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L’Express

Le Nouveau Front populaire propose Lucie Castets pour être Première ministre

Nouveau Front populaire




Fumée blanche au Nouveau Front populaire. L’alliance des partis de gauche s’est mise d’accord ce mardi 23 juillet pour proposer au président de la République le nom de Lucie Castets, une haute fonctionnaire engagée pour la défense des services publics, pour le poste de Première ministre. Cette dernière a affirmé à l’AFP avoir accepté “en toute humilité mais avec beaucoup de conviction”, estimant être une candidate “crédible et sérieuse” pour Matignon.La candidate surprise du Nouveau Front populaire, âgée de 37 ans et issue de la société civile, a déclaré avoir parmi ses “grandes priorités” l'”abrogation de la réforme des retraites” d’Emmanuel Macron, une “grande réforme fiscale pour que chacun, individus et multinationales, paie sa juste part”, une “amélioration du pouvoir d’achat” par la revalorisation des salaires et le relèvement des minima sociaux, ainsi que la “fin de la régression des services publics”.Une heure avant l’interview d’Emmanuel Macron à la télévision et après 16 jours de négociations qui ont failli faire imploser l’union de la gauche, les partenaires du Nouveau Front populaire ont enfin réussi à s’accorder sur un nom. Le NFP, qui revendique le poste de Premier ministre depuis qu’il est arrivé en tête des législatives, mais sans majorité absolue, juge que Lucie Castets sera “forte de notre engagement complet à ses côtés dans le gouvernement qu’elle dirigera”.Lucie Castets est inconnue du grand public. Actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris, elle est une des figures de proue du collectif “Nos services publics”, résolument opposé à la politique du gouvernement sortant pour la fonction publique. “Elle a un parcours professionnel au service de l’Etat et des collectivités territoriales remarquable, avec des engagements forts sur la justice fiscale, la lutte contre l’évasion fiscale”, souligne le cofondateur de “Nos Services publics” Arnaud Bontemps. “C’est une personne très engagée sur l’école, l’hôpital, la justice sociale”, a-t-il ajouté. “Elle va très vite sur des sujets parfois très complexes, elle est très humaine, proche des gens”, a-t-il assuré.



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Publish date : 2024-07-23 17:14:06

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Microsoft : comment éviter la prochaine panne informatique mondiale, par Bruno Alomar

Microsoft : comment éviter la prochaine panne informatique mondiale, par Bruno Alomar




Après Boeing et sa litanie de difficultés, une autre grande entreprise américaine est sur la sellette : Microsoft. La panne informatique géante qu’il l’a frappée le vendredi 19 juillet a affecté les entreprises et administrations publiques utilisant le système Windows dans de nombreux pays (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Japon, Australie etc.). Les secteurs du transport, des médias, des hôpitaux et beaucoup de marchés financiers ont également été touchés. En réalité, la responsabilité de la panne incombe pour l’essentiel à Crowdstrike, fournisseur de Microsoft spécialisé dans la cybersécurité.Une première réaction serait la prudence. Après tout, le numérique – c’est peut-être une chance alors que l’IA alimente tant de craintes de voir le facteur humain écarté – a aussi ses faiblesses, et il ne faut pas s’étonner que des dysfonctionnements puissent survenir.Au cas d’espèce, pourtant, les signaux annonciateurs n’ont pas manqué. Ainsi, le Cyber Safety Review Board (CSRB) américain a de manière répétée attiré l’attention sur les failles de sécurité auxquelles s’exposaient les utilisateurs de certains services de Microsoft. Ce fut notamment le cas en avril dernier quand cet organisme gouvernemental américain a rendu un rapport critique à l’égard des incidents de cybersécurité d’Exchange Online en 2023. Microsoft ne les avait d’ailleurs pas niés et s’était engagé à les traiter avec diligence. En France aussi des inquiétudes ont été exprimées, par exemple par IncertFrance qui a estimé que le système d’exploitation de la firme de Redmond pouvait constituer pour ses utilisateurs un point de vulnérabilité majeur.S’il est inutile de souligner à quel point la sécurité en ligne est une nécessité absolue, économique, politique, sociale, la vraie question est bien de savoir comment les fournisseurs de biens et services numériques peuvent se prémunir de telles embardées. Deux pistes sont à privilégier.”Diversifier les fournisseurs”D’abord, un travail de sécurisation des matériels et des services au stade de leur conception (“security by design”) s’impose. Car Microsoft ne l’a pas caché : la panne du 19 juillet n’a pas résulté d’une attaque informatique délibérée (hacking) mais bien d’une mise à jour de produit classique. Il est donc essentiel que les produits et services numériques fournis aux agents publics et privés fassent l’objet d’un contrôle de sécurité initial rigoureux, qui puisse ensuite être complété tout au long du cycle de vie du produit.Surtout, la réduction des risques impose aux grands acheteurs publics et privés de diversifier leurs fournisseurs. Qu’il s’agisse de guerre en Ukraine et de gaz russe, de conflictualité autour de Taiwan et de puces électroniques, plus largement du “reshoring” qui bouleverse les chaînes de valeurs, la géoéconomie est désormais mue par la nécessité de ne pas, selon l’expression, “mettre tous ses œufs dans le même panier”. La panne qui a affecté Windows atteste s’il en était besoin que le numérique ne fait/ne fera pas exception, alors même que l’IA connaît des développements extrêmement rapides que les autorités cherchent à comprendre (ainsi le partenariat avec OpenAI). La diversification des fournisseurs doit donc être une priorité des acheteurs, pour leur propre sécurité, et quand il s’agit d’administrations publiques également pour les deniers publics, comme l’a rappelé la Cour des comptes dans son rapport d’avril 2024 sur la transformation numérique de l’Etat. Encore faut-il qu’ils en aient le choix. La régulation publique a un rôle essentiel à jouer en la matière. A l’amont par la définition de normes strictes destinées à garantir le plus d’interopérabilité entre les écosystèmes. A l’aval, quand ces normes ne suffisent pas ou sont contournées, par le droit de la concurrence.L’actualité récente confirme si besoin que les autorités de concurrence auront un rôle essentiel à jouer. Microsoft, en effet, vient de conclure un accord avec le CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe), association des utilisateurs de cloud en Europe. Le CISPE a accepté de retirer sa plainte auprès de l’autorité de la concurrence européenne, par laquelle il était reproché à Microsoft de rendre difficile à ses clients cloud de rejoindre d’autres fournisseurs. Un accord du même type a été signé avec OVHcloud. Alors qu’une nouvelle Commission va entrer en fonction une chose est claire : en matière de sécurité numérique, la régulation européenne a de beaux défis devant elle.*Bruno Alomar auteur de “La réforme ou l’insignifiance : 10 ans pour sauver l’Union européenne” (Ed. Ecole de Guerre) a travaillé à la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne



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Publish date : 2024-07-23 11:00:00

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Kamala Harris obtient assez de soutiens pour devenir candidate du Parti démocrate

Kamala Harris, lors d'un événement de campagne dans le Delaware, le 22 juillet 2024




“Je suis fière d’avoir acquis le large soutien nécessaire pour devenir la candidate du parti” démocrate, s’est félicitée mardi 23 juillet Kamala Harris. La vice-présidente américaine a remplacé au pied levé Joe Biden, qui a annoncé dimanche renoncer à la course à la Maison-Blanche. Selon les médias américains, une majorité de délégués démocrates – ces quelque 4 000 personnes en charge de désigner officiellement le ou la candidate du parti – ont déjà annoncé leur intention de la soutenir. Ce choix devra être formalisé lors de la convention démocrate mi-août à Chicago.”J’ai hâte de pouvoir bientôt accepter formellement cette nomination”, ajoute-t-elle dans son communiqué. “Je suis reconnaissante envers le président Biden et tous ceux du Parti démocrate qui ont décidé de me faire confiance”, poursuit Kamala Harris. Elle va désormais tester sa candidature auprès d’électeurs : la démocrate tient ce mardi un meeting dans le Wisconsin, un Etat décisif pour son duel probable face à Donald Trump.Tonight, I am proud to have earned the support needed to become our party’s nominee.

Over the next few months, I’ll be traveling across the country talking to Americans about everything on the line. I fully intend to unite our party and our nation, and defeat Donald Trump. pic.twitter.com/Bsq3N6pMAi— Kamala Harris (@KamalaHarris) July 23, 2024Comparant le candidat républicain de 78 ans à un “prédateur” et un “escroc”, l’actuelle vice-présidente américaine a lancé, dans ce qui était son premier discours de campagne : “nous allons gagner”.Dans un premier discours de campagne lundi, Kamala Harris a reconnu que la campagne avait fait l’effet de “montagnes russes”. “Je sais que […] nous sommes tous remplis de tant de sentiments mitigés à ce sujet. J’adore Joe Biden”, a-t-elle lancé depuis le siège de la campagne à Wilmington (est). Elle a aussi promis de placer le droit à l’avortement au coeur de sa stratégie électorale. “Nous allons nous battre pour le droit à disposer de son corps, en sachant très bien que si Trump en a l’occasion, il promulguera une interdiction de l’avortement dans chacun des Etats”, a-t-elle encore déclaré.La vice-présidente va également rencontrer cette semaine le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ont annoncé ses services.Avant son discours, c’est un Joe Biden avec une voix encore enrouée par le Covid-19 qui a pris la parole, au téléphone depuis sa maison de vacances – celle-là même depuis laquelle il a annoncé dimanche jeter l’éponge. Il doit revenir mardi à la Maison-Blanche, selon son agenda officiel, son médecin assurant qu’il ne présente quasiment plus de symptômes. “C’est la meilleure”, a martelé le président, affirmant encore que sa décision de se retirer était la “bonne.” Joe Biden doit s’adresser au pays plus tard cette semaine.Soutien de taille obtenu par la première femme vice-présidente de l’histoire des Etats-Unis, celui de la ténor démocrate Nancy Pelosi, disant avoir “pleine confiance” en Kamala Harris. La vice-présidente a reçu le soutien appuyé de plusieurs gouverneurs importants, dont certains considérés comme de potentiels rivaux, dont notamment Gretchen Whitmer (Michigan) et Gavin Newsom (Californie). Les soutiens sont aussi venus d’une série d’élus démocrates, de l’aile modérée du parti à celle la plus à gauche, ainsi que du principal regroupement syndical américain, l’AFL-CIO. Toutefois, certaines grandes figures démocrates, comme l’ancien président Barack Obama ou le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer, n’ont pas encore apporté un appui direct à celle qui est également la première vice-présidente noire.Le retrait de Joe Biden a aussi rapporté gros aux démocrates, avec une collecte de fonds de 81 millions de dollars en 24 heures, un montant record venant de petits donateurs.Rebondissements majeursEn huit jours seulement, la course à la Maison Blanche a connu deux rebondissements historiques majeurs qui ont complètement rebattu les cartes d’une élection qui ne passionnait guère les Américains : d’abord la tentative d’assassinat de Donald Trump le 13 juillet, puis le coup de tonnerre dimanche du retrait de Joe Biden, contraint à céder sous la pression de son propre camp.Désormais le plus vieux candidat dans la course, à 78 ans, Donald Trump a continué d’ironiser sur les capacités mentales du président. “Joe Biden ne se souvient pas d’avoir abandonné la course hier !”, a-t-il raillé sur son réseau social. Car côté républicain, cette annonce chamboule la candidature de Donald Trump, obligé de revoir sa stratégie électorale, très focalisée sur l’état de forme du président.Selon une moyenne de sondages réalisés avant le tournant de dimanche, Kamala Harris obtiendrait le 5 novembre un score légèrement meilleur que Joe Biden face à Donald Trump, mais resterait toutefois à la traîne du républicain de deux points de pourcentage (46 % contre 48 % pour lui).L’équipe de campagne de Donald Trump a déjà préparé des publicités électorales attaquant Kamala Harris. Le sénateur J. D. Vance, choisi pour être le colistier du républicain, a dénoncé lundi un processus “antidémocratique” pour écarter Joe Biden et sélectionner Kamala Harris à sa place. Profitant des déboires démocrates, Donald Trump continue par ailleurs d’arpenter le terrain électoral, capitalisant sur l’effet rassembleur de la convention de son parti qui l’a officiellement intronisé candidat la semaine dernière. Il tiendra un nouveau meeting de campagne mercredi en Caroline du Nord.



