitent d’ailleurs ce filon en proposant tests, séances ou ateliers “miracles” bien souvent onéreux. “Encore un nouveau marché qui surfe sur la méconnaissance et la confusion des parents !”, s’indigne Didier Pleux.Une petite minorité d’élèves concernésL’apparition de ce fameux TOP n’est pas récente. Ce trouble du comportement est reconnu et répertorié dans les classifications internationales depuis les années 1980. Les enfants concernés peuvent présenter les symptômes suivants sur une durée supérieure à six mois : ils perdent leur sang-froid facilement et de manière répétée, défient les adultes, refusent d’obéir à des règles, sont facilement agacés et irrités, se montrent vindicatifs, blâment les autres pour leurs propres erreurs ou débordements…Contrairement à ce que le nombre de témoignages consacrés au sujet pourrait laisser penser, le TOP ne concernerait qu’une petite minorité d’élèves, soit 4 à 5 % des garçons et 2 à 3 % des filles en âge scolaire. “Si les parents l’évoquent davantage aujourd’hui, c’est sans doute parce qu’il est moins compliqué et moins honteux d’en parler. Je ne dirais pas qu’ils se cherchent des excuses mais plutôt qu’ils sont à l’affût de solutions et n’hésitent plus à consulter. Ce qui me semble aller dans le bon sens”, temporise Diane Purper-Ouakil, chef du service de médecine psychologique de l’enfant et de l’adolescent au CHU Saint-Eloi de Montpellier.Les causes de ce trouble peuvent être extrêmement diverses. L’apparition d’un TOP peut être due aussi bien à des facteurs génétiques qu’à des contextes familiaux ou encore à d’autres pathologies. “Un enfant ‘dys’ [NDLR : qui peut souffrir de dyslexie, dyscalculie, dysorthographie], non diagnostiqué comme tel et qui se heurte à des problèmes d’apprentissage, peut être amené à développer ce type de trouble oppositionnel”, avance Diane Purper-Ouakil.Dans environ un tiers des cas, le TOP serait aussi associé au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Il peut également venir se greffer à une forme d’anxiété difficile à apaiser. Pour Mario Speranza, pédopsychiatre au Centre hospitalier de Versailles, la dimension éducative doit aussi être prise en compte. “Les études démontrent que l’entourage peut avoir un impact lorsque celui-ci ne met pas de limites ou de règles. Ou lorsque, à l’inverse, il adopte des postures trop rigides et peu adaptées aux besoins qu’a l’enfant de s’exprimer”, insiste-t-il.”Manque d’autorité”Didier Pleux va, lui, beaucoup plus loin et voit dans le “délitement de l’autorité en famille et à l’école” la principale cause des troubles du comportement constatés chez les enfants qui développeraient une “forme d’intolérance aux frustrations et à l’effort”. “N’en déplaise aux adeptes de la psychiatrisation à outrance pour qui l’apparition de ces fameux TOP serait avant tout due à des prédispositions génétiques ! Certes cette piste ne doit pas être négligée, mais ce n’est que rarement le facteur numéro un”, lance-t-il en se basant sur son expérience.”Il y a 45 ans, les enfants que l’on suivait en psychothérapie avaient des problèmes d’estime et de confiance en soi engendrés par l’autoritarisme sociétal et parental”, explique-t-il. “Aujourd’hui, c’est l’inverse. Le manque d’autorité et d’exigence des parents fait que les enfants ont du mal à accepter les contraintes et à s’accommoder d’une réalité difficile”, poursuit le psychologue pour qui il est tout à fait possible d’être empathique, respectueux, tout en fixant des limites.D’autres spécialistes insistent, quant à eux, sur le piège des “punitions à outrance”. “Dans le cadre d’un TOP, il convient d’éviter deux types d’excès : la démission et l’escalade coercitive qui risquerait d’enfermer l’enfant dans un rôle et le couper de toute porte de sortie”, insiste Diane Purper-Ouakil, pour qui certains programmes d’aide aux parents peuvent servir. “Ils consistent à proposer aux parents des stratégies éducatives adaptées aux diverses situations rencontrées”, explique-t-elle, en insistant aussi sur l’importance de mieux former les professeurs.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/education/top-le-nouveau-hpi-pourquoi-il-y-a-peu-de-chances-que-votre-enfant-soit-concerne-TEA3QLFCKBHKHK77IMSV5P5524/

Author : Amandine Hirou

Publish date : 2024-05-12 15:00:00

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Ukraine : la Russie revendique la prise de quatre nouvelles localités dans la région de Kharkiv

Des enquêteurs militaires travaillent sur le site du bâtiment endommagé abritant le restaurant Paradise à la suite d'une frappe à Donetsk, en Ukraine contrôlée par la Russie, le 11 mai 2024, dans le cadre du conflit russo-ukrainien en cours. (Photo STRINGER / AFP)




Plus de 4 000 personnes ont été évacuées des zones frontalières de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, face à l’offensive de Moscou, a déclaré le gouverneur local ce dimanche 12 mai. La veille, les forces russes ont revendiqué la prise de cinq villages dans la région.Les infos à retenir⇒ La Russie revendique la prise de quatre nouvelles localités dans la région de Kharkiv⇒ Plus de 4 000 personnes évacuées dans cette même région⇒ Incendie à la raffinerie de Volgograd après une attaque de drone ukrainienLa Russie revendique la prise de quatre nouvelles localitésLe ministère russe de la Défense a revendiqué ce dimanche 12 mai la prise de quatre localités supplémentaires dans la région de Kharkiv, dans la zone frontalière du nord-est de l’Ukraine, deux jours après le déclenchement d’un assaut terrestre de ses troupes dans cette zone. “Les unités du groupe de troupes ‘Nord’ ont avancé profondément dans les défenses ennemies et ont libéré les localités de Gatichtché, Krasnoïé, Morokhovets et Oleïnikovo dans la région de Kharkiv”, a-t-il indiqué dans un communiqué. La veille, l’armée russe avait affirmé avoir conquis six villages ukrainiens, dont cinq dans la région de Kharkiv.Plus de 4 000 personnes évacuées dans la région de KharkivPlus de 4 000 personnes ont été évacuées des zones frontalières de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, a déclaré le gouverneur local ce dimanche, à la suite d’une offensive russe qui a débuté vendredi. “Au total, 4 073 personnes ont été évacuées”, a écrit le gouverneur, Oleg Synegubov, sur les réseaux sociaux. La veille, les forces russes ont revendiqué la prise de cinq villages dans la région.Oleg Synegubov a également indiqué qu’un homme de 63 ans avait été tué par des tirs d’artillerie dans le village de Glyboke, et qu’un autre de 38 ans avait été blessé à Vovchansk, une ville frontalière qui comptait quelque 3 000 habitants avant l’offensive actuelle.Vendredi 10 mai, l’Ukraine a déclaré que la Russie avait lancé une attaque dans la région de Kharkiv, faisant de petites avancées dans une zone frontalière d’où elle avait été repoussée il y a près de deux ans. Le président Volodymyr Zelensky a déclaré dans une allocution, samedi soir, que les troupes ukrainiennes avaient mené des contre-attaques dans les villages frontaliers de la région de Kharkiv.Incendie à la raffinerie de Volgograd après une attaque de drone ukrainienUne attaque de drone ukrainien a provoqué, dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie sur le site de la raffinerie de Volgograd, dans le sud de la Russie, a déploré le gouverneur de la région éponyme, Andreï Botcharov. “Dans la nuit du 12 mai, les forces de défense aérienne et de guerre électronique ont repoussé une attaque de drone sur le territoire de la région de Volgograd”, a-t-il d’abord indiqué sur Telegram. “Les conséquences de la chute d’un drone suivi d’une détonation ont provoqué un incendie sur le site de la raffinerie de pétrole de Volgograd”, a-t-il ajouté.Le responsable a précisé que “l’incendie a été éteint” depuis, et “il n’y a pas de victimes”. Le ministère russe de la Défense avait, de son côté, affirmé dans son rapport matinal avoir intercepté un total de huit drones ukrainiens dans la nuit, dont un “au-dessus du territoire de la région de Volgograd”. L’armée russe n’a toutefois pas donné davantage de précisions sur cet engin et les conséquences entraînées par sa chute.Présidentielle en Lituanie sur fond de “menace russe”Les Lituaniens votent ce dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle à l’issue d’une campagne dominée par les questions de défense, Vilnius cherchant à renforcer sa sécurité face à la Russie voisine. Le pays balte de 2,8 millions d’habitants, une ex-république soviétique qui jouxte l’exclave russe très militarisée de Kaliningrad, craint d’être la prochaine cible si Moscou devait gagner sa guerre contre l’Ukraine. “La compréhension de la menace russe par la Lituanie est unanime et incontestable, et les principaux candidats s’accordent dessus”, résume Linas Kojala, directeur du Centre d’études sur l’Europe de l’Est à Vilnius.Les sondages donnent au président sortant, Gitanas Nauseda, un ancien banquier de 59 ans, une avance confortable sur les sept autres candidats, parmi lesquels figurent la Première ministre Ingrida Simonyte et un avocat connu, Ignas Vegele.