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Publish date : 2024-07-23 07:50:21

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Kamala Harris peut-elle battre Trump ? “L’équipe de Biden avait discrètement commencé à sonder ses chances”

Kamala Harris peut-elle battre Trump ? "L’équipe de Biden avait discrètement commencé à sonder ses chances"




Depuis sa nomination comme vice-présidente des Etats-Unis il y a quatre ans et son euphorique “We did it, Joe !”, on avait presque oublié son existence. Jusqu’à ce 21 juillet 2024. Voici donc Kamala Harris passée de l’ombre à la lumière grâce à ce coup double de Joe Biden, qui a renoncé à briguer un second mandat à la tête du pays tout en adoubant l’actuelle n° 2 de la Maison-Blanche. En moins de vingt-quatre heures, l’ancienne sénatrice et procureure de Californie a amassé quantité de fonds pour sa campagne et ribambelle de soutiens dans les rangs démocrates.Celle qui entrera dans sa soixantième année en octobre devra obtenir l’investiture de son camp lors de la convention démocrate qui se déroulera du 19 au 22 août à Chicago. Sur ce point, estime Amy Greene, spécialiste des Etats-Unis, Kamala Harris part avec de nombreux avantages sur ses potentiels rivaux. Si tout se passe comme prévu et qu’elle est choisie par les siens, il lui faudra déjouer ensuite les attaques des trumpistes. Une autre paire de manches. Les républicains, souligne cette enseignante à l’université Paris Sciences et Lettres, “ne lui épargneront aucune critique”, notamment sur la question de l’afflux de milliers de migrants à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Dossier que lui avait confié Joe Biden début 2021 et sur lequel elle n’a pas particulièrement brillé.L’Express : Vendredi dernier, Joe Biden affirmait qu’il reprendrait sa campagne la semaine suivante. Deux jours plus tard, il annonce jeter l’éponge. Que s’est-il passé en quarante-huit heures pour le convaincre de changer d’avis ?Amy Greene : Sa décision est sans doute le fruit d’une accumulation de plusieurs facteurs qui lui sont apparus comme une évidence lors de sa période d’isolement [NDLR : Joe Biden a été déclaré positif au Covid mercredi dernier]. A commencer par la pression d’élus démocrates qui, à l’instar de Nancy Pelosi, l’ont appelé à se retirer de la course. Evidemment, il y a eu une pression financière. Des grands donateurs ont refusé de donner de l’argent en attendant de savoir ce que Joe Biden allait faire. Et puis surtout, les derniers sondages ont montré de façon claire qu’il serait difficile de remporter la victoire dans les swing states, ces Etats pivots. Enfin, en toile de fond, il y avait un autre enjeu pour les démocrates : une défaite potentielle au Congrès en novembre.Le bilan économique de Joe Biden est largement salué. Certains observateurs s’inquiètent aujourd’hui que les Etats-Unis se privent du meilleur président…Ce qui est apparu de façon évidente, c’est que depuis son débat raté face à Donald Trump, qui a été une séquence catastrophique, rien de ce que Joe Biden pouvait faire n’aurait pu lui permettre de reprendre la main. Ce débat a été un tournant. Quel que soit le bilan, quels que soient ses succès, tout le monde a vu sa fragilité. Joe Biden lui-même n’a pas réussi à changer le narratif autour de son âge. Il était devenu inaudible. A quoi est venue s’ajouter la tentative d’assassinat contre Donald Trump, qui a eu un effet galvanisant chez les républicains. Cette situation n’a rien d’idéale. Il ne m’appartient pas de juger si ce renoncement est juste ou injuste pour Joe Biden. C’est sa décision. Pour des raisons qui lui appartiennent, il a jugé qu’il n’était plus l’homme de la situation. Mais des millions d’électeurs ont voté pour lui lors des primaires démocrates. Ils sont aujourd’hui déçus de sa décision.Après l’annonce de Joe Biden, Barack Obama a appelé à “un processus duquel émergera un candidat exceptionnel”, sans citer Kamala Harris. Même chose pour Eric Adams, le maire de New York. Même si elle a reçu de nombreux soutiens, Kamala Harris est-elle assurée d’être investie par le camp démocrate ?Il ne faut pas interpréter la déclaration de Barack Obama comme une absence de soutien. Il se retire de ce débat pour ne pas donner l’impression que Joe Biden à peine retiré, il adouberait automatiquement Kamala Harris, comme si la décision était déjà actée par les leaders du parti démocrate. Il ne l’a pas citée pour la protéger et pour laisser les démocrates faire le travail en interne. C’est une manière de faire en sorte que la désignation de Kamala Harris, si elle intervient, sera frappée du sceau de la légitimité. Je ne doute pas que Barack Obama apportera dans un second temps son soutien total et indéfectible à la personne qui aura été investie. Par ailleurs, certains démocrates, comme les Clinton, se sont immédiatement rangés derrière Kamala Harris, ce qui permet de rassurer sur sa capacité à être candidate et à l’emporter en novembre. Il est tout à fait normal que d’autres démocrates décident de rester au-dessus de la mêlée en attendant que le parti fasse son choix.Kamala Harris est une personnalité très tenace. Elle sait parler de façon très crédible sur des sujets qui galvanisent les démocratesMais je crois qu’il sera très difficile pour un autre candidat de se positionner de manière crédible contre Kamala Harris. D’abord, parce qu’en tant que vice-présidente des Etats-Unis, elle connaît déjà les rouages du pouvoir. Ensuite, concernant l’utilisation de l’argent qui a déjà été récolté pour la campagne de Joe Biden, ce sera beaucoup plus facile si c’est elle qui est investie [NDLR : les donations faites à la campagne démocrate étaient destinées à la candidature de Joe Biden et de Kamala Harris, sa colistière]. En plus de cet atout financier, elle présente l’avantage d’être un visage familier de l’électorat américain. Avantage logistique aussi : son équipe est déjà actuellement sur le terrain en train de contacter les délégués pour engranger un maximum de soutiens car ce sont eux qui décideront de la nomination du candidat démocrate.Outre ces avantages logistiques, Kamala Harris peut-elle faire elle le poids face à Donald Trump ?Il faut savoir que l’équipe de campagne de Joe Biden avait commencé à sonder très discrètement les chances de Kamala Harris contre Donald Trump. Ils ont constaté qu’elle était tout aussi compétitive que Biden, sinon plus. Ce renoncement de Biden et une éventuelle désignation de Kamala Harris peuvent avoir pour effet de galvaniser le camp démocrate, qui va se dire : c’est notre dernière chance. Si Kamala Harris est désignée, les démocrates n’auront pas d’autre choix que de la soutenir massivement.En tant que vice-présidente, on ne peut pas dire que Kamala Harris a particulièrement brillé…C’est le véritable enjeu pour elle. Les républicains ne lui épargneront aucune critique, notamment sur la question de l’immigration clandestine à la frontière sud des Etats-Unis, dossier dont Joe Biden l’avait chargée d’entrée de jeu. Sur ce point en effet, elle n’a pas un bilan très positif sur lequel s’appuyer. Elle va probablement choisir un autre axe : raconter l’histoire du bilan de la présidence Biden à laquelle elle a participé. Et revendiquer ce bilan. Elle va également devoir effectuer un travail de notoriété auprès des Américains. Ils savent à peu près qui elle est mais ils ne la connaissent pas très bien. Il va lui falloir convaincre les soutiens traditionnellement démocrates.Mais Kamala Harris est une personnalité très tenace, qui s’exprime bien. Elle sait parler de façon très crédible sur des sujets qui galvanisent le parti démocrate comme le droit à l’IVG mais plus généralement sur des domaines qui inquiètent de très nombreux Américains. Son profil est un autre avantage : c’est une femme, noire et asiatique, et de par son âge elle représente aussi une rupture générationnelle avec le candidat Trump, le plus vieux à être investi à la présidence américaine.Comment le camp Trump va-t-il revoir sa stratégie ?C’est une éventualité qu’ils préparent depuis quelques semaines déjà. Ils vont d’abord être vigilants sur la manière dont le transfert d’argent issu des donations va se faire entre l’équipe de Joe Biden et celle de Kamala Harris pour essayer d’en contester en justice la légalité. Ils n’ont par ailleurs pas tardé à s’attaquer à sa personne, en se moquant de son rire. Ils vont évidemment l’attaquer sur le bilan de Joe Biden et sur l’immigration, qui est au cœur des préoccupations des Américains. Ils ont aussi commencé à demander la démission de Joe Biden, estimant que si celui-ci n’est pas capable d’être candidat à un second mandat, il n’est pas non plus apte à poursuivre son travail à la Maison-Blanche. Mais cet argument est un écran de fumée. Les républicains vont essayer de capitaliser sur ce moment de flottement des démocrates pour attaquer sur tous les plans.



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/kamala-harris-peut-elle-battre-trump-lequipe-de-biden-avait-discretement-commence-a-sonder-ses-QO7I3KPH5BDQXHHWAO3LRCB6TQ/

Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-07-22 16:00:00

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“Nous avons échoué” : le mea culpa du Secret Service après la tentative d’assassinat contre Trump

"Nous avons échoué" : le mea culpa du Secret Service après la tentative d'assassinat contre Trump




Un véritable aveu. Le Secret Service a “échoué” dans sa mission de protéger le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine Donald Trump, visé le 13 juillet en Pennsylvanie par une tentative d’assassinat, a assuré ce lundi 22 juillet sa directrice, Kimberly Cheatle, lors d’une audition au Congrès.”La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation (…). Le 13 juillet, nous avons échoué”, a-t-elle déclaré devant une commission de la Chambre des représentants.”En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité”, a ajouté Kimberly Cheatle, qualifiant les évènements de “plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies”. @lexpress L’ex-président américain Donald Trump, blessé à l’oreille, a échappé samedi à une tentative d’assassinat lors d’un meeting d’une campagne électorale désormais bouleversée. Donald Trump, âgé de 78 ans, a été évacué, le visage ensanglanté, après la fusillade survenue à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). Avant que les agents ne l’emmènent jusqu’à un imposant véhicule noir, il a levé un poing en direction de la foule, en signe de défi. #Trump ♬ original sound – L’Express – L’Express Des appels à la démissionDepuis le 13 juillet et la tentative d’assassinat contre Donald Trump, le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, fait face à des critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Et des appels à la démission de Kimberly Cheatle sont venus des deux côtés de l’échiquier politique.Une enquête indépendante a été ordonnée pour faire la lumière sur les circonstances de la tentative d’assassinat, et notamment déterminer notamment comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où le candidat s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est des Etats-Unis.L’ancien président américain, âgé de 78 ans, a été blessé légèrement à l’oreille lors des tirs. Les photos de lui avec du sang coulant sur le visage, le poing levé, ont fait le tour du monde. Un spectateur a été tué et deux autres ont été grièvement blessés. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service 26 secondes après le premier des huit tirs qu’il a effectués.Le week-end dernier, des médias américains ont rapporté que le Secret Service avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé. Ce service s’occupe entre autres de la sécurité du président, du vice-président, des anciens présidents et de leurs familles, ainsi que des principaux candidats aux élections et des chefs d’Etat étrangers en déplacement aux Etats-Unis.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/nous-avons-echoue-le-mea-culpa-du-secret-service-apres-la-tentative-dassassinat-contre-trump-WLHJB3QLINFO5ILOD3S2KJFZ6E/

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Publish date : 2024-07-22 16:24:07

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Après le retrait de Biden, quel colistier pour Kamala Harris ? Les noms qui circulent

Après le retrait de Biden, quel colistier pour Kamala Harris ? Les noms qui circulent




“Je tiens à apporter tout mon soutien et mon appui à Kamala pour qu’elle soit la candidate de notre parti cette année”, a tweeté Joe Biden à la suite de sa mise en retrait de la campagne présidentielle, annoncée ce dimanche 21 juillet. L’actuelle vice-présidente devra attendre la convention du Parti démocrate, du 19 au 21 août, pour se voir investie officiellement du statut de candidate.Ne serait-ce que pour des soucis de logistique financière, la candidature de l’ancienne juriste s’impose. A ce stade d’avancement de la campagne, les dons mobilisés pour le ticket – le tandem président et vice-président – qu’elle formait avec Joe Biden lui seraient plus facilement reversés. En raison de la crédibilité de la candidature de Kamala Harris, des noms sont déjà pressentis pour occuper la fonction de colistier, et ainsi former le nouveau ticket démocrate.Dans les colonnes de L’Express, Charles Kupchan, professeur à l’université de Georgetown et ancien conseiller de Barack Obama, dessine les contours du choix qu’aura à faire Kamala Harris en désignant son vice-président. “Est-ce que je choisis quelqu’un qui possède les qualités de Gretchen Whitmer ou est-ce que je joue la carte de la sécurité en choisissant un homme blanc d’un swing-state ?”, problématise-t-il.Gretchen Whitmer. Le nom de la gouverneure démocrate du Michigan a la cote dans la presse américaine pour accompagner Kamala Harris. Pour autant, en choisissant des profils davantage masculins, occupant des postes clefs dans des territoires historiquement acquis à la cause républicaine, la candidate démocrate miserait sur un profil répondant à l’exigence évoquée par Charles Kupchan.Gretchen Whitmer et le premier tandem 100 % féminin ?La gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, à Detroit, le 19 mai 2024″Gretchen Whitmer est une candidate extraordinairement séduisante et elle serait un excellent complément à Kamala Harris, elle est très forte, elle a été une démocrate centriste dans un Etat divisé”, explique Charles Kupchan à propos de la gouverneure du Michigan. Suite au retrait de Joe Biden, la politicienne de 52 ans a d’abord annoncé ne pas se présenter à la présidentielle, avant d’exprimer son soutien à la candidature de Kamala Harris.Elue en 2019, elle a fait face à la crise sanitaire en prenant “des mesures de confinement radicales” l’exposant à la fois aux critiques de ses électeurs et des républicains. Le début de la crise avait été géré à l’échelle fédérale par l’administration Trump. Pour autant, elle a été “facilement” réélue à son poste en 2022, selon Bloomberg.President Biden is a great public servant who knows better than anyone what it takes to defeat Donald Trump. His remarkable work to lower prescription drug costs, fix the damn roads, bring supply chains home, address climate change, and ensure America’s global leadership over…— Gretchen Whitmer (@gretchenwhitmer) July 21, 2024Autre moment marquant de son mandat : une tentative d’enlèvement déjouée impliquant l’arrestation d’au moins une douzaine d’hommes. Sa gestion du Covid et sa réélection, conjuguées à cette sordide affaire, l’ancrent davantage en tant que “repoussoir de Donald Trump”, d’après NBC News. Le 21 juillet, elle tweetait : “Mon travail dans cette élection restera le même : faire tout ce que je peux pour élire des démocrates et arrêter Donald Trump.” Son inscription sur la liste de Kamala Harris ferait de ce ticket 100 % féminin une première dans l’histoire des élections américaines.Andy Beshear, le “contrepoids géographique”Andy Beshear, gouverneur du Kentucky, est l’un des candidats pressentis pour occuper la vice-présidence en cas d’investiture de Kamala Harris.Agé de 46 ans, le gouverneur du Kentucky – territoire remporté par Trump en 2020 avec 26 points d’avance – incarne la jeunesse à l’heure où le président Biden tire sa révérence en raison des doutes sur son état physique et cognitif. Pour faire entendre sa voix, le démocrate peut s’appuyer sur un bilan intéressant. En poste depuis 2019, réélu en 2023, Andy Beshear est “salué pour sa gestion du Covid et des catastrophes naturelles telles que les tornades ou les inondations”, selon Bloomberg. Sur le plan économique, il revendique l’implantation de deux usines de batteries pour voitures électriques.Politico le présente comme un membre de la “noblesse politique du Kentucky”, puisque son père Steve Beshear a occupé le même poste que lui, de 2007 à 2015. Son ancrage territorial en fait, selon le média économique, un “contrepoids géographique” intéressant dans un tandem avec la Californienne Kamala Harris.Mark Kelly, vétéran de la guerre du GolfeLe candidat démocrate au Sénat Mark Kelly à Tucson, dans l’Arizona, le 3 novembre 2020″Astronaute retraité et vétéran de la guerre du Golfe, [Mark Kelly] apporterait à un candidat démocrate à l’élection présidentielle d’importantes garanties en matière de sécurité nationale”, analyse Bloomberg. L’actuel sénateur de l’Arizona a assuré sur X son soutien à la vice-présidente dans sa quête d’investiture.Il occupe une position centrale dans son camp, rassurant la partie la plus à gauche des démocrates en raison de son engagement contre les armes à feu. Sa femme, Gabby Giffords, avait été victime d’une tentative d’assassinat en 2011 alors qu’elle occupait le poste de représentante des Etats-Unis, dans le 8e district de l’Arizona.Par ailleurs, Bloomberg l’estime en mesure de “neutraliser les attaques républicaines sur la gestion de l’immigration par l’administration Biden”. L’homme de 60 ans est considéré comme un “modéré” sur la question, lui qui est élu dans un état frontalier. D’autant que la responsabilité de gérer les questions d’immigration, sous l’administration Biden, avait été confiée à une certaine… Kamala Harris.Roy Cooper, l’ambitieuxLe gouverneur élu de Caroline du Nord, Roy Cooper, le 9 novembre 2016 à Raleigh.”Si j’étais journaliste, c’est quelqu’un sur qui je garderais un œil”, conseillait le mois dernier Jim Clyburn, représentant dans le 6e district de Caroline du Sud, dans les colonnes de Politico. A 67 ans, après deux mandats consécutifs de gouverneur de Caroline du Nord, ce qui l’empêche de se représenter, les ambitions de Roy Cooper se dirigent vers Washington.Son Etat, remporté d’une courte tête par Trump en 2020 (+ 2 points), est d’un enjeu majeur pour l’élection présidentielle à venir. En tant que swing-state – état pivot, capable de basculer d’un camp à l’autre – convoité par les démocrates, sa popularité pourrait jouer en sa faveur.Sur le plan politique, Roy Cooper s’est illustré sur les questions relatives à l’avortement. Face à une surreprésentation des Républicains à l’Assemblée générale – l’organe législatif – il a déposé une multitude de vétos contre des amendements pro-vie. Dans une interview accordée en mars dernier à NBC News, il assurait : “J’en ai encore sous la pédale. Je verrai quelles options s’offrent à moi quand je quitterai mon poste de gouverneur.”