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Publish date : 2024-05-12 10:45:04

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Inde : comment Narendra Modi veut faire du millet la graine du futur

Le Premier ministre indien, Narendra Modi




Cette chronique raconte la petite ou la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power, marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car, comme le disait déjà Bossuet au XVIIᵉ siècle, “c’est à table qu’on gouverne”.Entre l’aéroport et le centre-ville de New Delhi qui accueille le G20, pas l’ombre d’un mendiant ou d’un papier par terre. Mais 250 portraits du Premier ministre indien placardés soigneusement le long de la route empruntée par les chefs d’Etat du monde entier pour rejoindre le somptueux palais des Congrès tout juste sorti de terre. En ce 9 septembre 2023, Narendra Modi veut consacrer le rayonnement de l’Inde à l’international. Un grand raout diplomatique qu’il utilise comme un outil de propagande, quelques semaines avant les élections législatives qui ont lieu en ce moment, depuis le 19 avril et jusqu’au 1er juin, lors desquelles il brigue un troisième mandat.Le protocole d’une réunion de ce niveau est méticuleusement soigné. Lors du dîner, se trouve sur la droite du Premier ministre indien Joe Biden, qui vient de lui concocter une fastueuse visite d’Etat à la Maison-Blanche quatre mois auparavant. A sa gauche, Emmanuel Macron, qui en a fait le dernier invité d’honneur du défilé du 14-Juillet à Paris. Mais fait inhabituel dans ce genre de dîner étatique, c’est un repas végétarien qui est servi pour refléter la diversité des “traditions, coutumes et climats” de l’Inde. Si le plat principal est une “galette de fruit du jacquier servie avec des champignons forestiers glacés” ainsi que “du riz du Kerala aux feuilles de curry”, une graminée domine le reste de la carte : le millet ou mil.Ce soir-là, cette céréale, cultivée depuis plus de quatre mille cinq cents ans en Afrique, connaît son heure de gloire à la table des plus puissants dirigeants du monde, sublimée par le chef : “croustillants de feuilles de millet des oiseaux garnis d’une sphère de yaourt et un pudding de millet parfumé à la cardamone”. Sur le menu, l’Inde vante tous les bienfaits de ce “super aliment” cultivé “dans des milieux défavorables et arides” et qui peut à l’avenir jouer un rôle important face au “changement climatique et pour la sécurité alimentaire”, menacée par le conflit russo-ukrainien.Une chanson avec Modi sur le milletDepuis son accession au pouvoir en 2014, Narendra Modi le végétarien a un rêve : faire du millet une “mode” alimentaire mondiale. A l’image de l’incroyable marketing que les pays latinos ont réussi à faire avec le quinoa. Si l’Inde est le premier producteur mondial de millet (15 millions de tonnes par an), le gouvernement dirigé par le leader nationaliste hindou a clairement la volonté d’inonder les marchés mondiaux avec cette céréale gluten free et plus protéinée que le riz.En 2022, le Premier ministre indien célèbre, dans un tweet, le Grammy Award du meilleur album de musique pour enfants décerné à Falguni Shah, une chanteuse indo-américaine. Il l’invite alors pour une rencontre et lui souffle l’idée de créer une chanson pour vanter les mérites de cette graminée que certains voient comme l’une des solutions pour lutter contre la faim dans le monde. La chanteuse lui propose alors de participer au titre Abundance in Millets où des paroles d’un discours de Narendra Modi sont intégrées.Si le Premier ministre n’a évidemment pas l’intention d’entamer une carrière musicale, il veut surtout stimuler son économie en poussant les agriculteurs indiens à planter cette graine très nourrissante. C’est également sur une proposition de l’Inde que l’ONU a déclaré 2023 “Année internationale des millets”. Le soft power de New Delhi a payé.Le génome du mil séquencé pour la première foisL’Inde le sait : elle est assise sur un tas d’or. Ces petites graines rondes constituent déjà la base de l’alimentation quotidienne d’au moins 100 millions de personnes, notamment dans le Sahel et le nord de l’Inde. Et sa part risque de croître dans le futur quand on sait que l’Afrique va compter près de 2,5 milliards d’habitants en 2050…En 2017, des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont réussi à séquencer le génome de cette graine aux 38 000 gènes, qui pousse vite et se satisfait de sols pauvres en eau. Ils ont ensuite établi les “fiches d’identité” précises de près de 1 000 variétés différentes de mil cultivées ou sauvages existantes afin de pouvoir créer de nouvelles espèces mieux adaptées à l’augmentation des températures et plus résistantes aux ravageurs.Lorsqu’on observe les dégâts aujourd’hui d’El Niño et des canicules en Afrique notamment, on se dit que le millet a une belle carte à jouer sur la planète… Des grandes entreprises ont flairé le business. Nestlé, Britannia Industries, Tata Consumer Products créent déjà des produits à base de millet, tels que des céréales, des biscuits et des préparations pour crêpes…Le millet à la carte d’étoilés MichelinProgressivement, cette céréale, qui a longtemps été oubliée des tables gastronomiques, gagne ses lettres de noblesse. Le chef cuisinier de la Maison-Blanche a subtilement intégré le millet au menu d’une salade en entrée lors de la dernière visite d’Etat de Narendra Modi en juin 2023. Dans leur hôtel lors du dernier G20, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et son épouse ont eu droit à la déclinaison complète : pâtes au millet, tarte au millet et à la mangue et des brownies au fudge (confiserie américaine au chocolat) et au millet.La céréale commence aussi à faire son apparition au sein des restaurants étoilés. A Dubaï, le chef Rahul Rana d’Avatara (1 étoile Michelin) le sublime à merveille dans les 16 succulents plats végétariens du menu, inspirés des différentes traditions culinaires de l’Inde.Tous ces grands chefs sont aujourd’hui hantés par une question : le changement climatique leur permettra-t-il encore de faire leur cuisine ? Les ingrédients qu’ils utilisent au quotidien ne deviendront-ils pas un luxe ? Ou bien disparaîtront-ils carrément ?C’est dans ce contexte que l’ancestrale graine de millet de Modi a une chance de se faire une place. En France, les grands chefs Michel et Sébastien Bras l’ont déjà adopté sur leurs plateaux de l’Aubrac parmi la cinquantaine de graines, semences, légumineuses, céréales, oléagineuses, ombellifères qu’ils travaillent chaque jour dans leur cuisine. Au point d’en faire, comme ils le disent, le nouvel “alphabet culinaire” de demain ?Pour aller plus loin :Un livre : Le grand livre de la cuisine indienne, Sandra Salmandjee, Johanna Fritz, Aimery Chemin, Mango, 2020.Où manger indien ?Jugaad, 16, rue Favard, 75002 ParisKrishna Bhavan, 24, rue Cail 75010 Paris