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Publish date : 2024-07-22 16:09:55

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Laurence Tubiana renonce à être candidate au poste de Première ministre

Laurence Tubiana renonce à être candidate au poste de Première ministre




C’était l’une des personnalités évoquées comme option pour Matignon au nom du Nouveau Front populaire (NFP). L’économiste et diplomate du climat Laurence Tubiana a annoncé, ce lundi 22 juillet, “prendre acte” des oppositions au sein du NFP et renoncer à être candidate au poste de Première ministre. Avant elle, la présidente de la Réunion, Huguette Bello, a connu pareil destin : un temps pressenti, elle a finalement renoncé faute d’accord entre les quatre partis de la coalition de gauche.Les infos à retenir⇒ Laurence Tubiana renonce à être candidate au poste de Première ministre⇒ LFI veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon⇒ Gabriel Attal invite les députés macronistes à travailler sur un pacte de “coalition”Gabriel Attal invite les députés macronistes à travailler sur un pacte de “coalition”Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé à ces derniers de “contribuer” à un pacte de “coalition” avec “la gauche et/ou la droite républicaines”, alors que la droite doit détailler ce lundi son “pacte législatif”. “Nous vous proposons de contribuer aux propositions de notre groupe pour la discussion avec les autres forces politiques en vue d’un pacte de coalition”, a écrit Gabriel Attal dans un courrier transmis dimanche aux députés de son groupe, selon une source parlementaire.”Le point de départ est la déclaration politique” du groupe Ensemble pour la République (EPR), “dont les objectifs qu’elle contient ont désormais vocation à être traduits en mesures concrètes”, a-t-il ajouté. Ce pacte, selon Gabriel Attal, doit “répondre aux attentes” des Français, “avoir un impact perceptible par les gens dans des délais brefs” et “présenter un intérêt pour la gauche et/ou la droite républicaines qui en ferait de bons objets de discussion”. Les vice-présidents du groupe, Marc Ferracci et Stéphanie Rist, seront chargés de consolider les propositions des députés.Marine Tondelier “désolée” du retrait de Laurence TubianaLa patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, s’est dite “désolée” du retrait de Laurence Tubiana, qu’elle “comprend bien cependant”. “Nous partageons avec toi la nécessité de l’apaisement, et de notre coalition du Nouveau Front Populaire et de notre pays”, a-t-elle écrit sur X. Même son de cloche du côté du député socialiste Arthur Delaporte, sur le même réseau social : “Laurence Tubiana constate qu’elle ne fait pas consensus. Quel dommage. Elle aurait été une belle première ministre du NFP.”Matignon : Laurence Tubiana renonce à être candidate pour le NFPLa diplomate du climat Laurence Tubiana, dont le nom avait été proposé par le Parti socialiste pour être Première ministre du Nouveau Front populaire, rend “acte” ce lundi des “oppositions” au sein de la gauche et renonce à briguer le poste, a-t-elle annoncé sur X. “Nous avons besoin d’une politique de revitalisation démocratique qui réponde à l’urgence sociale et aux enjeux de la transition écologique. Cependant je constate que nom a rencontré des oppositions au sein du NFP”, écrit-elle.Le nom de Laurence Tubiana, 73 ans, était validé par les écologistes et les communistes, mais rejeté par les Insoumis qui la trouvaient trop modérée. Disant ne pas croire “une seule seconde au mythe de la femme ou de l’homme providentiels”, elle se dit “persuadée que la gauche a le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités auxquelles les électrices et électeurs l’ont appelée”. “Il faut avancer”, conclut-elle. @lexpress Le Nouveau Front populaire vire au sketch. Les partis de la gauche ont réussi à s’unir autour d’un programme commun, sont arrivés en tête aux législatives, mais ils sont bien incapables de se mettre d’accord sur l’essentiel : un candidat en commun pour devenir Premier ministre. NFP politique france sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ son original – L’Express – L’Express LFI veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour MatignonLe coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon. “Il faut prendre les choses étape par étape. La responsabilité, elle appartient aujourd’hui au Président de la République de se tourner vers le Nouveau Front populaire pour lui demander de constituer un gouvernement. S’il le fait, nous terminerons nos discussions et lorsque nous aurons terminé nos discussions, nous lui proposerons effectivement un candidat ou une candidate”, a-t-il déclaré sur Europe1/Cnews ce lundi matin.Un vote des députés avant mardi ? Sandrine Rousseau n’y croit pasLa députée écologiste Sandrine Rousseau a affirmé, sur BFMTV/RMC ce lundi, ne plus trop croire à un vote d’ici mardi alors que “les députés sont un peu sortis du jeu” après la fin des travaux parlementaires pour élire les instances dirigeantes de l’Assemblée nationale.Manuel Bompard (LFI) a, lui, réaffirmé son opposition à un vote au sein des députés du Nouveau Front populaire pour choisir ce candidat sur lequel la gauche n’arrive pas à se mettre d’accord depuis maintenant deux semaines. “Si on faisait un vote aujourd’hui, il est possible qu’on ne permette pas que ce consensus puisse voir le jour et donc que cette coalition du nouveau Front populaire se sépare ou se divise […] Je souhaite qu’on trouve une solution par le consensus”, a-t-il répété, réitérant comme “condition” que “le programme du nouveau Front populaire puisse être mis en application”.Les socialistes avaient demandé vendredi un vote des députés des quatre groupes du Nouveau Front populaire avant mardi.



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Publish date : 2024-07-22 09:53:45

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SCPI : ces nouveaux fonds d’usufruit temporaire qui attisent la curiosité

SCPI : ces nouveaux fonds d’usufruit temporaire qui attisent la curiosité




La société de gestion France Valley vient de lancer deux fonds qui devraient intéresser les épargnants en quête de revenus complémentaires. France Valley Usu Sélect et Club Usu Sélect sont composés d’usufruits temporaires de SCPI. Une stratégie jusqu’alors réservée aux institutionnels et qui devient ici accessible à un plus grand nombre, moyennant toutefois une mise minimum de 100 000 euros. “En devenant investisseur usufruitier, on obtient une bonne visibilité sur la performance du sous-jacent, qui est totalement indépendante de l’évolution de l’immobilier”, souligne Arnaud Filhol, directeur général de France Valley.Depuis dix ans, le démembrement temporaire de parts de SCPI se développe : de nombreux investisseurs acquièrent la nue-propriété de ces produits, en échange d’une décote sur le prix d’achat, pour retrouver la pleine propriété une fois à la retraite et percevoir, à ce moment-là, des revenus additionnels. France Valley est l’acquéreur ultra-majoritaire de tous les usufruits résultant de ce démembrement. Ce sont ces derniers qui vont être logés dans ses nouveaux supports.Commercialisés jusqu’à la fin de l’année, ces véhicules verseront des coupons trimestriellement, jusqu’à l’extinction des usufruits en portefeuille. “80 à 90 % de ces fonds seront éteints d’ici dix ans, la durée moyenne des démembrements temporaires, et nous verserons les derniers coupons d’ici une quinzaine d’années”, précise Arnaud Filhol. Le rendement devrait être légèrement supérieur à celui du marché, de 4,52 % l’an dernier.



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Publish date : 2024-07-22 07:00:00

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Retrait de Joe Biden, découvrez sa lettre historique : “Dans l’intérêt de mon parti et de la nation”

Retrait de Joe Biden, découvrez sa lettre historique : "Dans l’intérêt de mon parti et de la nation"




Après des semaines de spéculations sur ses capacités physiques et mentales, le président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé ce dimanche 21 juillet dans une lettre aux Américains qu’il se retirait de la course pour un second mandat à la Maison-Blanche. Voici le texte de cette annonce historique :”Mes chers compatriotes,Depuis trois ans et demi, nous avons fait de grands progrès en tant que Nation.Aujourd’hui, l’Amérique a l’économie la plus forte du monde. Nous avons réalisé des investissements historiques dans la reconstruction de notre pays, dans la réduction du coût des médicaments pour les personnes âgées et dans l’accès à des soins de santé abordables pour un nombre record d’Américains. Nous avons fourni des soins indispensables à un million d’anciens combattants exposés à des substances toxiques. Nous avons adopté la première loi sur la sécurité des armes à feu depuis 30 ans. Nommé la première femme afro-américaine à la Cour suprême. Et nous avons adopté la législation climatique la plus importante de l’histoire mondiale.L’Amérique n’a jamais été aussi bien placée pour montrer la voie qu’aujourd’hui.Je sais que rien n’aurait été possible sans vous, le peuple américain. Ensemble, nous avons surmonté une pandémie centennale et la pire crise économique depuis la Grande Dépression. Nous avons protégé et préservé notre démocratie. Et nous avons revitalisé et renforcé nos alliances dans le monde entier.”Il n’y a rien que l’Amérique ne puisse faire”Vous servir comme président a été le plus grand honneur de ma vie. Et bien que mon intention était de me représenter, je pense qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat.Je m’exprimerai à la Nation plus en détail sur ma décision plus tard cette semaine.Pour l’heure, permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui ont travaillé d’arrache-pied pour me voir réélu. Je tiens à remercier la vice-présidente Kamala Harris pour avoir été une partenaire extraordinaire dans tout ce travail. Et permettez-moi d’exprimer ma sincère gratitude au peuple américain pour la foi et la confiance que vous avez placées en moi. Je crois aujourd’hui ce que j’ai toujours cru : il n’y a rien que l’Amérique ne puisse faire – lorsque nous le faisons ensemble. Nous devons simplement nous rappeler que nous sommes les États-Unis d’Amérique.”



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Publish date : 2024-07-21 19:31:13

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Joe Biden jette l’éponge et soutient Kamala Harris pour “battre Trump”

Joe Biden jette l'éponge et soutient Kamala Harris pour "battre Trump"




Joe Biden a annoncé ce dimanche 21 juillet son retrait de la course à la Maison-Blanche après des semaines de spéculations sur ses capacités physiques et mentales, son rival Donald Trump sautant sur l’occasion pour déclarer que le démocrate n’était apte à être ni candidat ni président. Après des semaines d’incertitudes, le démocrate de 81 ans rejoint le club très restreint des présidents américains sortants ayant jeté l’éponge alors qu’ils briguaient un second mandat. Mais il est le premier à le faire aussi tard dans la campagne, la plongeant dans l’inconnu. Le seul, aussi, à devoir abandonner en raison d’interrogations sur son acuité mentale.pic.twitter.com/RMIRvlSOYw— Joe Biden (@JoeBiden) July 21, 2024″Je pense qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat”, a-t-il déclaré dans un communiqué, en appuyant la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris pour “battre Trump”. “Aujourd’hui je veux apporter mon soutien total et mon appui à Kamala pour être la candidate de notre parti cette année. Démocrates, il est temps de se rassembler et de battre Trump”, a-t-il ajouté sur X. Joe Biden a annoncé qu’il s’adresserait à la nation “plus tard cette semaine”.Face à lui dans la course présidentielle, le républicain Donald Trump n’a pas manqué l’occasion de critiquer son rival. “Joe l’escroc n’était pas apte à être candidat et il n’est certainement pas apte à exercer ses fonctions”, a affirmé sur son réseau Truth Social le milliardaire, tout juste auréolé de son succès à la convention républicaine. Cette annonce choc, même si elle était attendue malgré les dénégations répétées du principal intéressé, bouleverse une campagne qui a déjà connu de nombreux rebondissements, au premier rang desquels la tentative d’assassinat visant Donald Trump le 13 juillet.Appel des républicains à démissionnerSe faisant l’écho des grandes figures de son parti, le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a appelé le président démocrate à “démissionner immédiatement”. “Si Joe Biden n’est pas apte à se présenter à l’élection présidentielle, il n’est pas apte à exercer la fonction de président”, a-t-il écrit sur X. Côté démocrate, où la pression sur le président n’a cessé de monter ces dernières semaines, l’influent chef des démocrates au Sénat a salué un “grand patriote”. “Il a une fois de plus fait passer son pays, son parti et notre avenir en premier”, a déclaré Chuck Schumer dans un communiqué. Joe Biden était censé être intronisé lors de la convention de son parti, mi-août à Chicago. Sa vice-présidente Kamala Harris est un choix naturel, mais pas automatique, pour devenir la candidate des démocrates. Le dernier mot revient aux délégués du Parti démocrate, 3.900 personnes au profil très varié et pour la plupart complètement inconnues du grand public.C’est la performance calamiteuse de Joe Biden lors de son débat le 27 juin avec Donald Trump qui a précipité les événements. Ce jour-là, dès les premières secondes de la joute verbale qu’il avait pourtant lui-même réclamée, c’est un Joe Biden très affaibli qui est apparu devant les écrans de ses partisans consternés.Lâché par les démocratesAvec un chat dans la gorge l’obligeant à toussoter souvent, il s’est plus d’une fois emmêlé les pinceaux, ne parvenant parfois pas à finir ses phrases. Un spectacle douloureux qui a fait exploser au grand jour les doutes sur son âge, sur lesquels ses proches avaient tenté de maintenir un couvercle. Qui allait être le premier à dégainer pour lui demander d’arrêter là ? La petite musique est rapidement montée, partant d’élus démocrates relativement peu connus jusqu’à atteindre des poids lourds du parti.L’un après l’autre, de grands noms, effrayés par les sondages le donnant perdant et craignant une victoire écrasante de Donald Trump, l’ont lâché, pour la plupart d’abord en privé. Les médias américains, citant des sources anonymes, ont ainsi affirmé que l’ex-président Barack Obama, l’ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et les leaders démocrates au Congrès Chuck Schumer et Hakeem Jeffries avaient fait part de leur inquiétude.Et les images d’un Joe Biden récemment testé positif au Covid-19, peinant à descendre la passerelle de son avion, n’ont fait qu’amplifier la nervosité de son camp. Pendant ce temps, Donald Trump, qui a miraculeusement échappé à des tirs pendant un meeting de campagne, semblait, lui, vivre un état de grâce, avec des victoires judiciaires et une consécration lors de la convention du Parti républicain.



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Publish date : 2024-07-21 19:37:25

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Présidentielle américaine : comment Donald Trump se prépare déjà à l’option Kamala Harris

Kamala Harris à Fayetteville, en Caroline du Nord, le 18 juillet 2024




En tant que vice-présidente, elle semble être l’héritière naturelle de Joe Biden. Au point que ce dernier a dit, ce dimanche 21 juillet, officiellement soutenir la candidature de Kamala Harris après s’être lui-même retiré de la course à la Maison-Blanche.De nombreux démocrates espéraient un retrait de Joe Biden, y compris plusieurs poids lourds, comme l’ancienne cheffe de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ainsi que les leaders des démocrates à la Chambre et au Sénat, Hakeem Jeffries et Chuck Schumer. Tout comme l’ex-président Barack Obama, toujours influent, ils auraient conseillé en privé à Joe Biden de ne pas se représenter en raison des inquiétudes sur son âge et sur sa santé mentale, après sa performance désastreuse au débat télévisé de fin juin contre Donald Trump.Maintenant que Joe Biden a officiellement renoncé, les démocrates n’ont que quelques semaines pour désigner un remplaçant, la convention nationale du parti débutant le 19 août. De leur côté, les républicains devraient réagir rapidement pour attaquer leur nouveau rival. Et selon le New York Times, l’équipe de Donald Trump a déjà commencé à travailler sur une stratégie contre Kamala Harris.Ce plan d’action ciblerait notamment le bilan de la vice-présidente, que Joe Biden a chargé de s’occuper des “causes de l’immigration”. Les républicains présenteraient ainsi Kamala Harris comme responsable de la gestion de la frontière avec le Mexique, désapprouvée par deux Américains sur trois selon un sondage d’Associated Press et du centre de recherche NORC.L’immigration reste une des principales préoccupations des électeurs, en particulier en Arizona, un swing state important pour remporter la victoire. Toujours selon le New York Times, l’équipe de Donald Trump prévoit aussi de cibler le bilan de Kamala Harris comme procureure de Californie, que la droite conservatrice juge trop laxiste envers les délinquants et les consommateurs de drogues. Pourtant, ce même bilan est souvent jugé trop ferme par l’aile gauche du Parti démocrate.Bataille juridique sur les fonds de campagneFait courant pour une élection présidentielle américaine, le Parti républicain se prépare aussi à lancer une grande vague de publicités télévisées contre Kamala Harris si elle était investie, explique l’enquête du New York Times. D’autant plus qu’il a suffisamment d’argent pour financer une telle opération. Au deuxième trimestre 2024, Donald Trump a levé 331 millions de dollars, soit 67 millions de plus que Joe Biden sur la même période.Les fonds de campagne pourraient aussi être au cœur d’une bataille juridique. Selon le quotidien new-yorkais, les républicains prévoient de lancer des poursuites judiciaires contre les démocrates si Kamala Harris ou un autre candidat cherchait à utiliser l’argent levé ces derniers mois par l’équipe de Joe Biden. Rien n’indique que la vice-présidente n’aurait pas le droit de le faire, mais ces poursuites pourraient geler temporairement l’usage des fonds et amplifier le chaos au sein du Parti démocrate, à un moment où celui-ci devrait plutôt s’employer à rassurer les électeurs.Autre signe que l’équipe de Donald Trump se prépare à l’hypothèse Harris, la vice-présidente est bien plus souvent mentionnée par les responsables républicains. Le candidat républicain vient même de lui trouver un nouveau surnom : “la rigolarde Kamala” (“Laughing Kamala”), en raison de ses fréquents et tonitruants éclats de rire. “Vous l’avez vu rire ? Elle est folle. Un rire en dit long sur quelqu’un”, a-t-il lancé lors d’un meeting ce samedi 20 juillet.Si Kamala Harris est l’alternative la plus probable, l’entourage de Donald Trump anticipe aussi d’autres éventualités, confient les deux informateurs du New York Times, notamment les gouverneurs du Michigan et de Californie, Gretchen Whitmer et Gavin Newsom, dont les noms circulent pour remplacer Joe Biden. Les républicains préparent également des angles d’attaque contre le gouverneur de Pennsylvanie, Ben Shapiro, qui pourrait être le colistier de Kamala Harris et dont l’Etat est presque indispensable pour décrocher la Maison-Blanche.Des avantages sur Donald TrumpCes scénarios alternatifs restent marginaux, car l’équipe de Trump semble convaincue que Kamala Harris sera désignée candidate en raison d’un calcul électoral très simple. En refusant d’investir une femme noire, la première dans l’histoire du pays, les démocrates risqueraient de s’aliéner le soutien de cet électorat, qui est l’un des plus fidèles au parti. Une candidature de Kamala Harris divise les électeurs démocrates, mais est aussi perçue comme la plus évidente. Appelés à classer les prétendants potentiels pour un sondage réalisé par SurveyUSA et l’organisation FairVote et publié le 15 juillet, ces électeurs ont placé largement en tête la vice-présidente, quel que soit leur âge, leur genre ou leur couleur de peau.Surtout, Kamala Harris pourrait poser plusieurs problèmes à Donald Trump. Si ce dernier a expliqué à plusieurs reprises qu’il la battrait facilement, elle n’est que deux points derrière lui dans les derniers sondages et pourrait gagner du terrain en entrant officiellement en campagne grâce à quelques avantages.Elle est plus jeune (59 ans), alors que les Américains ne sont pas satisfaits de ce duel d’octogénaires. Elle est plus énergique que Joe Biden et plus réactive en débat. Sa victoire en tant que femme noire serait historique, une perspective qui pourrait mobiliser l’électorat noir que Donald Trump cherche à conquérir. Ancienne procureure, Kamala Harris jouerait aussi sur la distinction entre elle et l’ex-président, condamné par la justice et poursuivi au pénal dans plusieurs affaires. Enfin, elle s’est montrée très présente ces derniers mois sur la question de l’avortement, qui a fait gagner aux démocrates plusieurs élections depuis l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour Suprême. De quoi inquiéter le camp républicain et mettre en lumière celle qui avait dû mettre fin à sa propre campagne pour la présidentielle de 2020.



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Publish date : 2024-07-21 18:26:44

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Gabriel Noronha : “Tuer Donald Trump ? Les Iraniens n’ont pas encore réussi, mais…”