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Author : Charles Carrasco

Publish date : 2024-05-12 06:00:00

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Gaza : “environ 300 000” Palestiniens auraient quitté Rafah depuis lundi, selon l’armée israélienne

Des Palestiniens déplacés quittent Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 7 mai 2024




L’Assemblée générale de l’ONU a voté vendredi à une large majorité pour soutenir la demande d’adhésion des Palestiniens à l’organisation. La résolution, qui estime que les Palestiniens devraient “être admis à l’Organisation” et leur octroie quelques droits supplémentaires en tant qu’observateur, a recueilli 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a dans la foulée salué ce vote, y voyant la preuve que “la Palestine […] mérite” de devenir “membre à part entière”. Celui-ci “proclame que la Palestine remplit toutes les exigences prévues par la Charte des Nations unies […] et mérite donc et est apte à devenir membre à part entière de l’ONU”, estime le ministère dans un communiqué. Cette résolution est symbolique en raison du veto américain au Conseil de sécurité.Les infos à retenir⇒ Washington critique Israël sur la conduite de la guerre⇒ La France appelle Israël à cesser “sans délai” son opération à Rafah⇒ “Environ 300 000” Palestiniens auraient quitté Rafah depuis lundiLe Hamas diffuse une vidéo montrant un otage israélien retenu à GazaLa branche armée du Hamas a diffusé ce samedi sur Telegram une vidéo montrant un otage israélien retenu dans la bande de Gaza depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre en Israël. Ces images d’une dizaine de secondes, et dont la date d’enregistrement n’est pas précisée, montrent un homme, un œil tuméfié et l’air hagard, qui articule son nom, son âge 51 ans. Il se tient debout devant un mur en carrelage blanc, dans un endroit qui paraît sombre. Le message des brigades Ezzedine al-Qassamest accompagné des hashtags écrits en arabe et en hébreux : “Le temps presse” et “votre gouvernement ment”.Le Forum des familles d’otages, une association représentant une partie des familles d’otages, identifie l’homme dans la vidéo comme étant Nadav Popplewell, qui possède également la nationalité britannique, du kibbutz Nirim.”Environ 300 000″ Palestiniens auraient quitté Rafah depuis lundiL’armée israélienne a annoncé ce samedi qu'”environ 300 000″ Palestiniens avaient quitté les quartiers est de Rafah, dans la lisière sud de la bande de Gaza, depuis l’ordre d’évacuation qu’elle a lancé le 6 mai. “Jusqu’à présent, environ 300 000 habitants se sont déplacés vers la zone humanitaire d’Al-Mawassi”, à quelques kilomètres de là, indique dans un communiqué l’armée, qui prépare une offensive terrestre dans cette ville où quelque 1,4 million d’habitants, en majorité poussés là par les combats, s’entassent.Plus tôt dans la journée, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a publié sur X une estimation deux fois moins élevée : “150 000 personnes ont fui Rafah depuis lundi, à la recherche de la sécurité là où il n’y en a pas”, a-t-elle écrit.Gaza : l’armée israélienne étend l’évacuation de quartiers de RafahL’armée israélienne a étendu, ce samedi 11 mai, l’évacuation de l’est de Rafah, entamée en début de semaine, en enjoignant la population de quartiers supplémentaires de cette ville du sud de la bande de Gaza à se déplacer “immédiatement”. “D’autres quartiers” que ceux évacués ces derniers jours “ont été le théâtre d’activités terroristes du Hamas ces derniers jours et ces dernières semaines”, indique en arabe sur X Avichay Adraee, porte-parole de l’armée.Le message est aussi relayé sur le terrain. “A tous les résidents et déplacés de la zone de Rafah, y compris les camps de Rafah, Shaboura, les quartiers administratifs, Jeneina et Khirbet al-Adas (….) vous vous trouvez dans une zone de combat dangereuse !”, prévient l’armée dans des tracts, SMS et notes vocales. Les quartiers cités sont situés dans la continuité ouest de ceux déjà évacués depuis lundi.L’armée israélienne va “bientôt agir avec force contre les organisations terroristes dans votre secteur”, y est-il écrit, et il est demandé aux habitants de “se diriger immédiatement vers la zone humanitaire” d’al-Mawasi, à une dizaine de kilomètres plus à l’ouest, le long de la plage dans l’ouest de la ville. Dans ce message, Avichay Adrae précise que des ordres d’évacuation ont également été émis pour les résidents de quartiers de Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza.Washington juge vraisemblable qu’Israël ait violé le droit à GazaLes Etats-Unis jugent vraisemblable qu’Israël ait violé le droit humanitaire international à Gaza sans pouvoir toutefois le conclure de manière définitive, et continueront à livrer des armes à ce pays, selon un rapport très attendu du département d’Etat rendu public vendredi. Celui-ci indique qu’il est “raisonnable d’estimer” qu’Israël a utilisé des armes d’une manière incompatible avec le droit humanitaire international et donc la loi américaine, mais que les Etats-Unis n’ont pas pu parvenir à ce stade à des “conclusions” définitives, faute d’informations suffisantes. Dans le cas contraire, les Etats-Unis auraient été contraints de cesser la livraison d’armes à Israël pour sa guerre contre le Hamas.Ce rapport avait été mandaté par le président Joe Biden sous pression d’élus démocrates dénonçant l’emploi d’armes fournies par son administration, au risque de voir les Etats-Unis devenir “complices”. Sa publication intervient peu après que le président américain a publiquement menacé de suspendre la livraison de certaines catégories d’armes à Israël, notamment des obus d’artillerie, si Israël lançait une offensive majeure dans la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à laquelle il s’oppose.La France appelle Israël à cesser “sans délai” son opération à RafahLa France appelle Israël à cesser “sans délai” son opération militaire à Rafah, qui menace de créer une “situation catastrophique” pour la population de la bande de Gaza, a indiqué son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué envoyé à la presse et publié sur X dans la nuit de vendredi à samedi.”Nous appelons les autorités israéliennes à cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations, seule voie possible pour conduire à la libération immédiate des otages et obtenir un cessez-le-feu durable”, a indiqué le Quai d’Orsay à propos de la situation à Rafah. “Une telle opération menace de provoquer une situation catastrophique pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises”, poursuit le communiqué de la diplomatie française.Israël rapporte des tirs de roquettes sur un passage d’aide vers GazaL’armée israélienne a annoncé ce samedi que quatre roquettes avaient été tirées de Rafah vers le point de passage de Kerem Shalom, porte d’entrée pour l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Quatre tirs “ont été identifiés en provenance de la zone de Rafah” vers le point de passage, indique l’armée dans un communiqué. Un projectile a été intercepté par le système de défense anti-aérien israélien, les autres sont tombés dans des zones non habitées, sans faire de blessés, selon l’armée.Une attaque sur Rafah provoquerait une “catastrophe humanitaire colossale”, avertit le chef de l’ONUUne offensive terrestre israélienne sur Rafah conduirait à une “catastrophe humanitaire colossale”, a prévenu vendredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au moment où les opérations militaires contre le Hamas dans cette ville surpeuplée paralysent l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza. Antonio Guterres a ajouté que la famine se profilait dans le territoire palestinien.Une femme blessée par des salves de roquettes sur le sud d’IsraëlUne femme a été blessée vendredi à Beersheva, grande ville du sud d’Israël visée par deux salves de roquettes tirées depuis la bande de Gaza par le Hamas, a annoncé l’armée israélienne. Les services de secours ont rapporté avoir “soigné une femme de 37 ans, légèrement blessée par un éclat et l’avoir évacuée vers l’hôpital”, a précisé l’armée. L’armée a indiqué à l’AFP que neuf roquettes avaient été tirées depuis la région de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et cinq supplémentaires, plus tard, depuis le centre du territoire palestinien assiégé, en direction de Beersheva, à une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau de la ligne de démarcation entre Israël et Gaza.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-la-france-appelle-israel-a-cesser-sans-delai-son-operation-a-rafah-7NLOVWSR2BG73DFKQFY2YAORXE/