Donald Trump, à Milwaukee, le 18 juillet 2024




Donald Trump de retour aux manettes ? Il n’y a pas que dans les ambassades occidentales qu’un tel scénario commence à donner des sueurs froides. L’Iran a, elle aussi, gardé un très mauvais souvenir de son passage à la Maison-Blanche. A l’actif de l’ancien président des Etats-Unis : dénonciation de l’accord sur le programme nucléaire iranien, rétablissement d’un large éventail de sanctions et surtout son feu vert à l’assassinat du général Qassem Soleimani en janvier 2020. Assez pour vouloir le tuer à quatre mois d’une potentielle victoire à la présidentielle ? Selon plusieurs médias américains, Donald Trump, miraculeusement rescapé d’une attaque le 13 juillet, fait en effet l’objet de menaces venues de Téhéran cette fois-ci. La chaîne CNN et d’autres médias ont rapporté mardi 16 juillet que les autorités américaines avaient reçu des renseignements d’une “source humaine” concernant un plan fomenté par le régime iranien contre l’actuel candidat républicain, poussant le Secret Service, chargé de la protection des personnalités politiques américaines, à relever son niveau de protection.Selon Gabriel Noronha, ancien Conseiller spécial sur l’Iran au département d’État des États-Unis (entre 2019 et 2020), la République islamique a la dent dure s’agissant de Donald Trump. Membre de l’Institut juif américain pour la sécurité nationale (Jinsa), le Républicain estime que de telles menaces apparaissent crédibles au regard du bilan du régime iranien en matière d’assassinat d’opposants ces quarante-cinq dernières années. Si viser Trump lui semble un objectif peut-être trop ambitieux pour l’Iran, “cela fait longtemps qu’ils ont ce genre d’action en tête”, assure cet ancien collaborateur du sénateur John McCain.L’Express : L’Iran a rejeté les accusations l’impliquant dans un complot visant à tuer Donald Trump. Cette menace vous semble-t-elle crédible ?Gabriel Noronha : Oui et pour plusieurs raisons. D’abord, si vous regardez les quarante-cinq dernières années d’existence de ce régime, le pouvoir iranien a commis près de 1000 assassinats ciblés et meurtres d’opposants à travers le monde. Je veux parler notamment du meurtre de trois opposants kurdes iraniens et de leur interprète en 1992 à Berlin, mais aussi de l’attentat de l’Amia en Argentine deux ans plus tard. Ou plus récemment en France, l’attentat à la bombe déjoué qui visait un rassemblement de l’opposition iranienne. Je dirais donc qu’il y a dans ces révélations de la presse une forme de cohérence au vu des activités passées du régime iranien. D’autant que ceux qui sont derrière les attaques que je viens de citer sont les mêmes que ceux actuellement au pouvoir en Iran aujourd’hui.Il faut se remémorer ensuite les déclarations de plusieurs responsables iraniens depuis 2020 (NDLR : année de la mort du général Qassem Soleimani, une figure du régime tuée par les Etats-Unis). Tous ont indiqué qu’ils voulaient éliminer Donald Trump et d’autres hauts fonctionnaires de l’administration américaine impliqués dans l’assassinat de Soleimani. Je pense par exemple aux propos de l’ancien président iranien Ebrahim Raïssi qui avait déclaré en 2022 : “Si Trump et Pompeo ne sont pas jugés […] les musulmans prendront leur revanche de martyrs”.En 2022, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale avait fait une déclaration dans laquelle il mettait en garde l’Iran contre toute action à l’encontre de fonctionnaires américains. Malgré cela, le régime iranien a continué ses menaces contre Trump et d’autres hauts responsables. C’est le cas notamment du général Ali Hajizadeh, le chef des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution (lequel aurait affirmé en 2023 : “Si Dieu le veut, nous tuerons Trump, Pompeo, McKenzie et les commandants militaires qui ont ordonné [l’assassinat de Soleimani], NDLR).Le régime iranien s’en prend généralement aux opposants et aux journalistes.Cibler une personnalité politique du calibre de Donald Trump serait un tournant…Ce serait spectaculaire, mais cela fait longtemps qu’ils ont ce genre d’action en tête. S’ils ne l’ont pas encore fait, ce n’est pas qu’ils ne le veulent pas, cela veut dire simplement qu’ils n’ont pas encore réussi.Leur crainte, c’est que si Trump revient au pouvoir, il leur mettra à nouveau une pression maximaleTant que Trump n’est qu’un candidat, ils estiment qu’ils ont plus de latitude pour essayer de le tuer. Que ce serait moins antagoniste. Ils aimeraient donc l’éliminer avant qu’il ne redevienne président, soit dans les quatre prochains mois s’ils en ont la possibilité. Passé ce délai, les choses deviendraient plus difficiles. Je pense en effet que cibler le président des Etats-Unis serait un objectif ambitieux car il bénéficie d’un important dispositif de sécurité. Je m’inquiète davantage pour les hauts fonctionnaires qui travaillent sous ses ordres. Ce sont ces personnes-là qui, à mon avis, courraient alors le plus grand risque d’être assassinées.Est-il réaliste de penser que le régime de Téhéran a les ressources logistiques et humaines nécessaires pour viser une personnalité comme Donald Trump ?Il ne semble pas, d’après les documents déclassifiés, que le régime iranien dispose d’agents infiltrés aux États-Unis, mais plutôt qu’il essaie de recruter des personnes pour effectuer le travail à sa place. Le ministère de la Justice des Etats-Unis a lui-même déclaré publiquement que les Iraniens tentaient de recruter des Américains et des Canadiens d’origine iranienne, ainsi que des membres du cartel et des membres des Hells Angels, un gang de motards violents, pour commettre des assassinats. Souvenez-vous qu’en 2022, un membre des Gardiens de la révolution iraniens avait ainsi fomenté un complot et offert 300 000 dollars pour tuer John Bolton (ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, NDLR) et un million de dollars pour tuer le secrétaire d’Etat Mike Pompeo.Vous étiez conseiller à la Maison-Blanche juste après la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.Comment avez-vous vécu les choses de l’intérieur ?J’en ai retenu plusieurs choses. D’abord, les Iraniens étaient extrêmement inquiets de nos pressions et de nos sanctions. Ils étaient déterminés à mener des actions terroristes tant qu’ils avaient de l’argent pour le faire. J’ai aussi vu à quel point, dès qu’ils avaient de l’argent, ils s’arrangeaient pour le réaffecter au terrorisme plutôt qu’à leur peuple. C’est la principale chose que j’ai apprise : leur priorité est leur politique étrangère révolutionnaire qu’ils l’élèvent au-dessus de tout le reste. Le Guide suprême le dira lui-même, son objectif est de convertir et de détruire les forces du capitalisme, du communisme et du sionisme, et ils veulent les remplacer par un califat islamique. C’est leur objectif final. Ils veulent y parvenir en sapant tous leurs rivaux régionaux, en détruisant Israël, puis en continuant à partir de là, et ils veulent établir un califat chiite avec l’Iran au centre.Si d’autres pays se comportaient comme l’Iran, ils auraient déjà été confrontés à des conséquences massivesLe régime iranien a-t-il vraiment peur d’un retour de Trump à la Maison-Blanche ?Ils sont très inquiets car ils savent que sa politique leur a été très préjudiciable par le passé. Elle a porté un coup à la capacité du régime de collecter des fonds pour financer le terrorisme. Leur crainte, c’est que si Trump revient au pouvoir, il leur mettra à nouveau une pression maximale. Qu’il sera beaucoup plus disposé à prendre des mesures agressives à leur encontre, là où l’administration Biden a fait preuve d’une incroyable frilosité, refusant de prendre des mesures appropriées contre les menaces nucléaire et terroriste. Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur d’une escalade à travers le monde, ce qui les rend déférents envers le régime. De la même manière qu’ils n’ont pas voulu au départ fournir des certaines armes à l’Ukraine par crainte de ce que Poutine pourrait faire en retour. Ils ne veulent pas prendre de mesures qui, selon eux, provoqueraient les Iraniens. Et ce faisant, ils incitent le régime à prendre des mesures agressives à leur encontre parce que celui-ci est convaincu qu’il n’y aura pas de conséquences.L’Occident minimise-t-il trop la menace iranienne ?Absolument. Je pense que si d’autres pays se comportaient comme l’Iran, ils auraient déjà été confrontés à des conséquences massives. Mais l’une des raisons pour lesquelles les dirigeants occidentaux n’ont rien fait au sujet de l’Iran est que les lobbys iraniens les ont très efficacement convaincus de ne pas agir. Ils les ont compromis intellectuellement en leur faisant croire qu’une confrontation avec eux causerait davantage de problèmes. Je pense que c’est là l’exemple même de la dissuasion : empêcher leurs adversaires de prendre des mesures contre eux en leur faisant craindre que les conséquences seraient encore pires s’ils les punissaient.Les Chinois et les Russes représentent toujours la plus grande menace pour la sécurité dans le monde, mais si vous regardez le programme nucléaire iranien, je pense que nous devrions être extrêmement inquiets à l’idée qu’ils vont bientôt s’approcher de la bombe nucléaire. J’ignore précisément quand, mais c’est pour bientôt. Sans être par ailleurs véritablement inquiétés. Prenez la France. Les Iraniens ont une banque d’État en activité à Paris (la banque Melli, NDLR), dont les actifs se chiffrent en milliards de dollars. Toutes ces banques sont accusées de soutenir le terrorisme et de faciliter l’acquisition par le régime d’éléments de son programme nucléaire et de son programme de missiles balistiques. Il y a donc tous ces actifs en circulation sur lesquels le gouvernement français, par exemple, refuse de prendre des mesures. Pour la simple et bonne raison qu’il a peur que l’Iran s’en prenne aux intérêts français. Tous les pays occidentaux ont cette même crainte. Et c’est pourquoi l’Iran continue de s’en sortir.Faut-il accentuer la pression internationale sur le régime iranien ?Tout d’abord, Il faut supprimer les revenus tirés de l’exportation du pétrole et imposer des sanctions sur les importations et les marchandises. Ensuite, l’Europe doit se rallier pleinement à la cause en adoptant des sanctions bancaires audacieuses, des sanctions pétrolières et énergétiques totales à l’encontre de l’Iran. C’est la première étape, car si vous empêchez l’Iran de se financer, il ne pourra pas mettre en œuvre ses plans de guerre. Mais il faut aussi exercer une pression diplomatique et militaire massive sur le régime pour lui faire comprendre que s’il s’emporte, il en subira de graves conséquences.



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Author : Laurent Berbon

Publish date : 2024-07-21 15:00:00

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Israël annonce avoir intercepté un missile venant du Yémen

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halevi suivent les frappes sur le port de Houdeida, au Yémen, le samedi 20 juillet 2024.