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Publish date : 2024-05-11 13:59:14

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En Afghanistan, des crues subites font au moins 311 morts

Un secteur du nord-est de l'Afghanistan, affecté par des crues subites dévastatrices et meurtrières, le 11 mai 2024




Plus de 300 personnes ont péri lors de crues subites dans la province septentrionale de Baghlan, en Afghanistan, a annoncé ce samedi 11 mai à l’AFP le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence de l’ONU. “Nous pouvons confirmer, au vu des informations disponibles, que 311 personnes ont été tuées dans la province de Baghlan”, a déclaré Rana Deraz, une porte-parole du PAM. Au moins “2 011 maisons ont été détruites et 2 800 endommagées”, a-t-elle ajouté.Les secours s’activaient, ce samedi à Baghlan, où l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), autre agence onusienne, avait auparavant annoncé d’un bilan provisoire de 200 morts. De nombreux bilans contradictoires circulent depuis que, vendredi, des rivières de boue ont soudainement englouti des milliers d’habitations et d’hectares de cultures. Le ministère de la Défense a annoncé que l’état d’urgence avait été décrété dans les vastes régions du nord-est touchées par de graves inondations.Les autorités talibanes font état, pour leur part, de “131 morts et plus d’une centaine de blessés”. “Beaucoup de personnes sont portées disparues”, a encore dit à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Abdul Mateen Qani, sans fournir de chiffre. Des survivants tentaient de marcher dans des rues recouvertes de boue et chargées de débris, a constaté un photographe de l’AFP à Laqayi. Des habitants portaient des dépouilles avant leur inhumation et un véhicule apportait de la nourriture et de l’eau aux habitants de cette localité du district de Baghlan-i-Markazi.”Vulnérabilité de l’Afghanistan face à la crise climatique”La lourdeur du bilan s’explique notamment par le fait que “les gens tendent à habiter près des cours d’eau”, a expliqué à l’AFP Mohammad Khater, vice-directeur d’OCHA, le bureau des affaires humanitaires de l’ONU. Les inondations en ce printemps anormalement pluvieux ont touché d’autres provinces d’Afghanistan, l’un des pays du monde les plus vulnérables au changement climatique, mais aussi l’un des plus mal préparés à ses conséquences d’après les scientifiques.Le porte-parole du gouvernement, Zabihullah Mujahid, avait évoqué sur X des victimes et des inondations à Baghlan mais aussi dans les provinces du Badakhshan (nord-est), de Ghor (centre-ouest) et de Hérat (ouest). Le ministère de la Défense a indiqué ce samedi que “les opérations de distribution de nourriture, médicaments et kits de premiers soins aux victimes avaient démarré”. “L’armée de l’air a commencé à évacuer des habitants à la faveur de l’amélioration de la météo” et transféré plus d’une centaine de blessés dans des hôpitaux, a-t-il ajouté.Le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits humains en Afghanistan, Richard Bennett, a estimé sur X que ces inondations “étaient un signe clair de la vulnérabilité de l’Afghanistan face à la crise climatique”. La porte-parole de l’Union européenne, Nabila Massrali, s’est dite “choquée” face à la perte de “centaines de vies”.Depuis la mi-avril, des crues subites et des inondations ont déjà fait une centaine de morts dans dix provinces du pays et aucune région n’a été épargnée. Elles ont également détruit des centaines de maisons et submergé de nombreuses terres agricoles dans un pays où 80 % des plus de 40 millions d’Afghans dépendent de l’agriculture pour leur survie.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/asie/en-afghanistan-des-crues-subites-font-au-moins-311-morts-UEZKH2CXUFC4JF4ZWQHJNEZGLM/

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Publish date : 2024-05-11 14:28:51

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Etats-Unis : Donald Trump, les géants pétroliers et cette promesse à un milliard de dollars

L'ancien président Donald Trump au tribunal de Manhattan, à New York, le 9 mai 2024




Un milliard de dollars pour inverser plusieurs politiques favorables à l’environnement. C’est, selon les informations du Washington Post, la promesse faite par Donald Trump à des responsables du secteur du pétrole. D’après le quotidien, qui cite des sources anonymes, le magnat républicain, candidat de la droite américaine à l’élection présidentielle, aurait promis à des dirigeants de compagnies pétrolières d’inverser plusieurs politiques favorables à l’environnement, qui entraveraient leur industrie, s’il était élu en novembre prochain.Cette rencontre s’est tenue le 11 avril dans sa résidence floridienne de Mar-a-Lago. Parmi la vingtaine de dirigeants et cadres d’entreprise invités figuraient des responsables de Venture Global, Cheniere Energy, Chevron et Exxon, selon une liste obtenue par le quotidien américain.Donald Trump s’est notamment, selon le Washington Post, engagé à mettre fin immédiatement au gel par l’administration Biden des permis pour de nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié (GNL). Il aurait aussi assuré qu’il allait lancer des appels d’offres pour davantage de concessions pour du forage pétrolier dans le golfe du Mexique, et annuler les restrictions sur le forage dans l’Arctique de l’Alaska. Le New York Times a également fait état de la rencontre de Mar-a-Lago et de l’appel de Donald Trump aux responsables à donner un milliard de dollars à sa campagne. D’après des participants qui se sont confiés au Washington Post, Donald Trump a déclaré à ses hôtes que le milliard de dollars représentait une “aubaine” à cause des avantages fiscaux et des règlements qu’ils éviteraient grâce à lui.Des pétroliers peu généreuxA ce stade, selon une analyse du groupe de défense Climate Power, les donateurs du secteur pétrolier et leurs alliés ont contribué à hauteur de 6,4 millions de dollars auprès du comité conjoint de collecte de fonds de Donald Trump au cours des trois premiers mois de cette année. Une somme probablement bien faible par rapport aux espérances de l’ancien président.La requête de Donald Trump survient après que des sources ont confié au site d’information Politico que “l’industrie pétrolière américaine prépare des décrets prêts à être signés par Donald Trump visant à stimuler les exportations de gaz naturel, à réduire les coûts de forage et à augmenter les baux pétroliers offshore au cas où il remporterait un second mandat”, comme le rapporte Courrier International.”Une marionnette pour ses plus grands donateurs”En réaction, l’équipe de campagne du démocrate Joe Biden a accusé l’ex-président de “vendre les familles de travailleurs” en échange “de dons à sa campagne de la part de barons du pétrole”. L’équipe de campagne de Joe Biden a accusé Donald Trump d’agir comme une “marionnette pour ses plus grands donateurs”. “Donald Trump ne se bat pas pour ce qu’il y a de mieux pour les familles américaines, pour une énergie moins chère ou pour notre climat – il se soucie seulement de gagner cette élection”, a-t-elle dénoncé. “Sa campagne a du mal avec les donateurs et est désespérée”, a-t-elle ajouté.Contactée par l’AFP, l’équipe de Donald Trump n’a ni confirmé ni infirmé le contenu de l’article. “Joe Biden est contrôlé par des extrémistes de l’environnement qui tentent de mettre en œuvre le programme énergétique le plus radical de l’histoire et de forcer les Américains à acheter des véhicules électriques qu’ils ne peuvent pas se permettre”, a déclaré une porte-parole du candidat des Républicains.Des politiques radicalement différentesLe contraste entre les deux candidats en matière de politique climatique est frappant. Joe Biden a fait passer en 2022 un plan massif de financement de la transition énergétique. Il a qualifié le réchauffement climatique de “menace existentielle” et, au cours des trois dernières années, son administration a finalisé plus de 100 nouvelles réglementations environnementales visant à réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre, à restreindre les produits chimiques toxiques et à conserver les terres et les eaux publiques, rapporte le Washington Post.Donald Trump, lui, a qualifié le changement climatique de “canular” et son administration a affaibli ou supprimé plus de 125 règles et politiques environnementales en quatre ans de mandat. Il a également retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris. “Donald Trump se comporte comme un méchant de bande dessinée, proposant de liquider l’avenir de la planète pour un chèque d’un milliard de dollars”, a réagi dans un communiqué l’association de protection de l’environnement, Evergreen Action.Si la demande de Donald Trump envers l’industrie est “choquante”, elle n’enfreindrait en tout cas pas la loi, indique à Politico Meredith McGehee, une experte du financement des campagnes et de l’éthique gouvernementale.



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Publish date : 2024-05-11 15:41:07

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“Gigabassines” dans le Puy-de-Dôme : ce nouveau projet contesté

Plus de 5000 militants, selon les organisateurs, 2000 selon le gendarmerie, se sont mobilisés le 11 mai 2024 dans le Puy-de-Dôme à l’appel du collectif "Bassines non merci".




Les manifestants promettaient une grande “randonnée pédagogique, festive et artistique” contre un projet de création des “deux plus grandes mégabassines de France”. Plus de 5 000 militants selon les organisateurs, et 2000 selon la gendarmerie, se sont mobilisés ce samedi 11 mai à l’appel du collectif “Bassines non merci”, organisateur de l’événement. L’objet de leur courroux ? La construction de deux réserves d’eau, l’une de 14 hectares, l’autre de 18 hectares, destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne, à l’est de Clermont-Ferrand, où est implanté Limagrain, le 4e semencier mondial.Ces projets de mégabassines sont portés par l’Association Syndicale Libre des Turlurons, qui regroupe 36 agriculteurs, dont le président de la puissante coopérative Limagrain. Ils n’ont pas encore fait l’objet de demande formelle d’autorisation et leurs opposants espèrent obtenir un moratoire.Reposant sur des centaines de milliers de mètres carrés de bâches plastiques, ces deux grandes mégabassines seraient remplies entre le 1er novembre et le 31 mars par prélèvements dans l’Allier, en respectant le débit autorisé de 45,7 m3/seconde, selon l’Association Syndicale Libre des Turlurons. Elles seraient en outre recouvertes de panneaux photovoltaïques dans le but d’atténuer l’évaporation. Pour Limagrain, il est “essentiel que les agriculteurs puissent continuer à produire des cultures de qualité en quantité suffisante” et donc “irriguer lorsque cela est nécessaire”, au nom de la “sécurité alimentaire” en période de changement climatique.”Arrêter de piller notre ressource en eau”Les protestataires, dont font notamment partie Extinction Rebellion, les Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne, fustigent de leur côté “des grands projets inutiles et imposés”. Selon eux, les deux retenues prévues visent à “privatiser plus de 2,3 millions de m3 d’eau pour 36 exploitations, la plupart liées à Limagrain”. “Ces gigabassines se rempliront directement par pompage” dans l’Allier, “une zone classée Natura 2000 qui supporte localement l’alimentation en eau potable de plus de 200 000 habitants”, dénonce le collectif Bassines non merci, dans un communiqué.Avec les autres organisateurs de cette manifestation, la Confédération paysanne réclame un moratoire sur les mégabassines dans toute la France, accompagné d’un grand débat public. “La ressource se raréfie et les volumes prélevables sont amenés inexorablement à baisser. Faire croire l’inverse est irresponsable”, affirment-ils ensemble.”Il faut arrêter de piller notre ressource en eau, il faut prioriser l’agriculture de subsistance”, a de son côté déclaré la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, ce samedi matin sur Franceinfo. Les militants opposés à ces projets accusent par ailleurs Limagrain de pousser “officieusement” le projet afin de “sécuriser sa production de maïs semence destinée à l’exportation”.Comme l’indique Le Monde, l’un des deux projets, un temps envisagé à Saint-Georges-sur-Allier, sur 18 hectares pour 1,25 million de mètres carrés, soit l’équivalent de 500 piscines olympiques de 2 mètres de profondeur, devra sans doute trouver d’autres terres à artificialiser dans la mesure où les sols ne s’y prêtent pas.Ce projet n’a pas obtenu l’assentiment du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, l’a confirmé à l’Assemblée nationale mardi 7 mai, en réponse à une question de la députée du Puy-de-Dôme, Marianne Maximi (La France insoumise).