Le conflit entre Israël et le Hamas s’étend à toute une partie du Proche et du Moyen-Orient, jusqu’au Yémen. Au lendemain d’une attaque de drone meurtrière perpétrée par les Houthis à Tel-Aviv, l’armée israélienne a riposté samedi 20 juillet par des frappes aériennes sur la ville de Hodeida, au bord de la mer Rouge. Le ministère de la Santé houthi a fait état de trois morts et de plus de 80 blessés, alors que l’incendie ravage toujours ce port stratégique de l’ouest du pays. En représailles, un missile a été tiré vers Israël depuis le Yémen, mais a été intercepté par l’armée de l’Etat hébreu dimanche. Des frappes israéliennes meurtrières ont aussi été menées sur la bande de Gaza et dans le sud du Liban pendant le week-end.Les infos à retenir⇒ Trois morts et plus de 80 blessés dans des frappes israéliennes au Yémen, selon les Houthis⇒ Plus de 30 morts dans des frappes israéliennes à Gaza, selon le Hamas⇒ Benyamin Netanyahou attendu lundi à WashingtonTrois morts et plus de 80 blessés dans des frappes israéliennes au Yémen, selon les HouthisDes frappes israéliennes ont visé ce samedi 20 juillet le port de Hodeida, dans l’ouest du Yémen, contrôlé par les rebelles Houthis. Le ministère de la Santé de ce mouvement islamiste allié au Hamas a recensé trois morts et au moins 80 blessés, souffrant pour la plupart de “graves brûlures”. Les bombardements israéliens ont déclenché un gigantesque incendie dans le port de Hodeida, point d’entrée stratégique pour l’aide humanitaire et le carburant, où se trouvaient des installations de stockage de pétrole. L’incendie n’a toujours pas été maîtrisé ce dimanche 21 juillet et le bilan humain pourrait s’alourdir dans la journée.La “réponse des rebelles à l’agression israélienne contre notre pays est inévitable et sera énorme”, a déclaré dimanche Yahya Saree, le porte-parole militaire des Houthis. ‘Israël “payera le prix” de ses frappes, ont aussi affirmé les rebelles. Tôt ce dimanche 21 juillet, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile venant du Yémen et “qui s’approchait d’Israël”. L’armée a précisé dans un communiqué que ce missile n’était “pas entré en territoire israélien. Les sirènes (…) ont été déclenchées en raison de la possibilité de chute d’éclats”. Les frappes israéliennes ont été lancées au lendemain d’une attaque de drone par les Houthis ayant fait un mort dans le centre de Tel-Aviv, vendredi 19 juillet.Plus de 30 morts dans des frappes israéliennes à Gaza, selon le HamasL’armée israélienne a aussi mené plusieurs frappes aériennes sur la bande de Gaza, faisant plus de 30 morts selon la Défense civile à Gaza, un organisme dépendant du Hamas. Les camps de réfugiés de Bureji et d’Armida ont notamment été touchés, ainsi que celui de Nosseirat, où deux femmes et un enfant ont été tués, a indiqué un responsable de l’hôpital al-Awda. Dans ce même hôpital, un bébé a été sauvé du ventre de sa mère, morte à Nousseirat.L’armée israélienne a reconnu ces frappes et affirmé avoir “éliminé des terroristes”. Mais pour le Hamas, il s’agit d’une “réponse” d’Israël à l’avis rendu samedi 20 juillet par la Cour internationale de justice, qui a jugé “illicite” l’occupation israélienne de territoires palestiniens à Gaza et en Cisjordanie depuis 1967. Cette décision, qualifiée “d’historique” par les leaders palestiniens, a été rejetée comme “mensongère” par l’Etat hébreu.De son côté, le Hezbollah, l’allié libanais du Hamas, a annoncé avoir tiré de nouvelles roquettes sur le nord d’Israël “en riposte” à une frappe israélienne. Une autre frappe israélienne a suivi, visant un dépôt de munitions d’Adloun, ville du sud du Liban, faisant trois blessés samedi 20 juillet, a indiqué dans la soirée l’agence officielle libanaise.Le Hamas annonce un nouveau bilan de près de 39 000 mortsLe ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a publié dimanche 21 juillet un nouveau bilan de 38 983 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, désormais dans son dixième mois.Au moins 64 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 89 727 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier.Benyamin Netanyahou attendu lundi à WashingtonLe Premier ministre israélien entamera lundi 22 juillet une visite de trois jours aux Etats-Unis, sur l’invitation des leaders démocrates et républicains du Congrès. Benyamin Netanyahou prononcera mercredi un discours devant les parlementaires pour défendre sa stratégie à Gaza, alors que la pression internationale ne fait qu’augmenter pour obtenir un cessez-le-feu. Il devrait aussi rencontrer mardi le président Joe Biden, avec qui les relations se font de plus en plus tendues, notamment depuis le rejet du plan de paix du chef d’Etat américain début juin. Joe Biden s’est aussi montré critique du dirigeant israélien sur la protection des civils à Gaza et sur le blocage de l’aide humanitaire.”Il est essentiel de s’assurer qu’on a un plan en place, ce sur quoi on travaille chaque jour, avec les partenaires arabes, avec Israël, […] pour la gouvernance, la sécurité, l’aide humanitaire, la reconstruction” de Gaza, a expliqué vendredi le secrétaire d’Etat Antony Blinken. “J’imagine que les discussions avec le premier ministre [israélien] vont se concentrer autour de ça”, a-t-il ajouté lors d’un forum sur la sécurité à Aspen, aux Etats-Unis.Les chefs démocrates et républicains du Congrès, quant à eux, ont écrit être “avec l’Etat d’Israël dans sa lutte contre le terrorisme, notamment en ce moment où le Hamas retient toujours captifs des citoyens américains et israéliens et que ses chefs mettent en danger la stabilité régionale”.



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Publish date : 2024-07-21 10:08:05

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Audrey Kurth Cronin : “Ce que doit faire Israël, s’il veut détruire le Hamas…”

Audrey Kurth Cronin : "Ce que doit faire Israël, s’il veut détruire le Hamas…"




Tout a commencé par une conversation avec un sénateur chevronné peu après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. “Je n’ai jamais étudié al-Qaïda. J’ai l’impression d’être emporté par une réaction émotionnelle, passionnée et colérique”, avait confié cet homme politique à Audrey Kurth Cronin, chercheuse alors spécialisée dans le terrorisme au Congressional Research Service. Avant de lui demander : “Pouvez-vous m’aider à réfléchir à la lutte contre le terrorisme d’un point de vue stratégique ?”. C’est ainsi qu’a débuté un projet de recherche qui allait conduire la chercheuse, aujourd’hui directrice du Carnegie Mellon Institute for Strategy & Technology (CMIST) à l’université Carnegie Mellon, à examiner pas moins de 457 campagnes et organisations terroristes sur une période de 150 ans.Grâce à ces recherches, Audrey Kurth Cronin a établi six modèles historiques de disparition des groupes terroristes : l’échec, le succès, la négociation, la capture ou l’assassinat des chefs, la répression militaire ou la transformation du groupe. Pour L’Express, l’auteure de How Terrorism Ends : Understanding the Decline and Demise of Terrorist Campaigns (Princeton, 2009), examine la fin la plus probable pour le Hamas et analyse si l’approche actuelle du gouvernement israélien en matière de lutte contre le terrorisme permettra d’y parvenir. Entretien.L’Express : Selon vos recherches, la répression militaire est l’une des six stratégies susceptibles de mettre fin à un groupe terroriste. Après l’attaque du 7 octobre, Israël s’est engagé dans cette voie à Gaza. Est-ce efficace ?Audrey Kurth Cronin: En règle générale, la stratégie de la répression militaire est coûteuse pour les deux parties et, au regard de l’histoire moderne, son bilan pour mettre fin aux groupes terroristes est médiocre. Prenons le cas de la campagne russe contre les séparatistes en Tchétchénie qui a débuté en 1999 : si elle a conduit à la destruction des principaux groupes séparatistes sur le territoire de la Tchétchénie, elle a également entraîné la mort d’au moins 25 000 civils, le déplacement de centaines de milliers d’autres et la propagation de la menace à l’ensemble de la région du Caucase, voire au-delà. Il en a été de même lorsque, une dizaine d’années plus tard, le gouvernement sri-lankais a eu recours à la répression militaire pour éliminer les Tigres de libération de l’Eelam tamoul : le groupe a été piégé dans une région du nord-est de l’île, ses dirigeants ont été écrasés, mais au détriment de dizaines de milliers de civils qui ont aussi été tués.Mes recherches indiquent que la répression militaire ne s’avère efficace que lorsque les membres du groupe terroriste ciblé peuvent être séparés de la population générale. Même dans ce cas, elle érode les libertés civiles et endommage le tissu de l’Etat, en particulier les démocraties. Sans compter qu’en l’absence d’une distinction claire entre civils et terroristes, l’opinion publique et la communauté internationale s’interrogent sur ce que défend réellement le gouvernement à l’origine de la répression militaire. Israël n’échappe pas à cette règle.La stratégie de répression militaire est-elle intrinsèquement vouée à l’échec à Gaza (où les terroristes du Hamas se cachent parmi la population), ou est-ce la manière dont Israël l’utilise qui est mauvaise ?Israël avait les moyens de répondre à l’attaque terroriste du 7 octobre en optant pour une stratégie militaire plus nuancée. Cependant, faute d’avoir clairement distingué les civils des terroristes, notamment en menant des frappes extrêmement dévastatrices (en particulier des bombardements importants) et en restreignant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, sa stratégie s’avère contre-productive : en un sens, elle a aidé le Hamas, puisqu’elle a poussé les civils palestiniens de Gaza, en particulier ceux qui étaient depuis longtemps ambivalents à l’égard du pouvoir du Hamas, à se rapprocher du groupe. Sans compter qu’elle contribue également à éroder le soutien de la communauté internationale.Comment Israël peut-il adapter sa stratégie ?Certains experts affirment que le cœur du problème est l’Iran, et non le Hamas. Leur logique est la suivante : puisque l’Iran soutient, arme et finance le groupe terroriste, l’Iran devrait être la cible. Mais cela ne ferait qu’aggraver la situation. Nous en avons eu un aperçu en avril dernier, lorsqu’Israël et l’Iran se sont livrés à des attaques mutuelles sans précédent, au point d’augmenter le risque d’une conflagration régionale.Ce qu’Israël devrait faire aujourd’hui, c’est inciter les civils palestiniens à se retourner contre le Hamas, leur montrer qu’il existe une alternative au soutien du groupe terroriste. En d’autres termes : aider le Hamas à échouer en sapant le soutien de l’opinion publique. Comment Israël peut-il y parvenir ? En donnant aux civils palestiniens l’espoir d’une fin de la guerre et d’un avenir sans le Hamas. Mais pour ce faire, Israël a besoin d’une stratégie politique sérieuse, et pas seulement d’une stratégie militaire.L’un des moyens pour y parvenir est d’accroître massivement l’aide humanitaire à la population de Gaza, afin de montrer clairement que c’est le Hamas qui est l’ennemi, et non les civils palestiniens. À l’heure actuelle, les civils n’ont aucune issue, aucun endroit où se réfugier, alors même que les attaques militaires israéliennes tuent des dizaines de milliers de leurs proches, amis et voisins, et qu’il n’y a pas de refuge. Un autre élément essentiel est la poursuite des négociations en vue d’un cessez-le-feu, qui sont cruciales pour le succès de la campagne (les négociations sont une autre des six stratégies que j’ai identifiées pour mettre fin à un groupe terroriste).Pourquoi les négociations sont-elles susceptibles de jouer un rôle dans la disparition du groupe ?Il existe des preuves historiques de l’efficacité de cette méthode. En Irlande du Nord, en 1998, l’accord du Vendredi saint a mis fin à la campagne terroriste menée par l’Armée républicaine irlandaise provisoire. En Colombie, en 2016, les Forces armées révolutionnaires ont finalement conclu un accord avec le gouvernement pour se normaliser en tant que parti politique. Cela dit, mes recherches ont montré que seuls 18 % environ des groupes terroristes entament des négociations parce qu’ils savent que les pourparlers peuvent être risqués pour eux et qu’ils risquent d’ébranler leur discours selon lequel la violence est leur seule option,parce qu’il n’y a pas d’autre moyen de s’en sortir.Dans le cas spécifique du Hamas, le groupe mène des négociations directes et indirectes avec Israël depuis des mois. Malheureusement, tant le gouvernement de Netanyahou que les dirigeants du Hamas sont incités à poursuivre la guerre. Le meilleur résultat que nous puissions espérer à l’heure actuelle est un cessez-le-feu immédiat. Mais même si les négociations s’avèrent longues et ardues, le simple fait de les entamer a un effet.Qu’entendez-vous par là ?Les différentes stratégies que j’ai identifiées ne s’excluent pas mutuellement. Dans le cas présent, le recours à la stratégie de la négociation va de pair avec une autre stratégie, celle de l’échec du groupe – le scénario le plus courant pour la fin des groupes terroristes au cours du siècle dernier. Dans certains cas, les groupes s’effondrent d’eux-mêmes. Cela peut être dû à des désaccords opérationnels ou idéologiques (l’Armée rouge communiste au Japon au début des années 2000), à des changements de génération (comme dans le cas du groupe d’extrême gauche Weather Underground aux Etats-Unis) ou à la désintégration en factions (comme dans le cas des restes de l’IRA après l’accord du Vendredi saint).Dans d’autres cas, il s’agit d’une perte de soutien populaire, par exemple parce que les gouvernements finissent par offrir une alternative au groupe, ou simplement parce que le groupe commet une erreur de ciblage qui provoque l’écœurement des personnes pour lesquelles il prétend agir. C’est ce qui s’est passé en 1998, lorsque l’Armée républicaine irlandaise véritable (“Real IRA”) a bombardé la petite ville d’Omagh en Irlande du Nord. 29 personnes ont été tuées, dont des enfants. L’événement a horrifié la société et a catalysé le soutien à l’accord du Vendredi saint.Comment le Hamas pourrait-il finir par s’autodétruire ?Lors des négociations, le Hamas pourrait bien se diviser sur la direction à prendre et se fragiliser. En outre, le groupe est déjà confronté à la concurrence du Djihad islamique (qui bénéficie également du soutien de l’Iran), et ses dirigeants ne semblent pas totalement synchronisés.Mais la voie de l’échec la plus probable est la perte du soutien de l’opinion publique. Bien qu’il soit très difficile d’obtenir des sondages précis à Gaza, tout porte à croire que, si les civils palestiniens sont dévastés et furieux contre Israël et sa réponse militaire, ils semblent également en colère contre le Hamas. Il s’agit là d’un terrain propice à une évolution du soutien populaire : la meilleure stratégie antiterroriste pour Israël consiste à donner au Hamas les moyens d’échouer. D’où ma suggestion précédente d’augmenter massivement l’aide humanitaire aux Palestiniens et de redoubler d’efforts dans les négociations.Les stratégies que vous avez identifiées comprennent également la capture ou l’assassinat d’un chef du groupe terroriste. Après le 7 octobre, Benyamin Netanyahou a annoncé qu’Israël assassinerait tous les dirigeants du Hamas, “où qu’ils se trouvent”…C’est vrai, mais historiquement, les groupes qui se disloquent ainsi sont généralement assez jeunes (moins de dix ans), structurés hiérarchiquement en interne et caractérisés par un fort culte de la personnalité – à tel point que l’hypothèse de la succession a rarement été envisagée à l’avance. Le Hamas, un groupe très interconnecté qui existe depuis près de quarante ans, n’est pas le genre de groupe pour lequel cette stratégie serait efficace. De plus, Israël a déjà tué le fondateur du Hamas, Ahmed Yassin, en 2004. Si cela avait dû mettre fin au groupe, ce serait déjà fait ! J’ajoute que cette stratégie (depuis octobre, Israël a annoncé avoir tué plus de 100 dirigeants du Hamas) me semble jouer en défaveur du gouvernement israélien, puisque le cercle des cibles potentielles ne cesse de s’élargir, jusqu’aux familles des membres du Hamas.Par exemple, la frappe menée à Gaza en avril, qui a tué une partie de la famille d’Ismail Haniyeh, a eu un impact politique plus large et involontaire, permettant au leader politique du Hamas de se forger une image de parent éploré…Vous considérez qu’il est plausible que le Hamas prenne une autre voie, celle de se transformer en quelque chose d’autre qu’un groupe terroriste.Malheureusement, oui. Si Israël maintient sa stratégie militaire actuelle, le Hamas me semble capable de mobiliser une grande partie de la population et de se transformer en un groupe insurrectionnel à part entière. Au moins à Gaza, mais potentiellement aussi en Cisjordanie, voire en Israël… Tout dépend de la stratégie que le gouvernement israélienprivilégiera à l’avenir.Le scénario final est celui où le groupe terroriste atteint ses objectifs…Quelques groupes cessent d’exister parce qu’ils atteignent leurs objectifs (déclarés), mais c’est rare – environ 5 % d’entre eux l’ont fait au cours du siècle dernier. Citons par exemple Umkhonto we Sizwe, la branche militaire du Congrès national africain en Afrique du Sud, qui luttait pour mettre fin à l’apartheid, ou l’Irgoun, le groupe militant juif qui a utilisé la méthode terroriste pour jeter les bases de la création d’Israël. Mais le Hamas ne rejoindra pas ce cercle, car il ne peut tout simplement pas atteindre ses objectifs (“la libération complète de la Palestine, du fleuve à la mer”).Israël est fort et bénéficie du soutien des Etats-Unis et d’une grande partie de la communauté internationale. Le Hamas n’éliminera pas et ne peut pas éliminer Israël. Cela dit, Israël n’est pas à l’abri, surtout s’il persiste dans une campagne militaire coûteuse et écrasante qui sape sa propre unité et ses institutions nationales – d’autant plus que la campagne militaire du gouvernement Netanyahou donne manifestement la priorité à la destruction du Hamas plutôt qu’au sauvetage des otages israéliens, ce qui suscite une colère, une division et des protestations croissantes dans de larges pans de l’opinion publique israélienne.