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Publish date : 2024-05-11 10:20:19

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Guerre en Ukraine : des habitants fuient la région de Kharkiv face à l’offensive russe

Des volontaires aident des habitants de Kharkiv, en Ukraine, à évacuer face à l'avancée des forces russes le 10 mai 2024




Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rapporté des “combats intenses” sur toute la ligne de front, alors que la Russie a lancé vendredi une offensive terrestre d’envergure dans le nord-est du pays, notamment autour de Kharkiv. L’Ukraine a envoyé des renforts dans la région, alors que les Etats-Unis et le Canada ont promis de nouvelles aides militaires à Kiev.Les infos à retenir⇒ Près de 1 800 personnes ont été évacuées de la région de Kharkiv, conséquence de l’offensive russe⇒ Les Etats-Unis et le Canada ont annoncé de nouvelles aides pour l’Ukraine⇒ Washington ne prévoit “pas d’avancées majeures” des RussesRégion de Kharkiv : des centaines de personnes fuient les combatsDes centaines de personnes ont été évacuées de zones proches de la frontière russe, dans la région ukrainienne de Kharkiv, a déclaré le gouverneur régional ce samedi 11 mai, au lendemain du lancement par la Russie d’une offensive terrestre transfrontalière surprise.”Au total, 1 775 personnes ont été évacuées”, a écrit le gouverneur Oleg Synegubov sur les réseaux sociaux, ajoutant que la Russie avait procédé à des tirs d’artillerie et de mortier sur 30 localités de la région au cours des dernières 24 heures.Nouvelles aides américaine et canadienneWashington a annoncé, vendredi, une nouvelle aide militaire de 400 millions de dollars pour “porter assistance à l’Ukraine”. Ce nouvel envoi contient des armes dont l’Ukraine a un besoin “urgent”, a indiqué le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué. Il comprend, entre autres, des munitions pour les systèmes de défense antiaérienne de type Patriot notamment, des missiles pour les lance-missiles Stinger, des obus de 155 et 105 mm, des missiles Javelin, des véhicules blindés Bradley, des bateaux de patrouille ainsi que des grenades et des pièces détachées. “Il s’agit d’un paquet assez important”, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, soulignant “la diversité” des équipements qui seront envoyés. C’est la troisième annonce d’aide américaine en moins de trois semaines.Peu avant, le ministre canadien de la Défense a lui aussi annoncé une aide de 76 millions de dollars canadiens (51,6 millions d’euros) pour contribuer au financement de systèmes de défense antiaériens que l’Allemagne souhaite voir fournis à l’Ukraine. “Cet investissement va aider l’Ukraine à se défendre contre les attaques brutales qui ont détruit hôpitaux, centrales électriques et immeubles d’habitation, et qui ont tué des milliers d’Ukrainiens innocents”, a déclaré Bill Blair, lors d’une conférence de presse conjointe avec Boris Pistorius, son homologue allemand en visite au Canada. Ce dernier a précisé que des systèmes de défense antiaériens Iris-T seraient livrés à Kiev dans les semaines à venir. “Nous n’avons pas de temps à perdre”, a-t-il dit.Les Etats-Unis ne prévoient “pas d’avancées majeures” des RussesL’offensive russe va “s’intensifier” ces “prochaines semaines”, a averti le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avant de toutefois assurer qu’elle ne produira pas “d’avancées majeures” des troupes russes. “Nous avons confiance dans les forces ukrainiennes et nous travaillons sans relâche pour leur faire parvenir […] les armes dont elles ont besoin pour se défendre contre ces attaques”, a-t-il ajouté.En fin de journée, vendredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rapporté des “combats intenses” sur toute la ligne de front, indiquant que des renforts étaient envoyés dans la région de Kharkiv, où l’Ukraine redoutait une attaque depuis des semaines. L’Etat-major ukrainien a indiqué que la Russie avait mené dans la région de Kharkiv cinq attaques terrestres près des localités de Krasné, Morokhovets et Oliinykové, frontalières de la Russie, ainsi qu’un peu plus à l’est près de celle de Gatychtché.Selon cette source, plusieurs attaques aériennes russes ont visé des cibles dans le secteur, notamment la ville plus importante de Vovtchansk, également frontalière et peuplée de 3 000 habitants. D’après une source haut placée dans le commandement militaire ukrainien, Moscou veut créer une “zone tampon” dans les régions de Kharkiv et de Soumy pour empêcher Kiev de frapper celle de Belgorod, en Russie, très régulièrement ciblée.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-des-habitants-fuient-la-region-de-kharkiv-face-a-loffensive-russe-CVE54MGQINFBRP2LQ3QL43C5K4/

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Publish date : 2024-05-11 07:20:30

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Guerre en Ukraine : ces tentatives d’assassinat déjouées contre Volodymyr Zelensky

Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, s'exprime lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, à l'issue de leurs négociations à Kiev, en Ukraine, le 29 avril 2024.