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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2024-07-21 06:00:00

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Que sait-on de l’avancée du programme nucléaire iranien ?

Technicien iranien, le 9 février 2015, dans la centrale nucléaire de Bouchehr, contruite en coopération avec les Russes dans le sud de l'Iran




“La situation actuelle n’est pas bonne”, a reconnu Antony Blinken. Vendredi 19 juillet, le secrétaire d’Etat américain s’est exprimé lors d’un forum sur la sécurité à Aspen (Colorado) à propos de la menace du développement d’une arme nucléaire par l’Iran.Alors que Téhéran nie toujours sa volonté d’en fabriquer une, le responsable des Affaires étrangères américaines a estimé que le pays avait réduit à “une ou deux semaines” le délai nécessaire pour produire les matières fissiles indispensables à la production d’une bombe nucléaire. Une déclaration qui fait écho aux alertes récentes sur l’accélération majeure du programme nucléaire iranien.Un taux d’uranium déjà proche du niveau militaireLa démarche iranienne s’est enclenchée en 2018. Sous l’impulsion de Donald Trump, les Etats-Unis décident alors de sortir de l’accord international JCPOA. Signé en 2015, cet accord prévoyait de réduire les sanctions économiques américaines contre l’Iran en échange d’une limitation de son programme nucléaire à un usage civil, tel que la production d’électricité.Si l’Iran reste signataire de cet accord aujourd’hui, Téhéran rompt peu à peu ses engagements depuis trois ans, comme le constate l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Celle-ci est chargée d’inspecter les usines iraniennes d’enrichissement d’uranium déclarées par l’Iran : “une usine en surface et une plus grande, souterraine, dans son complexe de Natanz, ainsi qu’une autre enterrée dans une montagne à Fordo”, détaille l’agence de presse Reuters. Selon la degré d’énergie nucléaire que l’on souhaite produire, le minerai d’uranium doit contenir un pourcentage plus ou moins élevé d’un atome particulier : l’uranium 235. En vérifiant ces installations, l’AIEA s’assure donc que ce taux d’enrichissement reste assez bas pour empêcher la production d’une bombe nucléaire.Les installations nucléaires en IranBien que l’agence soit limitée dans ses capacités d’inspection depuis 2018, son dernier rapport trimestriel de juin est sans appel : l’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium jusqu’au niveau élevé de 60 %. Un taux bien au-dessus des 3 à 5 % nécessaires pour le nucléaire civil, et de plus en plus proche des 90 % obligatoires pour une application militaire. C’est ce niveau qui, selon Antony Blinken vendredi, pourrait être atteint par l’Iran en “une ou deux semaines”.Des capacités pour deux bombes nucléairesPar ailleurs, l’Iran semble accélérer la cadence. En juin, Téhéran a informé l’agence de l’ONU que le pays allait installer davantage de centrifugeuses dédiées à l’enrichissement sur ses sites de Natanz et de Fordow. Et ce, tout en continuant d’accumuler des stocks de cet uranium enrichi. Dans ce même rapport, l’AIEA estimait qu’à “la date du 11 mai 2024, le stock total d’uranium enrichi de l’Iran s’élevait à 6 201,3 kilos”, bien au-dessus du plafond de 202,8 kilos fixé par l’accord de 2015. Dès lors, l’AIEA estime que la République islamique disposerait désormais de suffisamment de matière “pour deux armes nucléaires, selon la définition théorique de l’Agence”, note Reuters.Pour autant, le processus d’armement et de miniaturisation de cette bombe pour l’intégrer à un missile balistique prendrait plus de temps que le simple enrichissement d’uranium à un niveau militaire. Cette estimation est toutefois beaucoup plus complexe, variant entre quelques mois et un an, car elle dépend du niveau de connaissance des experts nucléaires iraniens.Ainsi, les agences de renseignement américaines et l’AIEA croient savoir que l’Iran “a travaillé sur certains aspects de la militarisation […] jusqu’en 2009” dans le cadre d’un “programme coordonné d’armes nucléaires” officiellement interrompu en 2003, rapporte Reuters. Fin mars 2023, le général américain Mark Milley évoquait quant à lui “plusieurs mois” nécessaires pour y parvenir, dans une déclaration officielle citée par le quotidien Wall Street Journal.Une voie diplomatique incertaineToutefois, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est voulu rassurant sur ce point vendredi : “Ils n’ont pas développé une arme, […] mais c’est quelque chose que nous surveillons de très près, bien sûr.” Une tâche de plus en plus difficile : bien que l’Iran répète ne pas chercher à créer de nucléaire militaire, le conseil des gouverneurs de l’AIEA a dénoncé en juin le manque de coopération de Téhéran.Pour autant, le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri, a déclaré cette semaine à au média américain CNN que Téhéran restait attaché à l’accord international de 2015 visant à limiter son programme nucléaire. Le secrétaire d’Etat américain a aussi répété vendredi que les Etats-Unis privilégiaient “la voie diplomatique”.Une stratégie qui a déjà fonctionné : à l’été 2023, un accord entre l’Iran et les Etats-Unis prévoyant le déblocage de fonds iraniens et la libération de prisonniers avait permis un net ralentissement d’enrichissement de l’uranium iranien. Toutefois, la perspective d’un possible retour de Donald Trump à la présidence américaine en novembre pourrait doucher les maigres espoirs restants.



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Publish date : 2024-07-20 12:08:39

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