En mars dernier, Volodymyr Zelensky disait avoir échappé à “plus de dix” tentatives d’assassinats russes. Il peut désormais en ajouter une de plus, et pas des moindres. Les services de renseignements ukrainien (SBU) ont en effet annoncé ce mardi 7 mai avoir “démantelé un réseau d’agents” des services secrets russes (FSB) qui préparait “l’assassinat du président ukrainien”.Au coeur de ce complot, on retrouve “deux colonels” du service d’Etat ukrainien, chargé d’assurer la sécurité de responsables publics. Selon le SBU, ces derniers avaient été recrutés par Moscou avant même l’invasion russe de 2022. Dans une vidéo diffusée par Kiev, un homme identifié comme l’un des deux colonels, le visage flouté, décrit les détails de l’opération. Il devait recommander au FSB une personne prête à “bloquer” le président, probablement au moment où celui-ci allait enregistrer son discours quotidien du soir. L’objectif, comme le révèle le SBU, était bien d’identifier des proches de la sécurité de Volodymyr Zelensky, susceptibles de “le prendre en otage” et de “le tuer” par la suite.Plusieurs “hauts représentants” ukrainiens étaient par ailleurs visés par les manœuvres du FSB, comme le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov et celui du SBU Vassyl Maliouk. Les deux colonels ukrainiens travaillant pour le compte de Moscou ont été “arrêtés il y a quelques jours” a précisé à l’AFP une source au sein des forces de l’ordre ukrainiennes. “C’étaient des hommes vraiment haut placés, l’un d’eux occupait le poste de chef d’un département”, a-t-elle ajouté. Les suspects sont accusés de “haute trahison” et de “préparatifs pour un attentat terroriste”, et risquent la réclusion à perpétuité. Face à cette menace néanmoins très concrète, Volodymyr Zelensky a également fait le choix de renvoyer le chef de sa sécurité personnelle, Sergueï Leonidovich Rud.Une tentative déjouée en Pologne en avril dernierCette tentative d’assassinat est loin d’être la première visant le chef d’Etat ukrainien. En avril dernier seulement, c’est sur le sol polonais qu’un homme avait été arrêté, accusé de “collecter et fournir des informations aux services de renseignement militaire de la Fédération de Russie […], notamment aider les services secrets russes à planifier une éventuelle tentative d’assassinat” contre Volodymyr Zelensky, avait affirmé un communiqué du parquet polonais.L’agent des renseignements russes, un ressortissant polonais, avait été chargé de “recueillir et de transmettre à l’Etat agresseur des informations sur la sécurité de l’aéroport de Rzeszów-Jasionka”, avait précisé le procureur général ukrainien. Cet aéroport, au sud-est de la Pologne, était loin d’être un choix anodin : c’est par celui-ci que passe souvent le président ukrainien lors de ses déplacements à l’étranger. Cette tentative déjouée avait également démontré que Moscou n’hésitait pas à élargir son champ d’action hors de l’Ukraine, mais également donc en Pologne, pays membre de l’Union européenne et de l’Otan.Des menaces régulières lors de ses déplacementsLes services de renseignement ukrainiens ont relativement peu communiqué sur la “dizaine” d’autres tentatives d’assassinat déjouées contre Volodymyr Zelensky. Néanmoins, lors de plusieurs déplacements près du front, le président ukrainien a été la cible plus ou moins directe d’attaques aériennes russes. Comme en mars dernier, lorsqu’en visite dans le port d’Odessa avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, des frappes russes avaient causé cinq morts à moins de “300 mètres” des deux dirigeants, avait ensuite décrit le président ukrainien auprès de la chaîne de télévision italienne Rai.Les services secrets russes sont également déjà allés plus loin dans leur volonté d’attenter à la vie du chef d’Etat ukrainien lors de ses déplacements officiels. Comme à l’été dernier, lorsqu’il s’était rendu dans la région de Mykolaïv, près de la ligne de front. Les renseignements ukrainiens avaient alors annoncé avoir arrêté une femme, suspectée de “recueillir des renseignements sur la visite prévue du président” et de les transmettre aux services secrets russes en vue d’une “attaque aérienne massive”.Cette femme, qui travaillait dans un magasin sur une base militaire, avait notamment tenté “d’établir l’heure et la liste des lieux de l’itinéraire provisoire du chef de l’Etat dans la région”, mais aussi à obtenir des renseignements sur l’emplacement des systèmes de guerre électronique et des entrepôts de munitions ukrainiens. Elle avait finalement été arrêtée “en flagrant délit”, alors qu’elle cherchait à transmettre ses informations aux services secrets russes. Une méthode qui ressemble à celle utilisée lors de la dernière tentative d’assassinat de ces derniers jours. Mais qui là aussi, avait été déjouée à temps par le renseignement intérieur ukrainien, loin d’être dépassé par la situation.Néanmoins, même si cela venait à aboutir, et que Volodymyr Zelensky venait à périr, tout aurait déjà été préparé en Ukraine pour assurer la suite. “Les Ukrainiens ont mis en place des plans – dont je ne parlerai pas et sur lesquels je n’entrerai pas dans les détails – pour garantir ce que nous appellerions la ‘continuité du gouvernement’ d’une manière ou d’une autre”, avait ainsi assuré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dès 2022. Selon la Constitution ukrainienne, c’est notamment le président du Parlement, Ruslan Stefanchuk, qui est censé endosser le rôle par intérim.



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Publish date : 2024-05-10 15:54:20

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A l’ONU, les Palestiniens reçoivent un soutien massif mais symbolique à leur adhésion

L'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour, vendredi 10 mai 2024.




Provoquant la colère d’Israël, une majorité écrasante de l’Assemblée générale de l’ONU a jugé, ce vendredi 10 mai, que les Palestiniens mériteraient d’être membres à part entière de l’organisation, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d’une véritable adhésion bloquée par les Etats-Unis. “Je me suis tenu des centaines de fois à cette tribune, souvent dans des circonstances tragiques, mais aucune comparable à ce que mon peuple vit aujourd’hui”, a lancé l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour.Cette résolution “aura un impact important sur l’avenir du peuple palestinien”, même si en elle-même, elle “ne rend pas justice à l’Etat de Palestine” qui reste observateur, a ajouté l’ambassadeur des Emirats arabes unis Mohamed Issa Abushahab, au nom des pays arabes. Face à la guerre à Gaza, les Palestiniens, qui ont depuis 2012 un statut “d’Etat non membre observateur”, avaient relancé début avril leur requête de 2011 réclamant de devenir un Etat membre à part entière des Nations unies. Pour aboutir, une telle initiative nécessite, avant un vote de l’Assemblée générale à la majorité des deux-tiers, une recommandation positive du Conseil de sécurité. Mais les Etats-Unis y ont mis leur veto le 18 avril.Les infos à retenir⇒ Plus de 100 000 personnes ont fui Rafah⇒ Trêve : les délégations ont quitté Le Caire⇒ L’UNRWA ferme son QG de Jérusalem-EstIsraël annonce que quatre de ses soldats ont été tuésL’armée israélienne a annoncé ce vendredi la mort de quatre de ses soldats, tués par un “engin explosif” dans Gaza-ville, dans le nord de la bande de Gaza. “Les quatre soldats ont été tués […] par un engin explosif près d’une école dans le quartier de Zeitoun” de la ville de Gaza, indique l’armée à l’AFP. Elle précise dans un communiqué que deux militaires, dont un officier, ont été “grièvement blessés” par l’explosion.Ces morts portent à 271 le nombre de soldats tués dans la campagne militaire israélienne sur Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre, selon l’armée. En outre, deux soldats israéliens ont été grièvement blessés lors de combats dans le sud de la bande de Gaza, indique l’armée israélienne, sans autre détail.Gaza : plus de 100 000 personnes ont fui RafahQuelque 110 000 personnes ont désormais fui la ville de Rafah – menacée d’un assaut à grande échelle par l’armée israélienne – vers des zones qu’elles jugent moins dangereuses sur l’étroit territoire palestinien, ont indiqué des responsables de l’ONU vendredi.”Quelque 30 000 personnes fuient la ville chaque jour”, a indiqué le responsable du bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour Gaza, Georgios Petropoulos, précisant que “la plupart de ces gens ont déjà dû se déplacer à 5 ou 6 reprises” depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.Des tirs d’artillerie vers RafahAux premières heures vendredi, des équipes de l’AFP ont fait état de tirs d’artillerie israéliens vers Rafah, à la frontière égyptienne, et des témoins de frappes aériennes et de combats dans la ville de Gaza (nord).Défiant les mises en garde internationales, l’armée israélienne a mené depuis mardi des incursions qualifiées de “ciblées” dans l’est de Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l’Egypte, verrouillant une porte d’entrée névralgique pour les convois d’aide humanitaire vers le territoire assiégé. Le président américain Joe Biden a menacé de cesser les livraisons de certains types de bombes en cas d’offensive sur Rafah, l’avertissement le plus sévère de Washington, principal fournisseur d’armes à Israël, depuis le début du conflit.”Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls. Je l’ai déjà dit, s’il le faut, nous combattrons avec nos ongles”, a répondu jeudi Benyamin Netanyahou au président Biden. Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a affirmé de son côté que celle-ci avait suffisamment d’armement pour “accomplir sa mission à Rafah”.Les délégations ont quitté Le CairePendant ce temps, le Hamas a envoyé un message aux autres factions palestiniennes pour expliquer son point de vue sur l’état des négociations indirectes avec Israël qui se déroulaient depuis mercredi au Caire.”La délégation a quitté Le Caire pour Doha. L’occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l’occupation”, nom donné à Israël par le mouvement islamiste, a-t-il indiqué dans cette lettre.Les représentants du Hamas et d’Israël ont quitté Le Caire après “deux jours de négociations”, avait rapporté le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, précisant que les efforts des pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) “se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties”.L’Egypte et les Etats-Unis à la manoeuvreLa diplomatie égyptienne a exhorté vendredi le Hamas et Israël à faire preuve de “flexibilité” pour parvenir à un accord “dans les plus brefs délais” pour “mettre fin à la tragédie humanitaire” dans la bande de Gaza.Le directeur de la CIA, William Burns, qui s’est fortement impliqué dans les pourparlers et présent au Caire et à Jérusalem cette semaine, rentre vendredi aux Etats-Unis, a affirmé la Maison-Blanche. Dans la nuit, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est entretenu avec son homologue égyptien Sameh Choukri pour réitérer l’opposition américaine à “une opération militaire majeure à Rafah” et son “rejet” de “tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza”.L’UNRWA ferme son QG de Jérusalem-EstL’UNRWA a annoncé jeudi soir fermer ses bureaux de Jérusalem-Est après que “des extrémistes israéliens” ont “mis le feu” à des zones en plein air de l’enceinte, a annoncé le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.Jeudi soir, “des Israéliens ont mis le feu deux fois au périmètre du QG de l’Unrwa à Jérusalem-Est occupée”, et ce alors que “du personnel de l’Unrwa et d’autres agences de l’ONU étaient présents” à l’intérieur, indique Philippe Lazzarini sur X, précisant qu’aucun “membre du personnel onusien n’a été blessé”.”Je condamne la récente attaque contre les bureaux de l’Unrwa à Jérusalem-Est. Prendre pour cible des travailleurs et des biens humanitaires est inacceptable et cela doit cesser”, a déclaré sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a également condamné “fermement l’attaque” contre les locaux de l’agence onusienne.Israël en finale de l’EurovisionIsraël s’est qualifié pour la finale samedi de l’Eurovision de la chanson à Malmö, en Suède, où des milliers de personnes ont manifesté contre sa participation à ce concours en raison de la guerre à Gaza.La jeune artiste Eden Golan a décroché son ticket jeudi soir avec la chanson “Hurricane”, dont la version initiale avait dû être modifiée car elle faisait allusion à l’attaque du groupe islamiste Hamas qui a ensanglanté Israël le 7 octobre.



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Publish date : 2024-05-10 16:52:30

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Choose France 2024 : Amazon, IBM… Vers un “record” d’investissements étrangers

Emmanuel Macron et son ministre de l'Economie Bruno Le Maire, lors du sommet "Choose France", au Château de Versailles, le 15 mai 2023.




Amazon, IBM ou encore l’allemand Hager : avant la 7e édition du sommet Choose France ce lundi, présidé par Emmanuel Macron au château de Versailles, de premières informations ont filtré vendredi 10 mai sur les investissements qui pourraient y être annoncés.Selon Les Echos, Amazon “souhaiterait dépenser 1,3 milliard d’euros dans un data center pour sa filiale cloud AWS et un entrepôt pour ses activités d’e-commerce”, de quoi créer “3 000 emplois”. Contacté par l’AFP, Amazon a répondu n’avoir “pas de commentaire à apporter en amont de toute éventuelle annonce qui serait effectuée” au sommet Choose France. L’un de ses vice-présidents, Russell Grandinetti, figure néanmoins parmi une liste d’invités à l’événement, consultée par l’AFP.Le groupe américain IBM devrait quant à lui annoncer 45 millions d’euros d’investissements dans l’informatique quantique et une cinquantaine d’embauches d’ici 2025 sur son site de Paris-Saclay, selon une source proche du dossier. Enfin, le spécialiste allemand des équipements électriques Hager, déjà implanté à Obernai et Bischwiller (Bas-Rhin), va investir “plusieurs dizaines de millions d’euros” en France, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP, confirmant une information du journal Le Monde.En 2023, 28 projets avaient été annoncés à Choose France pour un total de 13 milliards d’euros. Selon le magazine L’Usine nouvelle, depuis le lancement en 2018 de ce forum annuel, 122 projets ont été annoncés pour un cumul de 31,9 milliards d’euros portant surtout sur des extensions de sites déjà existants.180 patrons étrangers attendusPour la 7e édition du sommet, intitulée “Terre de champions” en référence aux Jeux olympiques et paralympiques, le nombre de projets d’investissements annoncés lundi devrait être “record” selon l’Elysée. Cela dans un contexte où la France sera très en vue en 2024 – Jeux, 80e anniversaire du Débarquement, réouverture de la cathédrale Notre-Dame – et sur fond d’apparente reprise économique, la croissance et l’emploi ayant défié des attentes plus pessimistes en progressant chacun de 0,2 % au premier trimestre.La France est en effet restée en 2023 pour la cinquième année consécutive premier pays d’Europe pour les investissements étrangers, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon le baromètre du cabinet EY, avec 1 194 annonces de projets, représentant 39 773 créations d’emplois. Par une méthodologie différente, Business France, structure publique de promotion économique de la France, comptabilise même 1 815 décisions d’investissements étrangers l’an dernier.Quelque 180 patrons étrangers sont attendus ce lundi à Versailles, le maximum possible “pour garder à l’événement une taille raisonnable”, selon l’Elysée, et leur permettre de rencontrer chacun au moins un ministre français. Sont annoncés notamment les dirigeants d’ArcelorMittal, JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Coca-Cola, ou encore AstraZeneca et Novartis dans le domaine de la pharmacie, Envision et Air Products dans le domaine industriel, et ceux des fonds souverains saoudien ou qatari.Plus de la moitié seront non-européens (20 % nord-américains et 20 % asiatiques notamment) et environ un tiers viennent pour la première fois. Une soixantaine de patrons français sont également attendus.Une “très belle annonce” de Macron à venirEmmanuel Macron entamera la journée de lundi par des déplacements sur le terrain en lien avec Choose France. Il visitera notamment dans la Marne une usine du fabricant canadien de frites surgelées McCain pour y faire une “très belle annonce […] illustrant l’impact de l’attractivité française”, a indiqué ce vendredi l’Elysée.Annoncé en début d’après-midi à Versailles, il y présidera une table ronde sur la décarbonation et une autre sur l’intelligence artificielle et le quantique. Le président s’entretiendra aussi en tête-à-tête avec quelques patrons pour lesquels une conversation avec le chef de l’Etat peut s’avérer de nature “à emporter la décision” sur des projets “très importants et très stratégiques”, explique-t-on du côté de l’Elysée. Après une séance plénière avec tous les patrons, le président recevra enfin l’assemblée à dîner dans la prestigieuse Galerie des Glaces du château de Versailles.Choose France participe à la stratégie de réindustrialisation de la France voulue par l’exécutif, marquée par une amélioration du cadre fiscal et réglementaire pour les entreprises, selon l’Elysée. “Est-ce que nous avons déjà effacé des décennies de désindustrialisation ? Evidemment non, pas encore. Mais la tendance s’est inversée”, avait déclaré le Premier ministre Gabriel Attal ce mardi devant les députés.



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Publish date : 2024-05-10 17:25:49

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